24-01-2014, 19:50:31
Il peinait sous la chaleur accablante de Solaris. L'astre divin dispensait ses bienfaits avec une sévérité ancestrale. Devant, la fine silhouette de sa fille gambadait comme une chèvre des montagnes, à peine gênée par le cuisant désert alentour. Anwaar s'épongea le front avec sa manche, la blessure causée par l'archer derviche le démangeait. Il aurait dû prendre le temps de se reposer, il resterait encore une cicatrice. Même si elle n'avait jamais rien dit, chaque blessure sur son corps peinait Julanr.
Ce qui était certain c'est qu'il ne courait plus aussi vite ni aussi loin qu'avant. Il lui fallait le temps pour se remettre après chaque bataille. Il était devenu bien plus dangereux aussi, comptant tous les coups avec minutie et précision. Solaria avait encore la fougue et la passion pour tenir fraiche et éveillé des jours entiers. Des souvenirs anciens affluèrent dans la mémoire du sorcier. Une autre époque où il avait été jeune et fougueux. Il se rappelait parfaitement les raids dans les armées du Cheikh et les longues heures de veille sous le Soleil ou la Lune. Des combats interminables qui finissaient dans les tavernes du cru. Des nuits chimériques qu'il passait avec Julanr tout en étant à la forge dès le lever du soleil. Ce temps était révolu à jamais, il ne serait qu'un souvenir, vivant à travers ses enfants.
Anwaar trébucha. Il sentit la blessure s'ouvrir sous sa chemise et le sang poisseux imbiber sa veste. Il allait passer une sale nuit. Pourtant il ne voulait pas renoncer de sitôt. Si c'était l'un de ses enfants qui avait disparu … il aurait sans doute cassé les pieds et les oreilles à toute la guilde, voire toute la ville pour que quelqu'un les retrouve. Les inquiétudes du Conseiller n'étaient pas sans fondement. La région n'était pas un endroit où promener les petites pucelles de cours.
« Solariaaaa ! Sooooool ! , cria-t-il en ralentissant, pars devant ma fille, je … je crois que je vais aller en éclaireur. Tu sais, histoire de reconnaitre un peu la région- et souffler un peu, pensa-t-il intérieurement-. Retourne à Babylios prévenir les autres. Je vous rejoindrai en route. »
Solaria commençait à être déjà loin. Peut-être que Miraäk lui manquait. Enfin, il ne devait pas se faire trop d'illusions.
« Oh, dis à ta mère de ne pas s'inquiéter. »
La forme au loin lui fit un signe rapide.
Seul, le mage, prit le temps de respirer. Les collines n'étaient pas loin, là-bas il y aurait de l'ombre et un endroit où se cacher pour dormir. Les chercheurs ne passeraient pas loin, il pourrait les rattraper en route. Peut-être. En tout cas, il avait quelques jours pour profiter de la sérénité des lieux.
Une fois les collines atteintes, il se trouva un coin isolé à l'ombre. Il sortit l'eau de vie aux herbes qu'il baladait pour les urgences médicales. Quelques jours seul, c'était une chance inespérée. Il trinqua au coucher de soleil.
Ce qui était certain c'est qu'il ne courait plus aussi vite ni aussi loin qu'avant. Il lui fallait le temps pour se remettre après chaque bataille. Il était devenu bien plus dangereux aussi, comptant tous les coups avec minutie et précision. Solaria avait encore la fougue et la passion pour tenir fraiche et éveillé des jours entiers. Des souvenirs anciens affluèrent dans la mémoire du sorcier. Une autre époque où il avait été jeune et fougueux. Il se rappelait parfaitement les raids dans les armées du Cheikh et les longues heures de veille sous le Soleil ou la Lune. Des combats interminables qui finissaient dans les tavernes du cru. Des nuits chimériques qu'il passait avec Julanr tout en étant à la forge dès le lever du soleil. Ce temps était révolu à jamais, il ne serait qu'un souvenir, vivant à travers ses enfants.
Anwaar trébucha. Il sentit la blessure s'ouvrir sous sa chemise et le sang poisseux imbiber sa veste. Il allait passer une sale nuit. Pourtant il ne voulait pas renoncer de sitôt. Si c'était l'un de ses enfants qui avait disparu … il aurait sans doute cassé les pieds et les oreilles à toute la guilde, voire toute la ville pour que quelqu'un les retrouve. Les inquiétudes du Conseiller n'étaient pas sans fondement. La région n'était pas un endroit où promener les petites pucelles de cours.
« Solariaaaa ! Sooooool ! , cria-t-il en ralentissant, pars devant ma fille, je … je crois que je vais aller en éclaireur. Tu sais, histoire de reconnaitre un peu la région- et souffler un peu, pensa-t-il intérieurement-. Retourne à Babylios prévenir les autres. Je vous rejoindrai en route. »
Solaria commençait à être déjà loin. Peut-être que Miraäk lui manquait. Enfin, il ne devait pas se faire trop d'illusions.
« Oh, dis à ta mère de ne pas s'inquiéter. »
La forme au loin lui fit un signe rapide.
Seul, le mage, prit le temps de respirer. Les collines n'étaient pas loin, là-bas il y aurait de l'ombre et un endroit où se cacher pour dormir. Les chercheurs ne passeraient pas loin, il pourrait les rattraper en route. Peut-être. En tout cas, il avait quelques jours pour profiter de la sérénité des lieux.
Une fois les collines atteintes, il se trouva un coin isolé à l'ombre. Il sortit l'eau de vie aux herbes qu'il baladait pour les urgences médicales. Quelques jours seul, c'était une chance inespérée. Il trinqua au coucher de soleil.