[RP] Animation : Maldorne
#70
Israfel regardait Valyrielle de Maldorne avancer, les mains ligotées, entourée par ceux qui venaient de mettre fin à sa contrebande.
Aux yeux de tous, ils avaient accompli leur mission et rendu service au gouvernement d'Asteras. Ils avaient rendu justice.
Justice… Ils avaient massacrés des dizaines de brigands, avaient saccagés un ancien manoir et avaient capturé et défiguré une noble qui, avant de devoir lutter pour sa vie, n'avait fait de mal à personne. Tout au plus avait-elle détourné quelques biens pour s'enrichir, le seul mal qu'elle ait fait étant donc d'avoir volé l'état de quelques deniers dont il n'avait même pas du remarquer l'absence.
Ce qu'ils venaient de faire en ce lieu et dans les égouts n'était rien de plus que des meurtres et de la cruauté au nom de la morale. Était-ce cela, la justice ? Devenir des criminels au nom de la morale faisait donc des gens des héros ?
Cette perspective laissait l'élémentaliste songeur. À peine cette nouvelle vie d'aventure avait-elle commencée qu'il la regrettait déjà. Il avait choisi cette voie pour venir en aide à ses pairs, pas pour devenir lui-même un criminel. Et si ils avaient rendu service au peuple aujourd'hui, cette victoire avait un goût bien amer de par la manière dont elle avait été obtenue. Israfel ne pouvait s'empêcher de se demander si, une fois dans le nord, il aurait de nouveau à employer pareilles méthodes pour venir en aide aux siens…

Il regardait la noble meurtrie et ne pouvait s'empêcher d'éprouver un peu de compassion pour sa condition.
Bien que sans le sou et s'étant engagée sur la mauvaise voie, elle restait une noble. Et si elle avait effectivement fait des actions malhonnêtes, elle n'avait pas menacé, blessé ou tué qui que ce soit — du moins pas avant de se trouver en légitime défense.
Il comptait toujours la livrer à la garde, bien sûr. Mais même en faisant abstraction de sa noblesse, une contrebandière ne méritait pas pareil traitement.

Israfel s'approcha alors de la noble et récita l'incantation d'un sort d'eau curative qu'il dirigea vers la noble. Le sort n'aurait probablement pas la puissance de faire disparaître les brûlures du visage de Valyrielle de Maldorne, mais il avait des vertus apaisantes et il devrait au moins la soulager de la cuisante douleur que la blessure devait encore lui infliger.
Comme pour lui préciser ses intentions, l'élémentaliste entama ensuite la conversation :

« Vous allez être livrée à la garde. Avec les preuves que nous avons contre vous, votre condamnation ne fait aucun doute. » dit-il d'une voix où perçait une pointe d'empathie, qui contrastait avec l'impassibilité de son visage. « Si vous acceptez de collaborer avec la garde et de leur livrer des informations utiles, ils accepteront peut-être d'être cléments lors de votre jugement et vous pourriez écoper d'une peine réduite. Ce serait dans votre intérêt, Dame de Maldorne. »
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