Une jeune Centaure en quête de réponses...
#13
« On dirait des… ? »
Haussant un sourcil, la rousse ne semblait pas particulièrement de bonne humeur. Les pattes rongées au sang par diverses araignées et loups, il fallait dire que son moral ne lui permettait pas particulièrement d'être… réceptive à l'humour, pour ainsi dire. D'un naturel pourtant hospitalier, ce n'était pas vraiment dans ses habitudes de se montrer hésitante voir froide avec un autre centaure, mais la troupe lui était inconnue, à la fois de vue comme de nom, et elle se méfiait autant des inconnus que des siens. Un vieux réflexe qu'elle traînait depuis trop longtemps, certainement.

Eurybie ne répondit pas davantage. Almeria faisait le parfait interprète, ou tout du moins, la meilleure diplomate du groupe. Reculant de quelques pas, la centaure à la robe blanche osa un regard sur l'armure de la dévouée à Aletheria. Une belle armure du clair de lune, un joli ciselage, un métal précieux et béni. Voilà qui devait coûter extrêmement cher à faire faire… Assez ironique pour des miséreux.
La rousse finalement détourna le regard, jetant un œil à Célérophon qui s'en prenait alors à un moustique géant qui lui-même s'en prenait à une centaure.

Les présentations faites, Eurybie suivit le chemin des compères en silence. Ses bras étaient encore lourds du venin injecté par les araignées, mais elle ne fit pas faux bond une seule fois et tenta, tant bien que mal avec sa maigre expérience, de s'interposer contre les assauts des loups et des araignées. Adrasté la première le remarqua : les animaux de Kaldor étaient de sortit et le grand groupe qui s'était formé était visiblement leur proie de choix.

D'humeur bougonne, elle passa finalement devant la centaure qui l'avait soigné peu avant, et grommela tout bas, comme prise d'un petit remord : « Merci pour les soins… Je te le revaudrais. »

Question honneur, Eurybie était callée. Des années à subir les entraînements intensifs d'un père Sagittaire, ça laissait des traces.

Un grognement d'ours puis un cri d'Almeria renseigna bien vite le groupe et sortirent de ses pensées la centaure. Eurybie se pencha, attrapa les quelques javelots que l'archère avait laissé au sol et, au galop, rejoignit sa comparse. Elle lui jeta dans les mains les armes bénis alors que l'ours retournait sur elle son attention, pris au dépourvu par une dizaine de centaure. Il avait peur, et la peur le poussait à la violence.
L'animal grogna de nouveau, une bave épaisse et visqueuse glissant de ses babines.

Eurybie leva sa targe, son épée fermement tenue dans l'autre main, prête à prendre les coups mais à les rendre également.
Ce n'était pas le moment de faiblir, pas le moment de succomber alors qu'ils étaient si proches du but à présent.
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