02-03-2011, 15:27:28
L'assemblée réunie dans la salle souterraine du Grand Conseil se remettait des tensions des dernières heures.
Le Thain, en armure de cérémonie, était lavé, les cheveux et la barbe tressée.
Ashag Kirstal, son armure, le Marteau des orages reposant à son côté et l'écu aux mille reflets fixé dans son dos brillaient de tous leurs feux.
L'équipement légendaire du Seigneur des seigneurs nains ne faisait que rajouter à l'aura du personnage.
Les gardes du Conseil, aidés par les gardes du corps de Baram, avaient bien du mal à se faire entendre de certains guerriers.
Plusieurs conservaient à la main arc, hache, dague ou même pioche pour l'un d'entre eux (dans cette salle, presque un sacrilège !).
Bien qu'ayant reçu des consignes allant dans le sens de la patience et de la diplomatie, il leur fallait se faire entendre et l'un d'entre eux bouscula même un des membres de la Maison Fondelame qui préférait visiblement discuter les injonctions du garde plutôt que de leur obéir.
Les lois de cette salle étaient immuables et chacun se devait et devait au Thain de s'y soumettre.
L'officier présent avertit ses hommes que d'ici quelques instants ils raccompagneraient à l'extérieur les guerriers toujours en armes, dans le calme, aimablement mais avec autorité.
Un serviteur du conseil circula parmi les convives pour proposer une bière d'excellent qualité, brassée au sein du Palais de Karad.
Un autre servait des feuilletés de jambon, des pains fourrés à l'Auroch jeune, des tartes de blettes, des tourtes d'agneau aux herbes et de nombreux en cas qui mis bout à bout suffiraient largement à combler la faim des invités.
A l'heure dite, en début de soirée, Grundel frappa plusieurs fois dans ses mains, appelant ainsi à lui l'attention des .personnes présentes.
Il s'exprima d'une voix forte, contrairement à son habitude :
Majesté, Sires, Messeigneurs, guerriers et guerrières, j'espère que vous avez pu vous sustenter et vous reposer selon vos besoins.
Nous allons achever la cérémonie ayant été interrompue. Puis nous aborderons le sujet de la tentative d'assassinat que nous avons heureusement fait échouer.
Le Thain Baram II, Roi des nains sous la montagne, va parler !
Reculant de quelques pas, Grundel s'inclina devant le Thain, accompagnant sa révérence d'un large geste du bras et de la main.
Baram s'approcha de Grundel, saisit avec douceur son bras pour le remercier d'un geste étonnamment familier, avant de prendre la parole.
Avant d'être interrompu par ces malfaisants, le Thain frotta une poussière imaginaire sur son épaule, suscitant quelques sourires parmi l'assemblée, je disais que l'avenir nous dira de quelle manière la Maison Fondelame saura retrouver auprès des Seigneurs Nains et des Khazads son prestige d'antan.
Mais je n'ai nul doute que ce jour viendra vite.
Le geste que nous faisons aujourd'hui en relevant de ses ruines cette ancienne Maison n'est pas un acte anodin.
Fondelame sort aujourd'hui des brumes de l'oubli, son nom sera à nouveau noté dans les registres, son histoire réécrite au présent dans les livres des mémoires de la Grande Bibliothèque du Conseil.
Je sais que certains parmi les habitants de Karad ne considèrent pas ce choix comme une initiative heureuse.
Pourtant je sais, moi, qu'ils se trompent.
Nous n'avons pas oublié la désobéissance de Skarg Fondelame, son souvenir est encore vivace en moi.
Mais je n'ai pas oublié non plus ce qui a été fait auparavant.
Les Fondelame étaient des faiseurs, des bâtisseurs, ils l'ont toujours été.
Nombreux sont les nains dont un jour ou l'autre les pères ou les grands-pères ont eu à compter sur l'habileté d'un forgeron de Fondelame.
Pendant la guerre, tout aussi nombreux ont été ceux qui se félicitaient d'avoir un Fondelame à leurs côtés pour affronter l'ennemi.
