05-02-2014, 22:42:54
Hanish avait suivi Farouk comme son ombre.
Bien que n'en montrant aucune trace en apparence, caché sous son masque sombre, la forêt qui grandissait à vue d'oeil l'oppressait au plus haut point.
Après le passage de la rivière, les arbres imposants s'étaient vite familiarisés avec les deux assassins, à défaut de l'inverse, semblant jouer avec leurs nerfs et leur santé mentale.
L'humidité et le manque de lumière fatiguaient beaucoup les Hélions, bien plus habitués aux vents brûlants du désert et à la lumière aveuglante de Solaris.
Le calme profond des lieux, les bruits étouffés et les petits cris inhabituels achevaient de fatiguer les deux aventuriers.
Après un moment d'adaptation, cependant, ils se faisaient petit à petit aux imposants troncs et à la végétation luxuriante, mais toujours à l'affût de dangers méconnus.
Cela ne leur permettait pas de récupérer efficacement, d'autant plus que l'appel sourd, et incompréhensible qui les poussait vers l'Ouest ne faiblissait pas.
Ils prenaient à peine la mesure de leur environnement que ce dernier les entraina bien plus vite qu'ils ne l'eurent souhaité dans la réalité cruelle et piquante de la vie, et ils n'eurent pas leur vivacité habituelle pour éviter l'attaque de l'araignée.
Elle tomba sur Farouk comme une pierre, le blessant méchamment et l'envoyant littéralement voler dans le décor.
La surprise passée, Hanish piqua d'une étoile la bête imposante et très agile au regard de sa corpulence, la forçant à reculer, plus surprise que réellement blessée.
Cela suffit à Farouk pour s'éloigner loin du périmètre immédiat de l'insecte géant.
Une dague apparut d'instinct dans la main de l'assassin, par habitude et par entrainement, mais sans comprendre réellement pourquoi, Hanish fuit à son tour vers le sud, le décor défilant à grande vitesse dans son champ de vision réduit par la chaleur moite et la peur soudaine. Il perdit de vue son compère.
A bout de forces, il lui sembla avoir perdu connaissance après avoir couru des heures lorsqu'il fut de nouveau tiré vers la réalité par le dard de l'araignée qui avait suivi sa trace, loin au sud de sa tanière !
Elle le piqua par deux fois avant qu'il ne puisse réagir, et il sentit son venin dans ses veines comme la mort qui envahissait son corps.
Son énergie ce coup-ci ravivée par la peur, l'assassin flanqua un coup de dague à la bête, la blessant suffisamment ce coup-ci pour l'obliger à fuir hors de vue, lui permettant de nouveau de se dégager.
Il paierait ce sursaut plus tard si le venin ne l'achevait pas.
Seul dans cet environnement inconnu, l'assassin se remémora ses leçons de survie, se reposant tout en marchant en direction du Sud-Ouest, économisant ses forces et essayant de ne pas diffuser le poison plus avant.
Et quand il se sentit enfin hors de danger, près de s'écrouler au sol dans un repos salvateur, la forêt changea subitement.
Des clairières apparurent ça et là, et une odeur fétide courait au ras du sol entre les tronc noirs de plus en plus nombreux.
A la limite de sa vision troublée par le poison, il semblait à Hanish distinguer de l'eau stagnante.
Ce paysage inquiétant laissait entrevoir ça et là, dans les déchirures de la brume naissante, des traces tantôt sombre tantôt rouge vif, brillantes, presque métalliques, ne laissant aucun doute sur leur nature.
Et puis il vit le premier cadavre, puis un autre, et encore, et encore...
D'innombrables restes à moitié dévorés gisaient à intervalles réguliers, l'attirant toujours plus à l'ouest, le regard tourné vers le sol à la recherche de la victime suivante, augmentant sa fatigue sans qu'il ne s'en rende compte, jusqu'à la limite de l'inconscience.
Relevant la tête, il vit alors plusieurs formes humanoïdes, immobiles, et qu'il avait du mal à définir, mi-homme, mi-bête lui sembla-t-il, apparues comme par magie à quelques pas de lui.
Il se remémora ses amis Ivar et Hellryn, sourit intérieurement et sombra dans la nuit, tranquille.
