[RP] Le Lit du Fleuve
#6

Une fois décrassée à fond, Illaria se sentait bien mieux, une petite renaissance après les épreuves des marécages. Le chahut dans le couloir tira la jeune femme de ses pensées, interloquée par la voix nasillarde d'une vieillarde visiblement bien attaquée. Les autres avaient décidément fait vite, ou avait-elle pris trop de temps. Elle natta rapidement ses cheveux encore humides et entreprit de rejoindre le reste du groupe en dévalant les marches par petits bonds joyeux. Juste à temps pour voir une vieille femme se faire éjecter. Autant pour elle, mais la ressemblance avec Elena était troublante. Avisant une place libre qu'elle s'arrogea aussitôt, elle tendit la main pour se saisir d'une assiette qu'elle remplit à ras bord du ragoût qui trônait au milieu de la tablée. Les fesses vissées sur sa chaise, sa cuillère faisant des allers-retours réguliers entre sa bouche et son assiette, elle écouta d'une oreille distraite Cendre menacer les autres avant de mettre un léger coup de coude dans les côtes de son voisin quand sa main lui chatouilla ses épaules dénudées. On ne s'interposait pas entre Illaria et son repas, qui plus est quand elle était affamée, n'en déplaise à Victor.

La réplique d'Israfel lui arracha un gloussement avant qu'elle ne délaisse son repas pour s'emparer d'une choppe qui passait à sa portée. La levant haute à la santé des autres, elle en prit une longue gorgée avant de la reposer sur la table sans la lâcher, comme si elle avait peur qu'une âme malintentionnée l'en dépouille et s'adressa au chef des sentinelles avec une gouaille peu protocolaire, mais hé, n'était-ce pas relâche ?

«Pour résumer et pour ne pas être en reste de notre précédent périple à travers vos soubassements, nous sommes partit patauger dans la fange non moins putride des marais. Plus de boue et moins de murs, mais l'air y est tout aussi "vivifiant" si je puis dire. Il n'y avait à voir que moustiques et lézards, peut-être bien un arbre mort par-ci, par là. Et des sangsues. Plaisent aux Dieux que nous en soyons sortit sans heurt ni trépas. Bien que Lenwë semble en avoir ramené une fièvre au vu de son nez qui dégouline dans son verre. En somme pas de quoi tondre un nain.» Conclu-t-elle avec un sourire d'enfant malicieux. «Et de votre côté, comment se sont déroulées les choses ?» Demanda-t-elle, une main tenant toujours sa bière, l'autre posée sur la cuisse de Victor.

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