Des barbares et des sauvages.
Pendant plusieurs mois Miraak avait sillonné les plaines du sud-est d'Ecridel. Il découvrait des plantes étranges qu'il n'avait jamais observé à Babylios, des bâtiments dont il n'avait que lu des descriptions dans les bibliothèque. Cette tour mystérieuse au centre des plaines... Il brûlait d'en étudier un jour les mystères.
Il n'avait aucun regret quand à son choix de vie. Si Babylios était le centre du savoir d'Ecridel, les bibliothèques ne remplaçaient pas l'expérience de la découverte du monde. Un monde magnifique.
Mais Miraak n'avait pas découvert que des plantes et des bâtiments au cours de ses voyages. Il avait aussi découvert d'autres cultures. La culture des Hommes-bête était trop étrange pour qu'il soit encore à l'aise avec tous les représentants de cette race. Ou de ces races peut-être d'ailleurs. Il y avait des hommes-bêtes avec lesquels après seulement quelques mots d'échangés il avait l'impression de les avoir toujours connus. Et d'autres qui semblaient complètement dans leur monde, un monde à part de celui des hélions. Mais tous étaient accueillants... A leur manière.
Miraak avait eu à faire aux centaures plus d'une fois maintenant. Et il en avait des souvenirs douloureux et une rancune qu'il avait du mal à garder sous silence. Trop de ses amis avaient été blessés injustement ou sans aucune raison apparente. Un peuple de fanatiques, aveuglés par leur religion et des éléments trop matériels. Il n'y avait qu'à voir comment ils avaient été sonnés par la perte d'un simple artefact quelques mois auparavant. Le hélion avait plus que des doutes quand à la possibilité de discuter avec ces gens, pourtant autrefois il espérait tellement un monde en paix.
Et puis il y avait les elfes. Les elfes des bois, pas ceux dont parlaient tant les livres des bibliothèques de Babylios et qui avaient façonné le continent, des elfes que le hélion espérait tant rencontrer un jour.
Les elfes des bois l'avaient pourtant captivé dès le premier regard. Descendants d'une race noble, connus pour leur artisanat et leur communion avec la nature... Il avait été tellement déçu. Lorsqu'il avait croisé des elfes des bois dans les plaines d'Ecridel, malgré sa volonté affichée de rester en paix il avait immanquablement eu à faire à de l'agressivité. Et bien souvent à des flèches. Il avait même dû se résoudre à faire couler le sang quelques fois, ces adversaires persistant même quand ils n'avaient strictement aucune chance.
Ce comportement il l'avait surtout observé chez les bêtes sauvages auparavant.
Voilà ce qu'était donc ces ennemis ? Des barbares, des sauvages ?
Mais réunis en meute, même des êtres purement voués à la destruction devenaient une grande menace. Ils menaçaient une nouvelle fois de détruire les créations de la civilisation. Ils avaient brûlé une partie de la forêt de Korri, brûlé des sites sacrés pour les druides. Brûlé aussi les habitations de bien des civils hommes-bêtes. Brûlé des animaux sans défense peuplant les bois.
Maintenant ils approchaient du désert, ce désert morne où les hélions avaient réussi à bâtir sur quelques siècles une civilisation d'érudits florissante.
Des barbares. Des sauvages.
Gario
|
17-10-2014, 12:59:30
|
« Sujet précédent | Sujet suivant »
|
Messages dans ce sujet |