Avant de poursuivre, Seigneur Oghren, nains et naines, laissez-moi préciser un point.
Mes conseillers m'ont fait remarquer que le retour de la Maison Fondelame suscitait quelques interrogations annexes mais importantes concernant mon positionnement et donc celui de Karad par rapport aux elfes.
Je ne vais pas vous réciter l'histoire, les érudits du Conseil le feront mieux que moi si vous désirez l'étudier.
Rappelons-nous cependant qu'un traité a été signé, durant le mois des Morts 2493, avec le peuple elfique.
Quoiqu'on puisse en penser, c'est un fait. Et ce faisant j'ai engagé l'honneur du peuple nain tout entier à respecter ce traité.
Comme le Roi des elfes l'a fait vis à vis de son peuple.
Je n'ignore pas les combats fréquents dans les terres sauvages, opposant les gens de mon peuple à celui des elfes.
Pour le moment je n'ai pas de raison d'intervenir dans ces événements n'impliquant que des habitants de l'une et l'autre des deux cités ainsi que quelques unes de leurs guildes.
Mais soyez certains que si une des Grandes Maisons de Kharad me mettait en position de reniement de ma parole en portant la guerre en mon nom au cœur du territoire elfique, je m'occuperai moi-même de châtier sévèrement les responsables.
La guerre n'est jamais une bonne chose, croyez-en mon expérience. Et en tout état de cause c'est à moi qu'il revient de la décider.
Je rappelle aux plus virulents parmi vous qu'ils sont libres d'aller livrer les combats qu'ils considèrent utiles, tant qu'ils n'impliquent pas ce faisant les autorités administratives ou militaires de Karad Zirkomen. Je ne peux pas être plus clair. Vous comprendrez, quand nous aborderons le sujet des combats de ces derniers jours, que ce positionnement n'est pas aisé à tenir et qu'il demande plus de courage que ce que certains veulent bien le laisser entendre. De même, mon dévouement au peuple nain est sans limites et si j'appelle volontiers vos remarques, conseils ou témoignages, je reste seul décideur de l'avenir de Karad, du moins tant que je vis.
Baram fit une pause dans son discours, prenant le temps de parcourir l'assemblée du regard et d'accorder à chacun de ses auditeurs un regard les défiant de remettre en question son courage et sa loyauté envers le peuple nain.
Sachez que je veux rester dans la mémoire des Khazads comme un nain de paix et non un porteur de tempête, malgré mon marteau.
Le Thain, en souriant, eut un geste que l'on pourrait presque qualifier de tendre, envers son arme légendaire.
Il se tourna vers un de ses serviteurs portant un livre dont les épaisses feuilles de parchemin et la couverture en vieux cuir, décorée d'enluminures harmonieuses, l'identifiaient comme le Livre des Maisons. Cet ouvrage recensait toutes les maisons ayant été un jour reconnues par le Thain en place. C'est de cet ouvrage qu'avait été effacé le nom des Fondelame.
Et c'est dans cet ouvrage qu'il allait être à nouveau inscrit.Le serviteur s'approcha, tandis qu'un autre portant plume et encrier faisait de même.
Baram se saisit de la plume, la trempa délicatement dans l'encrier et écrivit quelques mots sur une page vierge.
On pouvait remarquer que les premiers vélins du livre étaient vieux, craquelés pour certains, tandis que les dernières pages étaient plus récentes, plus souples, moins jaunies.
Puis le Thain se tourna vers Oghren Fondelame et lui indiqua les serviteurs.
Seigneur Fondelame, approchez-vous je vous prie.
Veuillez retranscrire ici votre nom complet ainsi que celui de tous les membres de ce qui devient maintenant votre famille.
Veuillez aussi indiquer le nom de celui qui sera votre héritier au cas où les Dieux vous rappelleraient à eux plus tôt que nous ne l'espérons.
Chacun de vous pourra revendiquer ce nom, cet héritage et ce qu'il compte de faveurs et de disgrâces.
