A la (ra)masse
#20
L'eau engloutit les derniers renforts hélions. Enfin l'heure était venue de se battre.
La Masse était leur, il ne restait qu'à la ramener en sécurité. Les Centaures, contre toute raison préféraient un combat désespéré et perdu d'avance, plutôt que la fuite. Ils entrainaient leurs alliés de Pelethor dans leur folle chute. Ils auraient du fuir… les eaux stagnantes du petit lac se gorgeaient de sang. Celui des hélions et sithis se mêlant aux enfants de Pelethor. Anwaar ne put empêcher une grimace face à l'ironie de la chose.

Tout ça pour un bout de métal lesté. Avec la mort de leur Voleur En Détresse un étrange soulagement avait envahis les lieux. La Masse s'était tue, brisée. La magie normale d'Ecridel reprenait ses droits. Le sacrifice était trop grand pour un fou et une décoration de Temple.

Les cris extérieurs le tirèrent de ses réflexions, on criait vers le coin des lieux où Anorith, Malthael et lui-même tâchaient de reprendre leur souffle. On avait besoin de mages pour calmer les dernières ardeurs des ennemis. Anwaar ne se fit pas prier, agir lui permettaient d'oublier quelques temps son fils blessé sur la berge. Beaucoup de renforts sylvains étaient arrivés, une magie différente crépitait dans l'air. C'était un travail pour les Fils de Solaris. Se débâtant dans l'eau, le mage essayait de ne pas s'empêtrer dans sa robe détrempée… il faudrait qu'il trouve une tenue plus pratique pour se battre. Vraiment. Quel sylvain déjà ? Ils se ressemblaient tous avec leur armure étrange. L'elfe blessé sur la berge qui regardait béatement Julanr, l'archère ou bien la guerrière … le sort fusa, frappant de plein fouet la cible, pendant que le mage se tournait vivement.

« Mais … mais… y drague ma femme le sylvain ! » le cri outré s'échappa sans qu'il ait eut le temps d'y penser.

Rampant sur la berge, l'elfe avait un regard bovin, pendant que Julanr- trop gentille toujours- tentait de lui éviter de se faire mal. Il n'entendit pas l'arc se bander. La lueur dans les yeux du prisonnier se ternit. Il bascula, deux flèches plantées dans le torse.
Il n'entendit pas les échanges de l'autre côté. Le combat le rappelait. Le sylvain était mort, un problème de réglé. Aux autres.
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