17-06-2014, 14:03:18
Fermant les yeux pour se concentrer et filtrer les bruits parasites qui l'environnaient, Selim s'accroupit au bord du boyau glissant menant vers l'inconnu des profondeurs du dédale. Tendant l'oreille, il essaya de capter un signal, n'importe lequel, en provenance de Farouk, qui s'y était engagé. Au bout d'un long moment, il releva et la tête, et les paupières, afin de croiser le regard de ses compagnons qui s'adonnaient à la même tâche. Comme s'il était en quête d'une confirmation de ses propre pensées.
Se relevant, il rengaina son cimeterre dans un chuintement métallique, tout en déclarant d'une voix calme, mais néanmoins chargée d'intensité :
-J'ai entendu plusieurs voix humaines échanger des propos et incanter des sortilèges. Mais aucune d'entre elles n'était celle de M. Mahjoub, j'en jurerais. Et dans la mesure où nulle clameur de violence n'émane d'en contrebas, je pense qu'on peut raisonnement en tirer les déductions logiques suivantes : M. Mahjoub s'est dissimulé afin d'éviter le combat, et ne s'est pas révélé à ces inconnus car il estime qu'ils lui seraient hostiles. En d'autres termes, des ennemis nous attendent en contrebas, et il ne s'agit pas de gobelours ...
Passant le bras par-dessus son épaule, il referma son poing sur la garde d'Apex, qu'il dégaina avec facilité, tant l'arme était légère. Faisant glisser son reflet sur les courbes de la lame cristalline, il poursuivit :
-Face à la mort, seul un jugement prompt permet de s'en sortir. M. Mahjoub risque d'être découvert et tué à tout instant. Je vais donc passer à l'offensive afin de tirer parti de l'effet de surprise, tant qu'il en est encore temps. Tous ceux confiants dans leurs facultés à survivre sont les bienvenus pour m'accompagner.
Laissant à ses compagnons le temps de faire leur choix, il ferma les yeux à nouveau, laissant le strerf l'envahir, et l'animer de la colère froide et maîtrisée nécessaire au déchaînement du paroxysme de sa force. Puis il s'élança lestement vers l'inconnu, en glissant avec adresse sur la pente menant vers les profondeurs. Et, tandis que la lumière de la fin du boyau se rapprochait de plus en plus vite, il laissa sa colère affluer jusqu'à sa gorge, et se muer en ce qui allait être une expectoration sonore d'une rare violence, aux antipodes du calme habituel du jeune Hélion. C'était le cri de révolte d'un orphelin face à sa destinée, qui l'avait voulu solitaire et insignifiant.
Se relevant, il rengaina son cimeterre dans un chuintement métallique, tout en déclarant d'une voix calme, mais néanmoins chargée d'intensité :
-J'ai entendu plusieurs voix humaines échanger des propos et incanter des sortilèges. Mais aucune d'entre elles n'était celle de M. Mahjoub, j'en jurerais. Et dans la mesure où nulle clameur de violence n'émane d'en contrebas, je pense qu'on peut raisonnement en tirer les déductions logiques suivantes : M. Mahjoub s'est dissimulé afin d'éviter le combat, et ne s'est pas révélé à ces inconnus car il estime qu'ils lui seraient hostiles. En d'autres termes, des ennemis nous attendent en contrebas, et il ne s'agit pas de gobelours ...
Passant le bras par-dessus son épaule, il referma son poing sur la garde d'Apex, qu'il dégaina avec facilité, tant l'arme était légère. Faisant glisser son reflet sur les courbes de la lame cristalline, il poursuivit :
-Face à la mort, seul un jugement prompt permet de s'en sortir. M. Mahjoub risque d'être découvert et tué à tout instant. Je vais donc passer à l'offensive afin de tirer parti de l'effet de surprise, tant qu'il en est encore temps. Tous ceux confiants dans leurs facultés à survivre sont les bienvenus pour m'accompagner.
Laissant à ses compagnons le temps de faire leur choix, il ferma les yeux à nouveau, laissant le strerf l'envahir, et l'animer de la colère froide et maîtrisée nécessaire au déchaînement du paroxysme de sa force. Puis il s'élança lestement vers l'inconnu, en glissant avec adresse sur la pente menant vers les profondeurs. Et, tandis que la lumière de la fin du boyau se rapprochait de plus en plus vite, il laissa sa colère affluer jusqu'à sa gorge, et se muer en ce qui allait être une expectoration sonore d'une rare violence, aux antipodes du calme habituel du jeune Hélion. C'était le cri de révolte d'un orphelin face à sa destinée, qui l'avait voulu solitaire et insignifiant.