Vos enfants porteront ce nom et auront ainsi un avenir clair, une tache précise : porter haut les couleurs de leur maison et participer de leur mieux à sa croissance, dans l'honneur, le courage et la loyauté.
Le temps qu'Oghren écrivit dans l'épais registre le nom des membres de sa famille et signe les différents documents officiels afférents à la cérémonie, des serviteurs circulèrent à nouveau, proposant rafraichissements et divers mets savoureux aux personnes présentes.
Une fois sa tache accomplie, Baram prit à nouveau la parole, pour la confier aussitôt au nouveau Seigneur de Fondelame.
Seigneur de Fondelame, gens de la maison Fondelame, bienvenue parmi les Maisons Naines de Kharad.
Je vous souhaite longue vie, grand honneur, richesses, gloire et bonheur !
Puis, d'une voix forte, emplissant la caverne illuminée par les torches et les braseros :
Longue vie à la Maison Fondelame !
Longue vie à son Seigneur !
Gloire et Honneur !
Les mots traditionnels, prononcés de nombreuses fois au sein de cette caverne aux mille joyaux, furent répétés à l'unisson par toutes les personnes présentes, ce fut un chœur uni, les mots prononcés avec force faisant baigner l'assemblée dans une énergie émouvante, puissante, portant chacun au cœur des traditions naines, rappelant à chacun les siècles chargés d'histoire ayant précédé leur naissance.
Puis le Thain invita Oghren à prononcer quelques mots, selon sa convenance.
A la suite du discours d'Oghren, Grundel invita les membres de l'assemblée désireux de prendre la parole à le faire, comme le voulait la tradition à cette occasion.
C'était une chance, il était rare d'avoir l'occasion de parler de vive voix au Thain ainsi qu'à ses conseillers, sans avoir à passer par le livre des doléances du Grand Conseil.
Bien sûr, le moment ne se prêtait pas non plus à un débat ou à une exigence revendicative, le moment était un rituel cérémonieux plus qu'autre chose, mais il arrivait que parfois des paroles survivent dans les mémoires, à cette occasion.
D'un geste de la main, Grundel invita donc le Seigneur Fondelame à prendre place face à l'assemblée.
Le Thain, en armure de cérémonie, était lavé, les cheveux et la barbe tressée.
Ashag Kirstal, son armure, le Marteau des orages reposant à son côté et l'écu aux mille reflets fixé dans son dos brillaient de tous leurs feux.
L'équipement légendaire du Seigneur des seigneurs nains ne faisait que rajouter à l'aura du personnage.
Les gardes du Conseil, aidés par les gardes du corps de Baram, avaient bien du mal à se faire entendre de certains guerriers.
Plusieurs conservaient à la main arc, hache, dague ou même pioche pour l'un d'entre eux (dans cette salle, presque un sacrilège !).
Bien qu'ayant reçu des consignes allant dans le sens de la patience et de la diplomatie, il leur fallait se faire entendre et l'un d'entre eux bouscula même un des membres de la Maison Fondelame qui préférait visiblement discuter les injonctions du garde plutôt que de leur obéir.
Les lois de cette salle étaient immuables et chacun se devait et devait au Thain de s'y soumettre.
L'officier présent avertit ses hommes que d'ici quelques instants ils raccompagneraient à l'extérieur les guerriers toujours en armes, dans le calme, aimablement mais avec autorité.
Un serviteur du conseil circula parmi les convives pour proposer une bière d'excellent qualité, brassée au sein du Palais de Karad.
Un autre servait des feuilletés de jambon, des pains fourrés à l'Auroch jeune, des tartes de blettes, des tourtes d'agneau aux herbes et de nombreux en cas qui mis bout à bout suffiraient largement à combler la faim des invités.
A l'heure dite, en début de soirée, Grundel frappa plusieurs fois dans ses mains, appelant ainsi à lui l'attention des .personnes présentes.
Il s'exprima d'une voix forte, contrairement à son habitude :
Majesté, Sires, Messeigneurs, guerriers et guerrières, j'espère que vous avez pu vous sustenter et vous reposer selon vos besoins.
