[RP] Les histoires du Souffle-Rêve [RP]
#2
- " bon, les gros rondins c'est par là qu'il faut les stocker ! faut vous le redire combien de fois !? Si vous avez du miel à ce point là dans les oreilles va falloir commencer à se méfier des guêpes les gars sans rire ! "

Baba supervisait les travaux de ce qui allait constituer le siège de la guilde du Souffle-rêve, dans la moiteur de Jada porter des charges lourdes dans les fondements de l'ancienne ruine réquisitionnée pour l'occasion était une épreuve particulièrement pénible. Quelques hommes-buffles avaient étés sollicités et payés pour accomplir le gros-oeuvre , malheureusement leur force n'avait d'égale que leur stupidité, et les travaux prenaient du retard au grand damned des artistes qui souhaitaient y répéter leur prochain spectacle : La chute d'Eltiri .

- " t'ain mais vous le faites exprès !? Par les sandales de Wismo ! attention où vous mettez les pieds ! Ces instruments sont fragiles ! Ce tambour par exemple ..."
-" beuuuh quoi !? c't'un tambour, il est moche en plus ! " coupa l'interpelé sans faire grand cas de l'objet.

-" un tambour ! UN TAMBOUR !? " s'écria Baba l'esprit échauffé par les nombreuses maladresses de l'équipe de bovins " Mais bougre d'ignare ! ce n'est pas un vulgaire tambour, on le nomme le Coeur de Barakakras !
Face à la mine inerte de l'ouvrier ,il se senti obligé d'expliquer :
-" Il y a près de 180 ans, une poignée de chasseurs s'aventurèrent profondément dans le marais pour y affronter un terrible seigneur de guerre Saurotarque qui menaçait l'équilibre des lisières de Korri en étendant son territoire vers le nord. Barakakras le fracasseur ! Il était dix fois plus grand que le plus solide Saurotarque que tu ai jamais vu ! il était capable de déraciner un bouleau de vingt ans d'une seule main ! "
-" beuuuuuh, c'est costaud ça ! plus balèze qu'un gros troll ..." fit l' hydrocéphale, indiquant à Baba que l'auditoire était acquis, qu'il pouvait continuer, d'ailleurs, petit à petit d'autres ouvriers arrêtèrent de travailler pour écouter l'histoire de Barakakras .

-" La traque dura plusieurs jours, les chasseurs avaient étés futés et avaient bien préparés leur expédition dans le marais, observant les usages et habitudes, et en repérant au mètre près les alentours du village des Saurotarques.
Profitant des brumes et se déplaçant sur de fins canoés, ils créèrent une légende. ils avaient fabriqués de longues oreilles de près de deux mètres de haut qu'ils avaient enduits d'odeurs de lapin, ils faisaient dépasser les oreilles des touffes de roseau dans le brouillard de l'aube, laissant des traces au sol et quelques touffes de poils blanc ici et là.

Il était facile d'isoler les guerriers saurien trop curieux et de s'en débarrasser en silence pour les engloutir dans les trous de tourbe, trés nombreux dans les marais.
Petit à petit le clan de Barakakras se mit en tête qu'un lapin blanc géant s'attaquait aux membres isolés de la tribu et qu'ils étaient maudits ! "

Le vieux conteur marqua une pause et en profitât pour prendre une rasade de vin avant de faire tourner l'outre à l'auditoire, il se râcla la gorge et reprit :

-" Durant plusieurs jours la tribu du roi lézard guetta dans l'angoisse le clapissement frénétique de l'obscène lapin géant caché dans les brumes, semant le doute et la peur dans le coeur des meilleurs guerriers saurotarques.
Pour répondre aux injonctions de ses femelles et démontrer que ce ne serait pas un lapin aussi grand fusse-t-il qui ordonnerait sa loi dans le marais, le seigneur de guerre décida à son tour de mener une expédition pour chasser le monstre blanc.
Déjà, avec la douzaine de disparitions, les traits monstrueux de la bête commençaient à se dessiner dans tous les esprits :

-il a des dents comme des sabres capables de te décapiter d'un coup !
- il sait se rendre invisible ou bondir de plusieurs mètres en silence pour te surprendre dans le dos !
-il dévore entièrement ses victimes pour ne laisser que quelques écailles ...


Dès le lendemain, à l'aube, la chasse commença, tout comme l'avait espéré la meute de Jada.
l'expédition était composé d'une dizaine de sauriens, aguerris pour la plupart, solidement armés et pour certains, des pièces d'armure rudimentaires pour se protéger le cou.
Nos ancètres avaient balisés le terrain de traces évidentes et de quelques touffes de poils, pour emmener la petite armée d'écailleux vers une zone fortement piégée et où avait été aménagé un système d'envergure capable d'immobiliser barakakras lui même.
Pour maintenir la pression, les hommes-bêtes imitaient des clapissements de lapine géante autour de la troupe, et profitant des brumes, faisaient jaillir de temps en temps les oreilles au raz des buissons de jonc et de roseaux en fleur, laissant présager d'un lapin de plus de deux mètres cinquante au garot ! soit tout étendu un lapin de pres de huit mètre !"


la bouche édentée du vieux puant se tordit pendant que ses yeux se plissèrent en se mouillant de larmes

-" ah ah ah ah, sont quand même trés con ces saurotarques non !? " s'esclaffa Baba auprès de son auditoire, qui malheureusement resta figé dans une posture d'attente, bouche bée et regard bovin.

-" bref, j'en était où !? ah oui, la zone piégée " reprit-il en réclamant l'outre de vin d'un geste ... il grimaça en constatant qu'elle était vide .

-"Donc, j'vais faire bref car il va faire soif ....
C'te gros boeuf de Saurotarque, il a rien bitté et s'est jeté directement dans les nombreux pièges avec ses hommes, là, dans un bordel digne d'une fête de l'amitié avec les Héllions où l'on ne sait plus distinguer les hommes des femmes, tout allât trés vite , une première salve de harpons crantés en cueillit trois d'un coup, forçant les autres à manoeuvrer en arrière pour se coincer les pattes sur des piques empoisonnés dissimulés dans les trous du marais.
pris à revers, deux d'entre eux se firent égorger sans un bruit par des bras sortis d'un mur végétal, pendant que Barakakras se rua comme un fou dans la mêlé vers les jeteurs de harpon;


Comme prévu il s'effondra de tout son haut sur la liane tendue sous l'eau et sa tête se planta lourdement sur un champs de piques prévu à cet effet. Là, transpercé, désarmé, abasourdi par la violence des innombrables blessures de roseau, un oeil crevé, vulnérable comme jamais mais cherchant malgré tout à se redresser, un seul coup de hache suffit à lui trancher la queue, et un second eu raison de sa tête !
Cette vision seule imposât la panique chez les survivants qui fuirent de façon désordonnée, offrant leur dos aux lances vengeresses de nos ancêtres. Que bénies soient leurs âmes. "


-"d'accord mais le tambour quel rapport ?" demanda un spectateur curieux
-" c'est le seul truc qu'on a su faire avec ses burnes, il était vraiment grand .." répondit joyeusement Baba; "allez tas de feignants ! au boulo ! et faites gaffes aux instruments siouplait ! "

[Image: mQcHx.jpg]
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