01-11-2014, 22:04:09
L'effervescence régnant en ces lieux était intéressante... En presque quarante années de vie, Julanr avait eu l'occasion de se rendre à la fête de l'Amitié... Une fois, lorsqu'elle avait 9 ans. C'était la première qui avait lieu depuis sa naissance, et, trente années plus tard, elle ne se souvenait plus de tout. Ce dont elle était sûre, c'est que l'ambiance n'était pas la même. Ici, on lisait sur un visage la colère, sur un autre la tristesse. Là, la fête prenait le dessus et l'on voyait sourires et discussions plus joviales, ou simplement le calme. Mais l'atmosphère était lourde. Trop lourde des évènements récents.
L'archère émérite s'était avancée lentement, saluant ceux qu'elle connaissait d'un sourire, d'un signe de tête ou tout simplement d'un regard empli de dédain. Mais ce dernier cas fut bien plus rare que les autres, bien évidemment. Elle s'arrêtait tout près du splendide et resplendissant arbre au centre de la nouvelle Eltiri lorsque la Flèchelune commença son discours. Elle l'avait déjà croisé à Jada, plusieurs fois. A force de nouer des liens avec les Hommes-Bêtes, elle connaissait bien la structure politique et sociale de ce peuple. La "Grande Dame de Korri", comme on semblait l'appeler, représentait la Justice, et était peut-être l'une des Sages les plus apprécié(e)s.
Ses paroles firent mouche. Bien qu'il s'agissait d'une déclaration de guerre, elle gardait un ton calme. Julanr se demandait même si la Salge pouvait un jour parler autrement que sur ce ton. Sans doute avait-ce déjà été le cas. Elle regarda autour d'elle. Les émotions étaient encore plus vives à présent. La colère était plus présente, mais le mécontentement faisait également surface. Il se lisait plus ou moins sur certains visages. Pour Julanr, la guerre était inévitable, et tant qu'à faire, il valait mieux la déclarer. Aussi, elle était d'accord.
Alors qu'elle avait fait quelques pas et qu'elle s'apprêtait à prendre la parole, elle se fit coiffer sur le poteau par un Homme-Bête. Il lui semblait l'avoir déjà croisé, mais elle ne savait pas son nom. Elle l'écouta. Il reprenait certaines idées qu'elle allait aborder. Mais son discours était incomplet, aussi prit-elle à son tour la parole, d'une voix claire, et calme pour le début.
« Mes sœurs et frères, mes ami(e)s.
Oui, nous devons nous battre. Pour la défense de nos peuples et de nos territoires. Pour nos cultures. Pour l'enfant qui court dans Jada. Pour celui qui court dans les rues de Babylios. Pour tous ceux qui ne peuvent pas se défendre. Pour tout ce qui ne peut pas se défendre. [Pour nos pangolins.] Pour tout ce qu'on aime. Pour toutes celles et tous ceux qu'on aime. Il faut nous préparer à nous battre, pour mieux nous défendre.
Trop de fois déjà nos ennemis ont semé la désolation et la rancœur dans leur sillage. Le feu qu'ils ont allumé ici il y a quelques mois et à Gario il y a quelques jours brûle en nous. Oui, nous voudrions la vengeance. Nous la souhaitons tant. »
Elle fit une petite pause, pour récupérer le calme qui s'était échappé. Sur la fin, la colère s'était fait sentir dans sa voix. Mais la mère en elle lui criait que les ennemis aussi avaient une famille. Aussi ne continua-t-elle pas sur la vengeance, et reprit un ton plus serein pour continuer.
« Certes, certains d'entre nous pensent que la guerre n'est pas la meilleure solution. Que c'est peut-être la pire. Elle posa son regard sur Miraak un instant avant de poursuivre.