Nous allons achever la cérémonie ayant été interrompue. Puis nous aborderons le sujet de la tentative d'assassinat que nous avons heureusement fait échouer.
Le Thain Baram II, Roi des nains sous la montagne, va parler !
Reculant de quelques pas, Grundel s'inclina devant le Thain, accompagnant sa révérence d'un large geste du bras et de la main.
Baram s'approcha de Grundel, saisit avec douceur son bras pour le remercier d'un geste étonnamment familier, avant de prendre la parole.
Avant d'être interrompu par ces malfaisants, le Thain frotta une poussière imaginaire sur son épaule, suscitant quelques sourires parmi l'assemblée, je disais que l'avenir nous dira de quelle manière la Maison Fondelame saura retrouver auprès des Seigneurs Nains et des Khazads son prestige d'antan.
Mais je n'ai nul doute que ce jour viendra vite.
Le geste que nous faisons aujourd'hui en relevant de ses ruines cette ancienne Maison n'est pas un acte anodin.
Fondelame sort aujourd'hui des brumes de l'oubli, son nom sera à nouveau noté dans les registres, son histoire réécrite au présent dans les livres des mémoires de la Grande Bibliothèque du Conseil.
Je sais que certains parmi les habitants de Karad ne considèrent pas ce choix comme une initiative heureuse.
Pourtant je sais, moi, qu'ils se trompent.
Nous n'avons pas oublié la désobéissance de Skarg Fondelame, son souvenir est encore vivace en moi.
Mais je n'ai pas oublié non plus ce qui a été fait auparavant.
Les Fondelame étaient des faiseurs, des bâtisseurs, ils l'ont toujours été.
Nombreux sont les nains dont un jour ou l'autre les pères ou les grands-pères ont eu à compter sur l'habileté d'un forgeron de Fondelame.
Pendant la guerre, tout aussi nombreux ont été ceux qui se félicitaient d'avoir un Fondelame à leurs côtés pour affronter l'ennemi.
Avant de poursuivre, Seigneur Oghren, nains et naines, laissez-moi préciser un point.
Mes conseillers m'ont fait remarquer que le retour de la Maison Fondelame suscitait quelques interrogations annexes mais importantes concernant mon positionnement et donc celui de Karad par rapport aux elfes.
Je ne vais pas vous réciter l'histoire, les érudits du Conseil le feront mieux que moi si vous désirez l'étudier.
Rappelons-nous cependant qu'un traité a été signé, durant le mois des Morts 2493, avec le peuple elfique.
Quoiqu'on puisse en penser, c'est un fait. Et ce faisant j'ai engagé l'honneur du peuple nain tout entier à respecter ce traité.
Comme le Roi des elfes l'a fait vis à vis de son peuple.
Je n'ignore pas les combats fréquents dans les terres sauvages, opposant les gens de mon peuple à celui des elfes.
Pour le moment je n'ai pas de raison d'intervenir dans ces événements n'impliquant que des habitants de l'une et l'autre des deux cités ainsi que quelques unes de leurs guildes.
Mais soyez certains que si une des Grandes Maisons de Kharad me mettait en position de reniement de ma parole en portant la guerre en mon nom au cœur du territoire elfique, je m'occuperai moi-même de châtier sévèrement les responsables.
La guerre n'est jamais une bonne chose, croyez-en mon expérience. Et en tout état de cause c'est à moi qu'il revient de la décider.
Je rappelle aux plus virulents parmi vous qu'ils sont libres d'aller livrer les combats qu'ils considèrent utiles, tant qu'ils n'impliquent pas ce faisant les autorités administratives ou militaires de Karad Zirkomen. Je ne peux pas être plus clair. Vous comprendrez, quand nous aborderons le sujet des combats de ces derniers jours, que ce positionnement n'est pas aisé à tenir et qu'il demande plus de courage que ce que certains veulent bien le laisser entendre. De même, mon dévouement au peuple nain est sans limites et si j'appelle volontiers vos remarques, conseils ou témoignages, je reste seul décideur de l'avenir de Karad, du moins tant que je vis.
