12-03-2011, 14:39:44
Pour Naaëmsin, c'était trop.
Depuis qu'elle avait quitté Asteras, au vu et au su de tous contrairement à ses habitudes, elle n'avait pas cessé de recevoir des propositions d'aide, de soutien ou à l'inverse des invitations au combat. Sans compter les compliments, les tentatives de séduction plus ou moins élégantes.
Elle savait ce que ses manières, ses attitudes, ses regards et ses moues provoquaient chez les mâles, et parfois les femelles, autour d'elle.
Elle savait son corps, ses cheveux, sa peau chargés de quelque chose suscitant le désir, la langueur, parfois même quelque chose de beaucoup plus violent.
Elle avait à plusieurs reprises dû fuir des prétendants trop entreprenants ou des amis soudainement déclarés qui ne la quittaient plus.
Mais ce n'était pas réfléchi, ce n'était pas intentionnel.
A cela se rajoutait l'intense énergie mystique qui rayonnait autour d'elle, là encore sans qu'elle ait la moindre emprise sur le phénomène.
Et malgré les quelques siècles qui s'étaient écoulés depuis sa naissance, elle n'avait jamais pu se débarrasser de cette sourde angoisse qui l'étreignait lorsqu'elle était contrainte à une vie sociale trop débordante.
Elle ressentait un profond malaise face à la plupart des gens qu'elle rencontrait.
Si son ancien compagnon avait pu lui offrir les quelques décades de paix et de solitude qui lui avaient apporté le bonheur de la simplicité, à sa mort elle avait compris qu'elle ne pourrait plus partager la vie de la meute.
Hélas, elle était elfe...
Oh, comme elle avait du mal maintenant à évoluer parmi ses frères et sœurs...
Emue par ses souvenirs l'assaillant en cet instant, elle prit le temps de répondre à son interlocuteur, qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui sans connaître ni son nom ni son être, lui proposait pourtant de partir au combat à ses côtés.
Une grande puissance, ce jeune elfe ne devait pas en avoir rencontré beaucoup dans sa courte existence, pour me nommer ainsi...
Elle lui sourit pourtant, finalement séduite et amusée de tant de considérations, elle qui avait si longtemps pataugé dans la boue, dormi parmi les feuilles, s'était lavée dans les torrents glacés des montagnes d'Ecridel.
Je... Je ne suis pas celle que vous espérez.
La tâche qui m'incombe prime sur celle pour laquelle vous me sollicitez.
Je suis certaine que vous et vos amis seront de taille à repousser les quelques nains qui vous oppressent actuellement.
Et les gardes de Tilador, ainsi que, le cas échéant, les héros du peuple elfique, sauront protéger leurs pairs vivant sur ces terres...
Ponctuant ces quelques mots d'un nouveau sourire et d'un regard suppliant, Naaëmsin s'inclina brièvement devant le guerrier.
Puis, reprenant sa marche d'un pas rapide, elle s'enfuit plus qu'elle ne partit, dissimulant son visage à l'aide de la capuche de sa cape, se soustrayant ainsi aux regards des voyageurs qu'elle était amenée à croiser sur la route.
Depuis qu'elle avait quitté Asteras, au vu et au su de tous contrairement à ses habitudes, elle n'avait pas cessé de recevoir des propositions d'aide, de soutien ou à l'inverse des invitations au combat. Sans compter les compliments, les tentatives de séduction plus ou moins élégantes.
Elle savait ce que ses manières, ses attitudes, ses regards et ses moues provoquaient chez les mâles, et parfois les femelles, autour d'elle.
Elle savait son corps, ses cheveux, sa peau chargés de quelque chose suscitant le désir, la langueur, parfois même quelque chose de beaucoup plus violent.
Elle avait à plusieurs reprises dû fuir des prétendants trop entreprenants ou des amis soudainement déclarés qui ne la quittaient plus.
Mais ce n'était pas réfléchi, ce n'était pas intentionnel.
A cela se rajoutait l'intense énergie mystique qui rayonnait autour d'elle, là encore sans qu'elle ait la moindre emprise sur le phénomène.
Et malgré les quelques siècles qui s'étaient écoulés depuis sa naissance, elle n'avait jamais pu se débarrasser de cette sourde angoisse qui l'étreignait lorsqu'elle était contrainte à une vie sociale trop débordante.
Elle ressentait un profond malaise face à la plupart des gens qu'elle rencontrait.
Si son ancien compagnon avait pu lui offrir les quelques décades de paix et de solitude qui lui avaient apporté le bonheur de la simplicité, à sa mort elle avait compris qu'elle ne pourrait plus partager la vie de la meute.
Hélas, elle était elfe...
Oh, comme elle avait du mal maintenant à évoluer parmi ses frères et sœurs...
Emue par ses souvenirs l'assaillant en cet instant, elle prit le temps de répondre à son interlocuteur, qu'elle n'avait jamais vu auparavant et qui sans connaître ni son nom ni son être, lui proposait pourtant de partir au combat à ses côtés.
Une grande puissance, ce jeune elfe ne devait pas en avoir rencontré beaucoup dans sa courte existence, pour me nommer ainsi...
Elle lui sourit pourtant, finalement séduite et amusée de tant de considérations, elle qui avait si longtemps pataugé dans la boue, dormi parmi les feuilles, s'était lavée dans les torrents glacés des montagnes d'Ecridel.
Je... Je ne suis pas celle que vous espérez.
La tâche qui m'incombe prime sur celle pour laquelle vous me sollicitez.
Je suis certaine que vous et vos amis seront de taille à repousser les quelques nains qui vous oppressent actuellement.
Et les gardes de Tilador, ainsi que, le cas échéant, les héros du peuple elfique, sauront protéger leurs pairs vivant sur ces terres...
Ponctuant ces quelques mots d'un nouveau sourire et d'un regard suppliant, Naaëmsin s'inclina brièvement devant le guerrier.
Puis, reprenant sa marche d'un pas rapide, elle s'enfuit plus qu'elle ne partit, dissimulant son visage à l'aide de la capuche de sa cape, se soustrayant ainsi aux regards des voyageurs qu'elle était amenée à croiser sur la route.