Malheureusement, la diplomatie ne marche pas avec ces fanatiques et leurs camarades Elfes. Même lorsque nous essayions, il s'avérait que la traîtrise n'était pas de notre côté. Ils ne semblent connaître que le feu et le sang. Ils ne réagissent que par ce biais. Alors autant nous préparer à leur façon de faire de la diplomatie. »
Elle se tut et se recula vers les quelques membres de l'Ordre maintenant présents, observant les visages de ceux-ci, elle-même étant redevenue de marbre.
L'archère émérite s'était avancée lentement, saluant ceux qu'elle connaissait d'un sourire, d'un signe de tête ou tout simplement d'un regard empli de dédain. Mais ce dernier cas fut bien plus rare que les autres, bien évidemment. Elle s'arrêtait tout près du splendide et resplendissant arbre au centre de la nouvelle Eltiri lorsque la Flèchelune commença son discours. Elle l'avait déjà croisé à Jada, plusieurs fois. A force de nouer des liens avec les Hommes-Bêtes, elle connaissait bien la structure politique et sociale de ce peuple. La "Grande Dame de Korri", comme on semblait l'appeler, représentait la Justice, et était peut-être l'une des Sages les plus apprécié(e)s.
Ses paroles firent mouche. Bien qu'il s'agissait d'une déclaration de guerre, elle gardait un ton calme. Julanr se demandait même si la Salge pouvait un jour parler autrement que sur ce ton. Sans doute avait-ce déjà été le cas. Elle regarda autour d'elle. Les émotions étaient encore plus vives à présent. La colère était plus présente, mais le mécontentement faisait également surface. Il se lisait plus ou moins sur certains visages. Pour Julanr, la guerre était inévitable, et tant qu'à faire, il valait mieux la déclarer. Aussi, elle était d'accord.
Alors qu'elle avait fait quelques pas et qu'elle s'apprêtait à prendre la parole, elle se fit coiffer sur le poteau par un Homme-Bête. Il lui semblait l'avoir déjà croisé, mais elle ne savait pas son nom. Elle l'écouta. Il reprenait certaines idées qu'elle allait aborder. Mais son discours était incomplet, aussi prit-elle à son tour la parole, d'une voix claire, et calme pour le début.
« Mes sœurs et frères, mes ami(e)s.
Oui, nous devons nous battre. Pour la défense de nos peuples et de nos territoires. Pour nos cultures. Pour l'enfant qui court dans Jada. Pour celui qui court dans les rues de Babylios. Pour tous ceux qui ne peuvent pas se défendre. Pour tout ce qui ne peut pas se défendre. [Pour nos pangolins.] Pour tout ce qu'on aime. Pour toutes celles et tous ceux qu'on aime. Il faut nous préparer à nous battre, pour mieux nous défendre.
Trop de fois déjà nos ennemis ont semé la désolation et la rancœur dans leur sillage. Le feu qu'ils ont allumé ici il y a quelques mois et à Gario il y a quelques jours brûle en nous. Oui, nous voudrions la vengeance. Nous la souhaitons tant. »
Elle fit une petite pause, pour récupérer le calme qui s'était échappé. Sur la fin, la colère s'était fait sentir dans sa voix. Mais la mère en elle lui criait que les ennemis aussi avaient une famille. Aussi ne continua-t-elle pas sur la vengeance, et reprit un ton plus serein pour continuer.
« Certes, certains d'entre nous pensent que la guerre n'est pas la meilleure solution. Que c'est peut-être la pire. Elle posa son regard sur Miraak un instant avant de poursuivre.
Malheureusement, la diplomatie ne marche pas avec ces fanatiques et leurs camarades Elfes. Même lorsque nous essayions, il s'avérait que la traîtrise n'était pas de notre côté. Ils ne semblent connaître que le feu et le sang. Ils ne réagissent que par ce biais. Alors autant nous préparer à leur façon de faire de la diplomatie. »
Elle se tut et se recula vers les quelques membres de l'Ordre maintenant présents, observant les visages de ceux-ci, elle-même étant redevenue de marbre.