Un bandit cogne toujours deux fois
#47
L'air pur. Du moins, un air moins vicié que celui des égouts. Lorsqu'il était sorti tout près du fleuve, au niveau du port, il s'était même surpris à apprécier l'odeur des poissons que l'on venait de pêcher, alors même qu'il avait du mal à supporter cette senteur auparavant. Passer par la canalisation débouchant sur la masse d'eau lui avait permis d'être globalement rincé de ce qui avait pu le recouvrir au cours du voyage dans les couloirs malodorants.
L'air appréciable. Et surtout un bon bain chaud. Puis des vêtements secs. Victor se sentait mieux. Pas complètement reposé, puisqu'il n'avait pas encore dormi, mais détendu comparé à quelques heures plus tôt.

Toute la troupe des Sentinelles était peu à peu sortie des égouts et s'était posée, le temps de retrouver une propreté corporelle correcte. Mais il leur restait quelque chose d'important à faire : prévenir la garde que la mission qui leur avait été confié était une réussite. Peut-être pas à la hauteur de leurs espérances, mais à celle de la besogne.

Le jeune guerrier prit les devants et chercha à retrouver le garde qui leur avait donné ce travail. Nul doute qu'il n'était pas responsable directement de la prime qu'il devait leur remettre et de l'ordre de mission, mais c'était toujours par lui qu'il serait plus pratique de passer pour faire leur rapport. Il indiqua à ses camarades qui étaient décidés à assister à la probable conclusion de leur petite aventure le garde, puis s'en approcha. Il entama la discussion poliment, son sourire habituel accroché à ses lèvres.

" Bonjour monsieur. Vous nous aviez confié la tâche de vérifier s'il y avait bel et bien des contrebandiers dans les égouts - tâche que vous semblez d'ailleurs avoir confié à bien des gens... " compléta Victor dans ses pensées.
" Nous venons vous annoncer que nous y avons trouvé bien des choses dont un réseau de contrebande. Malheureusement, nous avons dû nous défendre contre les malfrats qui en faisaient partie, et malgré les occasions qu'on leur a offert de se rendre, aucun ne s'est décidé à déposer les armes.
Mais peut-être pourrions-nous voir l'un de vos supérieurs pour expliquer plus précisément ce que nous avons pu découvrir.
"

Il effectua une petite pause et reprit.

" Et peut-être pourriez-vous également nous accompagner par la suite près de l'entrée des égouts ? Nous avons pris soin de récupérer le corps du chef des contrebandiers pour vous prouver nos dires. Nous pensions également qu'il pouvait vous être utile pour compléter l'investigation sur le réseau, faute de l'avoir en vie puisqu'il ne s'est livré que mort. "
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