Il ne mourrait pas ce soir.
Bien que n'en montrant aucune trace en apparence, caché sous son masque sombre, la forêt qui grandissait à vue d'oeil l'oppressait au plus haut point.
Après le passage de la rivière, les arbres imposants s'étaient vite familiarisés avec les deux assassins, à défaut de l'inverse, semblant jouer avec leurs nerfs et leur santé mentale.
L'humidité et le manque de lumière fatiguaient beaucoup les Hélions, bien plus habitués aux vents brûlants du désert et à la lumière aveuglante de Solaris.
Le calme profond des lieux, les bruits étouffés et les petits cris inhabituels achevaient de fatiguer les deux aventuriers.
Après un moment d'adaptation, cependant, ils se faisaient petit à petit aux imposants troncs et à la végétation luxuriante, mais toujours à l'affût de dangers méconnus.
Cela ne leur permettait pas de récupérer efficacement, d'autant plus que l'appel sourd, et incompréhensible qui les poussait vers l'Ouest ne faiblissait pas.
Ils prenaient à peine la mesure de leur environnement que ce dernier les entraina bien plus vite qu'ils ne l'eurent souhaité dans la réalité cruelle et piquante de la vie, et ils n'eurent pas leur vivacité habituelle pour éviter l'attaque de l'araignée.
Elle tomba sur Farouk comme une pierre, le blessant méchamment et l'envoyant littéralement voler dans le décor.
La surprise passée, Hanish piqua d'une étoile la bête imposante et très agile au regard de sa corpulence, la forçant à reculer, plus surprise que réellement blessée.
Cela suffit à Farouk pour s'éloigner loin du périmètre immédiat de l'insecte géant.
Une dague apparut d'instinct dans la main de l'assassin, par habitude et par entrainement, mais sans comprendre réellement pourquoi, Hanish fuit à son tour vers le sud, le décor défilant à grande vitesse dans son champ de vision réduit par la chaleur moite et la peur soudaine. Il perdit de vue son compère.
A bout de forces, il lui sembla avoir perdu connaissance après avoir couru des heures lorsqu'il fut de nouveau tiré vers la réalité par le dard de l'araignée qui avait suivi sa trace, loin au sud de sa tanière !
Elle le piqua par deux fois avant qu'il ne puisse réagir, et il sentit son venin dans ses veines comme la mort qui envahissait son corps.
Son énergie ce coup-ci ravivée par la peur, l'assassin flanqua un coup de dague à la bête, la blessant suffisamment ce coup-ci pour l'obliger à fuir hors de vue, lui permettant de nouveau de se dégager.
Il paierait ce sursaut plus tard si le venin ne l'achevait pas.
Seul dans cet environnement inconnu, l'assassin se remémora ses leçons de survie, se reposant tout en marchant en direction du Sud-Ouest, économisant ses forces et essayant de ne pas diffuser le poison plus avant.
Et quand il se sentit enfin hors de danger, près de s'écrouler au sol dans un repos salvateur, la forêt changea subitement.
Des clairières apparurent ça et là, et une odeur fétide courait au ras du sol entre les tronc noirs de plus en plus nombreux.
A la limite de sa vision troublée par le poison, il semblait à Hanish distinguer de l'eau stagnante.
Ce paysage inquiétant laissait entrevoir ça et là, dans les déchirures de la brume naissante, des traces tantôt sombre tantôt rouge vif, brillantes, presque métalliques, ne laissant aucun doute sur leur nature.
Et puis il vit le premier cadavre, puis un autre, et encore, et encore...
D'innombrables restes à moitié dévorés gisaient à intervalles réguliers, l'attirant toujours plus à l'ouest, le regard tourné vers le sol à la recherche de la victime suivante, augmentant sa fatigue sans qu'il ne s'en rende compte, jusqu'à la limite de l'inconscience.
Relevant la tête, il vit alors plusieurs formes humanoïdes, immobiles, et qu'il avait du mal à définir, mi-homme, mi-bête lui sembla-t-il, apparues comme par magie à quelques pas de lui.
Il se remémora ses amis Ivar et Hellryn, sourit intérieurement et sombra dans la nuit, tranquille.
Il ne mourrait pas ce soir.