[RP] Animation : Aiguemirail
#51
Je soupirai. Enfin. Après des journées de marche et de combat, nous venions d'atteindre un point d'eau avec en son centre ce qui apparaissait comme une caverne. Leur nichée à n'en pas douter.

Le mystère des attaques avait été sommairement résolu par la conclusion en découvrant divers cadavres tant saurotarques que humains. Une bande de contrebandiers s'était infiltrée sur les territoires des sauriens. Les braconniers avaient pillé les Nids dont les représailles s'étaient manifestées par les ravages et massacres survenus à Aiguemirail. Leur butin, composé exclusivement d'œufs, devait faire vraisemblablement l'objet d'un commerce lucratif.

La majorité avait tranché en faveur de l'éradication, pure et simple, de la menace, comme nous l'avait demandé la Redresseuse de torts, à l'exception de l'archer grassouillet qui ne communiquait habituellement que par des borborygmes. Seuls les œufs étaient encore sujets à débat. L'arbalétrière, qui avait la fâcheuse tendance à se parler toute seule, avoua même souhaiter reprendre le flambeau des escrocs, ce qui n'était pas pour me déplaire. Devant les volontés manifestes de destruction, je ne pris pas la peine de préciser mes intentions mercantiles. Il me faudrait être discrète pour m'en procurer un, intact, sans qu'il ne risque l'ire de mes compatriotes. L'honneur ne remplissait pas les estomacs, l'argent, si.

J'allais avancer un pied dans l'eau froide quand Dione posa sa main sur mon épaule pour m'arrêter. Il s'approcha de moi, glissant son bras autour de ma taille, pour murmurer quelques mots à ma seule attention.

J'écarquillai les yeux de surprise. A l'évidence, mon frère sombrait dans la démence. Récupérer un œuf intact pour élever un jeune saurotarque… Comment pensait-il domestiquer une telle créature sans y laisser quelques doigts ? Pourtant, plus il parlait, plus j'en envisageais les indéniables avantages. Dione savait s'y prendre pour me persuader, et j'étais bien incapable de lui refuser quoique ce soit.

Bien. Aussi saugrenue qu'était son entreprise, je comptais bien l'assister de mon mieux, sans pour autant m'interdire d'y mettre fin violemment le cas échéant.

« Très bien, mon frère. Tâchons d'en récupérer au moins un. Discrètement. Nul ne doit connaître tes plans : ces braves gens pourraient s'en offusquer.»
Répondre


Messages dans ce sujet

Atteindre :