La Compagnie Naine
#12
Le groupe décida de faire pause à moins d'une journée de marche de Tilador Erdana. L'excitation était palpable parmi les nains mais mieux valait se reposer avant la grande fête du fer. Attiré par la bonne odeur de barbaque, Veunain alla s'asseoir près du feu sur lequel Gronain faisait griller de la belette et, inspiré, il se mit à écrire.

Citation :Nous arrivâmes enfin en vue des remparts ennemis et nos coeurs se soulevèrent à l'unisson. Une puanteur ignoble régnait dans la plaine portée par les vents en provenance de la cité maudite ; je me souvins alors de ce que me racontait mon grand'pô quand je n'avais encore qu'une dizaine de printemps.

"Cey l'ôdeûl' dla maure qui vous envahi là-bas, si-fait, cal ces bouffeûls d'lacines vas y pas qu'ils incinèlent leu' bouts d'choux s'ils ont le malheûls de naquire plus ptit qu'la taille de ma hache. Spoul ça qu'ils sont tous si énolmes ! Oui-là ! Et ils ont des enclos entiers de nains qu'ils s'en selvent pour les tâches inglates ou qu'ils leu' mange les jambes s'ils ont la famine au cleux du ventle.

Pauvres, pauvres bébés elfes et pauvres, pauvres esclaves nains. Nous nous regardâmes tous en retenant nos larmes de compassion et nos cris de rage, bientôt nous irions les libérer de ces barbares. Nous nous battrions pour la liberté, pour la vie, l'amour et le respect de toute chose.
Et si nos bras venaient à fatiguer ce serait la volonté divine qui nous ferait continuer. Nous avions un but honorable et chacun d'entre nous était près à mourir pour ses nobles principes.
Le maître des runes referma son gros bouquin, rangea sa plume et alla se coucher : demain ils iraient piller une cité elfique.
Pour l'or et la gloire.
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