Un passage aux enfers
#2
Le temps des rires


Je ne suis pas le seul à être sans totem, loin de là, mais je suis sans doute le seul à l'avoir jamais perdu. Non, si je n'ai pas de totem ce n'est pas parce que je suis lié à Estalia, c'est parce que je l'ai perdue, je l'ai laissé filé. Tout a commencé quand je n'étais qu'un enfant, c'était il y a si longtemps.


Je me souviens; j'étais un enfant plein d'énergie et de fougue, vigoureux et en bonne santé. Une longue vie me tendait les bras, une vie débordante de joie. J'étais un enfant comme les autres, je m'amusais avec les autres enfants, je travailler un peu et je commençais à m'intéresser aux filles. J'avais un clan, des parents, une grande famille et même une sœur. Une grande sœur attentionnée qui me surveillais de loin, couvrait parfois mes bêtises, me grondait parfois. Elle me guider sur le grande chemin de la vie, je pouvais avancer sans danger car je savais qu'elle serait toujours là pour me sauver. J'avais aussi un ami, un complice, un compétiteur avec qui je profitais de la vie. La vie était belle et j'entendais encore le doux chant des oiseaux.

Je me souviens des rires, de la bonne humeur et des fêtes. Je me souviens de la première fois où j'ai bu. Le monde tournait dans tous les sens et le sol c'est précipité vers ma tête, peut-être était-ce l'inverse. Ca n'avait guère d'importance. Je me souviens des feux de joie, et de la viande rôtie. Ces banquets, ou l'on ne comptait pas la nourriture. Les danses endiablées et toutes ces festivités qui se poursuivaient tard dans la nuit.

Je me souviens des caravanes hélionnes, des grandes foires qui avaient alors lieu. Les étals étaient plein de marchandise, nourriture exotique, arme, outil, vêtements, il y avait de tout. Ha ces pâtisseries, l'eau me vient à la bouche rien que d'y songer. C'était à chaque fois une période faste, mon père vendait os, bois et parfois des défenses des animaux de Korri, ma mère et ma sœur vendait des vêtements soigneusement décorée que s'arracher les marchands.

Je me souviens d'une maison à la lisière ouest de Korri. A moitié construite sur des ruines anciennes, mon père l'avait réparée et complétée. Je me souviens de la douce chaleur qui y régner à toute heure, je m'y sentais en sécurité là-bas. La seule maison que j'ai jamais connus, peut être qu'un jour j'en construirais une autre. Mais que vaut un toit sans famille à abriter ?

Je me souviens de Korri, la forêt n'à pas tant changer depuis mais elle me semble si différente désormais. Elle était accueillante mais aussi dangereuse, nous y trouvions notre place, vivant en harmonie avec faune et flore. Je me souviens des chasses avec mon père. De ces heures passer à pister les animaux, des quelques fois ou je ramenais quelque choses.

Je me souviens de tant de choses et dans chaque souvenirs je vois des sourires, j'entends des éclats de rires.
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