14-04-2014, 20:58:05
Elle sert les dents pour ne pas hurler, mais la douleur est bien là, présente, piquante. Elle lui rappelle encore une fois que malgré tous ses efforts, la faucheuse n'a rien moissonné. Elle est vivante. Odieusement vivante. Serais ce un coup du sort, ou à défaut, un jeu de la mort, que de vouloir à tout prix l'épargner?
Quelle jolie morte ferait elle pourtant, elle qui se pare déjà du teint cireux et livide des cadavres? Belle et opalescente, voilà qui est dit. Jamais la tristesse n'a eu de plus joli faciès, et de représentante aussi frappante.
Faut il dire qu'il frappe juste le forgeron des corps quand il s'agit de la faire souffrir ? Un seul mot, un seul nom, ranime en elle les douleurs passées. Son regard fuit, se jette dans un coin de la pièce quand elle se rappelle d'une époque où Goupil parfois revenait la chercher dans la forêt… Souvent bien sûr c'était Hobbes, mais même Hobbes a cessé.
Comme Goupil, ils ont disparu sur le fond de la scène, la laissant seule danseuse sous la lune.
Là elle se tends, son corps la rappelle, de nouveau, ou est ce que les mains trop dures et trop froides d'un Vezin sans coeur qui ravive les plaies? Elle se mord la langue, prête à se la trancher. Parler n'est plus nécessaire maintenant que son Corbeau le fait pour elle. Parler n'est pas nécessaire quand, fatalement, l'on est seule…
L'étrrrange irrronie Vezin , grince des dents la Corbic d'un air furieux c'est de me sauver à chaque fois que je cherrrrche à mourrrrir, et me fairrrre mourrrrir chaque fois que je tente de me sauver… Mais pour un guérrrisseur, tu es plutôt doué à tuer les choses.
Des choses… ou des espoirs.
Lentement la Corbic se retourne, roule sur le côté d'un air boudeur. Encore une fois, elle sait qu'elle est passée près dela mort. Encore une fois, ce fut un échec. La mort la rejette. La vie ne veut plus d'elle. Perdue au milieu, elle ressemble à une Banshee.
Ne serait elle d'ailleurs pas un peu ça? Pleureuse au clair de lune, lavant ses rêves et ses songes dans les eaux sales de la Source aux esprits? Au cri si perçant, au bruit si tonitruant… si dérangeant…
Ses yeux céruléens se reposent sur le guérisseur qu'elle voit approcher.
Elle ne cille pas, car elle n'a pas peur. Seuls les gens qui ont des choses à perdre peuvent se payer le luxe de craindre les choses du destin.
Je ne comprrrends pas pourrrquooâ tu continues à me rrraccommoder… En général, quand une chose est cassée, les autrrres ne cherrrchent pas à la rrréparrrer. Ils la jettent, ni plus ni moins, parrrce que ce qui est cassé ne serrra plus jamais comme avant. Ce qui est cassé ne serrrvira plus jamais... à rrrien…
Le regard déjà perdu dans le vague, elle semble parler machinalement. Lui a t elle seulement véritablement adressé ses mots ? Elle l'ignore elle même. Parfois, elle ignore ce qu'elle fait, mais elle le fait. C'est tout ce qui compte à présent.
Quelle jolie morte ferait elle pourtant, elle qui se pare déjà du teint cireux et livide des cadavres? Belle et opalescente, voilà qui est dit. Jamais la tristesse n'a eu de plus joli faciès, et de représentante aussi frappante.
Faut il dire qu'il frappe juste le forgeron des corps quand il s'agit de la faire souffrir ? Un seul mot, un seul nom, ranime en elle les douleurs passées. Son regard fuit, se jette dans un coin de la pièce quand elle se rappelle d'une époque où Goupil parfois revenait la chercher dans la forêt… Souvent bien sûr c'était Hobbes, mais même Hobbes a cessé.
Comme Goupil, ils ont disparu sur le fond de la scène, la laissant seule danseuse sous la lune.
Là elle se tends, son corps la rappelle, de nouveau, ou est ce que les mains trop dures et trop froides d'un Vezin sans coeur qui ravive les plaies? Elle se mord la langue, prête à se la trancher. Parler n'est plus nécessaire maintenant que son Corbeau le fait pour elle. Parler n'est pas nécessaire quand, fatalement, l'on est seule…
L'étrrrange irrronie Vezin , grince des dents la Corbic d'un air furieux c'est de me sauver à chaque fois que je cherrrrche à mourrrrir, et me fairrrre mourrrrir chaque fois que je tente de me sauver… Mais pour un guérrrisseur, tu es plutôt doué à tuer les choses.
Des choses… ou des espoirs.
Lentement la Corbic se retourne, roule sur le côté d'un air boudeur. Encore une fois, elle sait qu'elle est passée près dela mort. Encore une fois, ce fut un échec. La mort la rejette. La vie ne veut plus d'elle. Perdue au milieu, elle ressemble à une Banshee.
Ne serait elle d'ailleurs pas un peu ça? Pleureuse au clair de lune, lavant ses rêves et ses songes dans les eaux sales de la Source aux esprits? Au cri si perçant, au bruit si tonitruant… si dérangeant…
Ses yeux céruléens se reposent sur le guérisseur qu'elle voit approcher.
Elle ne cille pas, car elle n'a pas peur. Seuls les gens qui ont des choses à perdre peuvent se payer le luxe de craindre les choses du destin.
Je ne comprrrends pas pourrrquooâ tu continues à me rrraccommoder… En général, quand une chose est cassée, les autrrres ne cherrrchent pas à la rrréparrrer. Ils la jettent, ni plus ni moins, parrrce que ce qui est cassé ne serrra plus jamais comme avant. Ce qui est cassé ne serrrvira plus jamais... à rrrien…
Le regard déjà perdu dans le vague, elle semble parler machinalement. Lui a t elle seulement véritablement adressé ses mots ? Elle l'ignore elle même. Parfois, elle ignore ce qu'elle fait, mais elle le fait. C'est tout ce qui compte à présent.