A l'académie, tout est possible...
#8
Il se sentait devenir de plus en plus… étrange ?
Son cœur rata un battement de frayeur quand lentement mais sûrement, son corps prenait des tailles et des mesures défiant la réalité de ses organes. En temps normal, il n'avait rien contre une disproportion d'une partie de son corps, mais dans ce cas précis, il lui semblait tout de même que c'était plus que disproportionné.

Il était en train de… rétrécir.
De devenir un nain.

Et plus Malak'a grandissait, plus son teint devenait livide, puis bleu ! Mais un bleu livide, un peu sale, vitreux, malade. Clairement malade. Son père allait le voir revenir, bossu et laid sans doute (car oui, un nain ne peut être que bossu et laid), et il allait le chasser comme le dernier des animaux ! Voilà ce qui allait arriver ! Et il n'aurait plus que les yeux pour pleurer !

Sans trop comprendre jusqu'où son corps était rendu, Viraj resta silencieux de longues secondes qui parut une, ou deux minutes. Ses grands yeux noisette fixés sur Malak'a cherchaient en silence une réponse à son problème, comme il ne voyait pas encore l'ampleur des dégâts.
Ce qu'il voyait en revanche, c'était une jeune fille titanesque, vraiment titanesque. Elle était si grande qu'il aurait pu rentrer dans un trou de nez. Il en était sûr, mais il n'allait pas essayé.

Heklené… ? murmura l'hélion, prit entre la folie et la peur.

Il secoua brutalement la main. Il n'était pas l'heure de prendre l'élève Malak'a pour une déesse mère réincarnée en déesse de la beauté, même si pour la forme, Viraj imaginait bien cette terrible Déesse comme une femme aussi grande que pouvait l'être l'alchimiste.

En fin de compte, il fit un pas, baissa les yeux en semblant gêné. Lui qui avait une certaine démarche lourde se retrouver un peu déstabilisé. Quand ses yeux rencontrèrent sa peau nue et son… short blanc, aussi court que laid, c'était la goutte de trop.
Viraj leva les mains, et elles aussi étaient odieusement bleu ciel.
Par quelle punition devait il souffrir ses peines ?

[Image: Le-raleur.jpg]

Ses yeux noisettes se fixèrent de nouveau sur Malak'a, et il semblait que sur son visage, le bleu naturel était un peu délavé tant il était livide à l'intérieur.

Venant des tréfonds de son âme, il se mit à hurler, d'un cri bestial, d'un cri viril de désespoir… qui ressemblait en fin de compte au grincement d'une petite souris sans aucune intensité.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah


Par manque d'air pour alimenter le cerveau, air ayant servi à essouffler l'hélion vilement transformé, Viraj tourna de l'œil et tomba raide sur la table, les mains et les pieds en l'air, la langue pendante sur ce petit trou qui lui servait désormais de bouche…
Il fallut quelques longues secondes pour que Viraj ne revienne à lui, clignotant des yeux, regardant autour de lui. Douloureusement il se releva, et observant l'immense tête qui le fixait, ses yeux s'écarquillèrent car ce n'était pas un rêve, et le schéma se répéta à la note prêt.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah


De nouveau sur le dos, il ne fallait plus espérer qu'il se lasse un jour de cette mauvaise habitude que d'hurler à s'évanouir.
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