Représailles.
#30
Le village brûlait, le concert du métal retentissait, les corps des hommes-bêtes et des hélions gisaient sous le couvert des arbres. Le sang s'étalait sous forme de grandes tâches et formait de grandes fleurs pourpres.
L'odeur de la cendre se mêlait à cette atmosphère macabre, le feu créait un jeu d'ombre et de lumière terrifiant où chacun semblait plus grand et plus menaçant.

Le loup se réjouissait de ce théâtre de cris de douleurs. Les effluves, qui imprégnaient l'air, réveillaient ses instincts les plus sauvages. Rejetant son côté humain, Eldritch laissa la magie parcourir son corps, renforçant ses muscles et affûtant ses sens.

La bête de métal avait soif de violence. Décrochant le harpon de son dos, le guerrier s'élança avec vitesse dans les rangs ennemis, fauchant les ennemis sur son passage.
La lame virevoltait, tranchait, coupait, taillait les malheureux qui restaient sur le chemin de la bête. Le guerrier ne prenait qu'à peine le temps de les achever, laissant cette gloire aux autres.
Eldritch traquait les faibles, ceux qui pensaient qu'une arme à distance ou la magie les mettait à l'abri d'un guerrier. Ceux-ci même hésitaient à frapper la bête de métal, caparaçonné derrière son imposante armure. Ils préféraient fuir ou frapper des cibles plus fragiles. Ils en oubliaient même de le maudire ou de réduire la puissante magie qui animait le loup ! Cette erreur coûta quelques pans de chaire.

Les centaures pensaient fuir sans problèmes, deux points virent les gêner : la rivière et la magie. Selina renouvelait sans cesse la magie qui emplissait Eldritch et le dotait de puissants attributs pour faire face à la situation. De grands ailes au plumage argenté virent orner le dos du loup. Les ailes étaient si grandes et si fortes que, même avec son imposant armement, la bête pouvait s'envoler et continuer sa fascinante danse macabre. Les puissantes charges dévirent des assauts en piqué, les coups puissants des frappes en chute libre ou des fauchages au ras du sol.

Le combat aérien offrait des possibilités que les centaures allaient regretter. La débâcle des hommes-bêtes se transformait en une traque furieuse, où ceux qui ne galopaient pas assez vites mourraient sous la colère du peuple de Korri.
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