(anim #1) La fille du Conseiller Malik.
Depuis qu'ils avaient abattu le roi Tol'Akkar, Julanr ne bougeait pour ainsi dire plus le petit doigt pour résoudre le problème des derniers gobelins. Non, elle avait plutôt sorti un carnet, de l'encre et une plume, et s'était assise sur le sol de la caverne. A un endroit où il n'y avait pas de sang, évidemment. Du moins, pas de sang encore liquide...
Les autres n'avaient pas besoin d'elle pour se débarrasser du reste des habitants des lieux. Elle aurait même dit que certains prenaient du plaisir à cette tâche, alors elle n'allait pas leur en priver. De toute façon, elle n'avait plus de flèches habituelles.

Que faisait-elle ? Elle essayait de ne pas penser aux horreurs autour d'elle. Faire abstention de tous les cadavres dépecés, mutilés et autres n'était pas une mince affaire. Elle préférait donc se concentrer sur la façon dont ces gobelins vivait, du peu qu'elle avait pu en voir. Cela changeait des autres "communautés" de gobelins qu'elle avait pu voir depuis des années. Rien que par leur chef, ils étaient très différents. Est-ce que c'était réellement un gobelin, l'immense chose informe qui gisait plus loin ?

Mais elle savait. Ils savaient tous. C'était ce lieu qui les avaient changé, et...
Alors qu'elle semblait repartir dans de sombres pensées, elle entendit une voix inconnue qui parlait. Une voix de femme. Hors, la seule femme présente à part elle était... Malak'a - oui, Chao ne compte pas, c'est une gamine - et ce n'était pas sa voix.
Comme elle n'avait pas suivi les derniers évènements, elle releva la tête pour découvrir Israa. Après quelques instants, elle fronça les sourcils. Cette jeune femme était bien loin de celle décrite par son père, et pourtant... Elle se redressa et rangea son carnet et le reste, écoutant du même coup la discussion entre son mari et l'assassin. Puis elle se rapprocha un peu.

L'or... Rendait les gens fous. Julanr blêmit et tourna les yeux vers Anwaar. Il en avait ramassé. Il en fallait bien peu pour inquiéter une femme lorsqu'il s'agissait de sa famille.
Alors qu'elle faisait les quelques pas qui la séparaient de lui, pour lui dire de jeter ces pièces, l'autre s'approcha bien trop près de lui à son goût, et elle se stoppa net en fronçant les sourcils.
Elle la détestait pour ce qu'elle venait de dire. Et elle n'avait aucune envie de reconnaître qu'il pouvait avoir la corruption en lui. N'écoutant Israa plus qu'à moitié, elle glissa son bras autour de celui de son mari et parla d'un air neutre en soupirant, ne préférant pas laisser voir son inquiétude.

"Chéri, on ne sait jamais, repose ces pièces au sol..."

Elle n'avait de toute façon aucun doute sur le fait qu'il le ferait, mais cela la soulageait sans doute un peu de le dire...
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