29-01-2014, 01:53:27
Après le saurien, c'était au tour d'une araignée de montrer sa vilaine face. La centauresse aux cheveux de sang se mit à rugir et si elle remuait tant bien que mal les sabots pour effrayer l'hideuse créature, cette dernière ne reculait pas et enfonçait davantage ses crochets dans sa chaire. C'est douloureusement d'ailleurs que le poison faisait son effet, fatiguant chacun de ses muscles, rendant plus lente et plus profonde la respiration de la guerrière.
A un moment, elle se demande même si elle allait rester debout face à ce monstre pendant que le druide et l'archère lui réglaient son compte. Sa rencontre musclée avec le saurien l'avait déjà mise bien bas, et la rencontre avec l'araignée n'arrangerait rien.
« Mais tu vas creeeever, oui ! »
Le cri de nouveau fut un rugissement bestial. Pourtant, quelque chose la surprit.
Des flèches. Non. Plus exactement, des carreaux.
Relâchant son attention pendant quelques secondes, celle aux cheveux pourpre tourna la tête vers l'endroit d'où venaient les flèches, une seconde indécise. Plus aucun mouvement à l'horizon… Mais l'animal couinait et souffrait sur le sol, le sang vert tâchant le poil court et dru de son abdomen. Elle poussait des piaillements suraigus, et allait bientôt rendre l'âme.
Les yeux d'Eurybie se levèrent vers Almeria qui venait finalement d'achever sa proie d'un javelot béni pour la lune. La rousse ne répondit pas, détourna le regard et entendit faire un pas.
Son visage se déforma en une grimace comme elle retenait un gémissement de douleur, grondant tout bas tant la douleur était insupportable dans ses flancs et dans les pattes fortes que l'araignée avait grignoté et aspergées d'acide.
Elle fit claquer sa langue sur son palais, n'y tenant plus :
« Foutue araignée de… de… ! »
La rage montait en elle comme un feu sans nom, mais elle eut fini par s'exaspérer un peu trop fort :
« Kaldor aura ma peau ! »
Mais dans le fond, il valait mieux mourir en Kaldor qu'ailleurs, des mains d'un hélion.
Le regard de la centauresse fut attiré par autre chose. Une… arbalétrière, au loin. Une centaure à la chevelure blanche comme la neige, encore qu'il neigeait. La première chose qui vint à l'esprit de la centauresse fut Opa. Opa comme blanc.
Puis elle leva la main, reconnaissant à vue d'œil (elle était assez naïve, ou perspicace, pour se permettre de croire qu'il n'y avait pas beaucoup de centaure armée d'une arbalète), remerciant celle qui avait sans doute aidé à sauver le groupe d'un mauvais pas.
Finalement elle reposa son regard sur Almeria et Célérophon :
« Continuons vers le sud-est. Si l'on peut rejoindre un autre groupe, ça nous permettrait d'avancer plus vite pour retrouver le Champion. A plusieurs nous sommes plus forts. Kaldor n'est pas sûr en ce moment… »
La forêt était trop silencieuse, trop vide.
Vide, à l'exception d'une petite vipère attachée aux pieds du druide, amusante mais agaçante, comme une enfant.
A un moment, elle se demande même si elle allait rester debout face à ce monstre pendant que le druide et l'archère lui réglaient son compte. Sa rencontre musclée avec le saurien l'avait déjà mise bien bas, et la rencontre avec l'araignée n'arrangerait rien.
« Mais tu vas creeeever, oui ! »
Le cri de nouveau fut un rugissement bestial. Pourtant, quelque chose la surprit.
Des flèches. Non. Plus exactement, des carreaux.
Relâchant son attention pendant quelques secondes, celle aux cheveux pourpre tourna la tête vers l'endroit d'où venaient les flèches, une seconde indécise. Plus aucun mouvement à l'horizon… Mais l'animal couinait et souffrait sur le sol, le sang vert tâchant le poil court et dru de son abdomen. Elle poussait des piaillements suraigus, et allait bientôt rendre l'âme.
Les yeux d'Eurybie se levèrent vers Almeria qui venait finalement d'achever sa proie d'un javelot béni pour la lune. La rousse ne répondit pas, détourna le regard et entendit faire un pas.
Son visage se déforma en une grimace comme elle retenait un gémissement de douleur, grondant tout bas tant la douleur était insupportable dans ses flancs et dans les pattes fortes que l'araignée avait grignoté et aspergées d'acide.
Elle fit claquer sa langue sur son palais, n'y tenant plus :
« Foutue araignée de… de… ! »
La rage montait en elle comme un feu sans nom, mais elle eut fini par s'exaspérer un peu trop fort :
« Kaldor aura ma peau ! »
Mais dans le fond, il valait mieux mourir en Kaldor qu'ailleurs, des mains d'un hélion.
Le regard de la centauresse fut attiré par autre chose. Une… arbalétrière, au loin. Une centaure à la chevelure blanche comme la neige, encore qu'il neigeait. La première chose qui vint à l'esprit de la centauresse fut Opa. Opa comme blanc.
Puis elle leva la main, reconnaissant à vue d'œil (elle était assez naïve, ou perspicace, pour se permettre de croire qu'il n'y avait pas beaucoup de centaure armée d'une arbalète), remerciant celle qui avait sans doute aidé à sauver le groupe d'un mauvais pas.
Finalement elle reposa son regard sur Almeria et Célérophon :
« Continuons vers le sud-est. Si l'on peut rejoindre un autre groupe, ça nous permettrait d'avancer plus vite pour retrouver le Champion. A plusieurs nous sommes plus forts. Kaldor n'est pas sûr en ce moment… »
La forêt était trop silencieuse, trop vide.
Vide, à l'exception d'une petite vipère attachée aux pieds du druide, amusante mais agaçante, comme une enfant.