Aux Portes de Karad
#5
Eydan afficha un léger sourire, et dit d'une voix calme:

-Non, je ne suis ni un Roi, ni un prince, ni un haut dirigeant, quoi ce que soit d'autre, pour mon grand bonheur.
Je ne suis qu'un simple elfe qui est-ici pour respecter une promesse... un pacte pourrait-on dire.
Je n'ai aucun droit, ni pouvoir, à part celui de vivre bien sûr... quoi que ce dernier point mériterait débat.


Promenant un regard paisible sur le paysage montagnard et enneigé des environs, il continua:

Je comprends bien votre méfiance, et elle est tout à fait justifié: sans elle, vous n'occuperez sans doute pas le poste que vous semblez posséder, n'est-ce pas ?
Eydan plongea son regard, un regard gris acier, hypnotique, et ajouta, d'une voix neutre:

Mes compagnons vous dites ? Sûrement, mais cela se justifie peut-être-t-il par les multiples attaques que vos puissants guerriers mènent contre nous, vous ne pensez pas ?

En temps de guerre, ma présence et ma demande auraient été inutiles, et je pense que nous serions tout deux concentrés sur la victoire de notre peuple respectif... mais en temps de guerre seulement.

Or, nous ne sommes pas en guerre, et même si je me fie que guère aux rumeurs, j'ai entendu dire que votre noble roi ne considérait pas d'un bon œil le conflit ouvert entre nos deux nations, et le gouvernement elfe non plus d'ailleurs.

Mais dans ce cas... pourquoi laisser vos guerriers nous attaquer et faire régulièrement des assauts sur l'habituelle paisible ville de Tilador ?
Je n'aime que peu porter des jugements, mais cela ne signifie-t-il pas une déclaration de guerre inavouée, dissimulée ? Cela me décevrais beaucoup de la part d'un si puissant et intelligent dirigeant.... c'est pourquoi l'idée que les attaques de vos camarades restaient dissimulé au Thain m'a traversé l'esprit, et dans ce cas, je tiens à lui signaler ce léger "détail", pour qu'ils prennent les mesures qu'il considère comme juste.


Affichant de nouveau un sombre sourire, il ajouta, d'une voix déterminée:
-J'ai juré sur ma vie de protéger mon peuple, maître nain.
Et j'accomplirais ma promesse... par n'importe quels moyens.



Reculant d'un pas, ses épées rangées dans leurs fourreaux respectifs, le sourire effacé et le visage indescriptible, il écarta les bras, et dit:
-Mais je sais que ces mots là peuvent paraître futiles, à cause des actes de nos ancêtres, il y a maintenant presque une décennie.
Dans ce cas là, je vous offre la possibilité de venger vos propres ancêtres, et l'occasion de déclarer franchement et ouvertement la guerre à notre peuple...

D'une voix froide, il dit:
Tuez moi, si tels sont les mœurs de votre peuple.
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