12-07-2016, 21:08:33
La journée avait passé. Les guerriers s'amassaient à proximité du campement de la Redresseuse de Torts, échangeant salutations et présentations. Je les observais d'un œil inquisiteur. La troupe m'apparaissait fortement éclectique, issue aussi bien d'Asteras que d'Yris et ses provinces, issue de bien des milieux sociaux différents. La Redresseuse de Tort avait su attirer sous son giron aussi bien les miséreux des bas quartiers que les représentants de la noblesse talienne. Cette mission n'avait pourtant rien d'enthousiasmant.
Sans m'appesantir plus longtemps sur les motivations de ces probables compagnons d'arme, je tâchais de les interroger. C'est avec un certain Victor Di Velija que j'ai brièvement conversé. Un noble. J'en aurai mis ma main au feu. Sa démarche. Ses atours. Ses armes. Tout désignait en lui un homme bien-né, à l'éducation choyée. Quoiqu'il en soit, il se montra aussi ignorant que moi sur les réels enjeux qui nous avaient réunis ici. Nous saurions en temps voulu.
Je regardais avec amusement ma petite sœur, Lev, s'agiter sur le dos de Dione pour saluer les nouveaux arrivants tandis que trois cavaliers s'approchaient de nous au petit trot. Je reconnaissais la demoiselle au blason pour l'avoir entraperçu au moment de son annonce. Deux gardes l'escortaient. Elle nous invita à la suivre jusqu'au baraquement où Dame Luciferi nous attendait.
Je lui souris, bien qu'elle ne le vit certainement pas, avant d'enfiler mon heaume et de la suivre. Le camp semblait composé principalement des troupes de l'egura. J'avançais d'un pas assuré vers l'immense tente, brodée de vert sans me soucier des murmures qui s'élevaient à mon passage. D'un geste, je rejetai en arrière la teinture pour pénétrer à l'intérieur.
Des hommes armés y montaient la garde. La prêtresse qui se tenait dans un coin avait les traits tirés par l'anxiété et la gravité. Et enfin, la Redresseuse de Torts et un de ses chevaliers nous attendaient. Je savais ce que j'avais à faire, telle une comédienne qui, après de nombreuses répétitions, se trouve face à son public. Mon texte était su. Mon rôle connu. Je devais avancer. Sans hésiter.
Je me suis avancée vers la Dame, enlevant mon heaume pour dévoiler un visage que je souhaitais impassible. J'ai posé le genou à terre, tête inclinée vers le sol :
« Dame Luciferi, je me nomme Selinde.
Mes flammes sont vôtres. Puissent-elles vous assister dans votre victoire. »
Sans m'appesantir plus longtemps sur les motivations de ces probables compagnons d'arme, je tâchais de les interroger. C'est avec un certain Victor Di Velija que j'ai brièvement conversé. Un noble. J'en aurai mis ma main au feu. Sa démarche. Ses atours. Ses armes. Tout désignait en lui un homme bien-né, à l'éducation choyée. Quoiqu'il en soit, il se montra aussi ignorant que moi sur les réels enjeux qui nous avaient réunis ici. Nous saurions en temps voulu.
Je regardais avec amusement ma petite sœur, Lev, s'agiter sur le dos de Dione pour saluer les nouveaux arrivants tandis que trois cavaliers s'approchaient de nous au petit trot. Je reconnaissais la demoiselle au blason pour l'avoir entraperçu au moment de son annonce. Deux gardes l'escortaient. Elle nous invita à la suivre jusqu'au baraquement où Dame Luciferi nous attendait.
Je lui souris, bien qu'elle ne le vit certainement pas, avant d'enfiler mon heaume et de la suivre. Le camp semblait composé principalement des troupes de l'egura. J'avançais d'un pas assuré vers l'immense tente, brodée de vert sans me soucier des murmures qui s'élevaient à mon passage. D'un geste, je rejetai en arrière la teinture pour pénétrer à l'intérieur.
Des hommes armés y montaient la garde. La prêtresse qui se tenait dans un coin avait les traits tirés par l'anxiété et la gravité. Et enfin, la Redresseuse de Torts et un de ses chevaliers nous attendaient. Je savais ce que j'avais à faire, telle une comédienne qui, après de nombreuses répétitions, se trouve face à son public. Mon texte était su. Mon rôle connu. Je devais avancer. Sans hésiter.
Je me suis avancée vers la Dame, enlevant mon heaume pour dévoiler un visage que je souhaitais impassible. J'ai posé le genou à terre, tête inclinée vers le sol :
« Dame Luciferi, je me nomme Selinde.
Mes flammes sont vôtres. Puissent-elles vous assister dans votre victoire. »