Baram fit une pause dans son discours, prenant le temps de parcourir l'assemblée du regard et d'accorder à chacun de ses auditeurs un regard les défiant de remettre en question son courage et sa loyauté envers le peuple nain.
Sachez que je veux rester dans la mémoire des Khazads comme un nain de paix et non un porteur de tempête, malgré mon marteau.
Le Thain, en souriant, eut un geste que l'on pourrait presque qualifier de tendre, envers son arme légendaire.
Il se tourna vers un de ses serviteurs portant un livre dont les épaisses feuilles de parchemin et la couverture en vieux cuir, décorée d'enluminures harmonieuses, l'identifiaient comme le Livre des Maisons. Cet ouvrage recensait toutes les maisons ayant été un jour reconnues par le Thain en place. C'est de cet ouvrage qu'avait été effacé le nom des Fondelame.
Et c'est dans cet ouvrage qu'il allait être à nouveau inscrit.Le serviteur s'approcha, tandis qu'un autre portant plume et encrier faisait de même.
Baram se saisit de la plume, la trempa délicatement dans l'encrier et écrivit quelques mots sur une page vierge.
On pouvait remarquer que les premiers vélins du livre étaient vieux, craquelés pour certains, tandis que les dernières pages étaient plus récentes, plus souples, moins jaunies.
Puis le Thain se tourna vers Oghren Fondelame et lui indiqua les serviteurs.
Seigneur Fondelame, approchez-vous je vous prie.
Veuillez retranscrire ici votre nom complet ainsi que celui de tous les membres de ce qui devient maintenant votre famille.
Veuillez aussi indiquer le nom de celui qui sera votre héritier au cas où les Dieux vous rappelleraient à eux plus tôt que nous ne l'espérons.
Chacun de vous pourra revendiquer ce nom, cet héritage et ce qu'il compte de faveurs et de disgrâces.
Vos enfants porteront ce nom et auront ainsi un avenir clair, une tache précise : porter haut les couleurs de leur maison et participer de leur mieux à sa croissance, dans l'honneur, le courage et la loyauté.
Le temps qu'Oghren écrivit dans l'épais registre le nom des membres de sa famille et signe les différents documents officiels afférents à la cérémonie, des serviteurs circulèrent à nouveau, proposant rafraichissements et divers mets savoureux aux personnes présentes.
Une fois sa tache accomplie, Baram prit à nouveau la parole, pour la confier aussitôt au nouveau Seigneur de Fondelame.
Seigneur de Fondelame, gens de la maison Fondelame, bienvenue parmi les Maisons Naines de Kharad.
Je vous souhaite longue vie, grand honneur, richesses, gloire et bonheur !
Puis, d'une voix forte, emplissant la caverne illuminée par les torches et les braseros :
Longue vie à la Maison Fondelame !
Longue vie à son Seigneur !
Gloire et Honneur !
Les mots traditionnels, prononcés de nombreuses fois au sein de cette caverne aux mille joyaux, furent répétés à l'unisson par toutes les personnes présentes, ce fut un chœur uni, les mots prononcés avec force faisant baigner l'assemblée dans une énergie émouvante, puissante, portant chacun au cœur des traditions naines, rappelant à chacun les siècles chargés d'histoire ayant précédé leur naissance.
Puis le Thain invita Oghren à prononcer quelques mots, selon sa convenance.
A la suite du discours d'Oghren, Grundel invita les membres de l'assemblée désireux de prendre la parole à le faire, comme le voulait la tradition à cette occasion.
C'était une chance, il était rare d'avoir l'occasion de parler de vive voix au Thain ainsi qu'à ses conseillers, sans avoir à passer par le livre des doléances du Grand Conseil.
Bien sûr, le moment ne se prêtait pas non plus à un débat ou à une exigence revendicative, le moment était un rituel cérémonieux plus qu'autre chose, mais il arrivait que parfois des paroles survivent dans les mémoires, à cette occasion.
D'un geste de la main, Grundel invita donc le Seigneur Fondelame à prendre place face à l'assemblée.