24-01-2014, 14:51:52
Le Conseiller Malik était un homme d'une grande sagesse, mais la sagesse n'avait plus aucun effet quand on parlait de son seul enfant, de son seul sang. Il avait mis en terre des années plus tôt son premier fils, mort dans une bataille contre les centaures, et puis sa femme était morte de chagrin, le laissant seul, avec pour seule héritière Israa, sa délicate fleur des sables.
Et aujourd'hui, le désert lui volait son enfant.
Alors qu'il tournait en rond comme un fauve en cage, tenant dans ses mains des lettes de condoléance comme si son petit ange de sable était mort, un garde l'avertit que la jument alezane du nomade, une belle bête prénommée Lina, n'avait toujours pas bougé des pavés du bas. Furieux, le Conseiller Malik sortit sur un des balcons du Palais et vociféra à l'encontre du Nomade :
Si tu retrouves ma fille morte, Rakem, je te maudirais cent fois ! Je te maudirais cent fois et je te mettrais aux fers pendant un siècle tout entier ! Je prie pour toi qu'elle soit retrouvée vivante !
Le Seigneur Nomade releva la tête, d'un air las et lointain, comme si les menaces du Conseiller du Calif ne l'atteignaient pas. Il n'avait cure de la loi des gens de Babylios. Il n'avait pour seul juge que le désert, et il lui semblait qu'un siècle aux fers valait mieux qu'un an dans le désert.
Rakem s'ébroua cependant, jetant un regard à tous les visiteurs qui étaient passé à ses côtés, à tous ces curieux qui avaient tantôt bousculé, tantôt salué noblement, le Seigneur des Nomades.
Rakem, aussi taciturne qu'un muet, finalement jeta un regard à l'étrange assemblée :
Il est l'heure de partir.
Sur ordre du Conseiller Malik, je vous mènerais à la dernière des dunes qui mène aux Collines aux Gobelins afin de sauver Israa, sa fille.
Un ton des plus solennels pour une affaire qui, somme toute, ne le regardait pas.
Le nomade mit un coup au flanc de sa cavale, et Lina fit quelques pas sur le pavé, puis à la sortie de Babylios retrouvèrent le sable de Salith, aussi rassurant que chaud.
Le chemin serait long et peut être semé d'embûche, mais il remplirait sa part du marché, et leur laisserait la leur.
Et aujourd'hui, le désert lui volait son enfant.
Alors qu'il tournait en rond comme un fauve en cage, tenant dans ses mains des lettes de condoléance comme si son petit ange de sable était mort, un garde l'avertit que la jument alezane du nomade, une belle bête prénommée Lina, n'avait toujours pas bougé des pavés du bas. Furieux, le Conseiller Malik sortit sur un des balcons du Palais et vociféra à l'encontre du Nomade :
![[Image: 90846.png]](https://royaume-andoras.net/images/icones/v4/90846.png)
Le Seigneur Nomade releva la tête, d'un air las et lointain, comme si les menaces du Conseiller du Calif ne l'atteignaient pas. Il n'avait cure de la loi des gens de Babylios. Il n'avait pour seul juge que le désert, et il lui semblait qu'un siècle aux fers valait mieux qu'un an dans le désert.
Rakem s'ébroua cependant, jetant un regard à tous les visiteurs qui étaient passé à ses côtés, à tous ces curieux qui avaient tantôt bousculé, tantôt salué noblement, le Seigneur des Nomades.
Rakem, aussi taciturne qu'un muet, finalement jeta un regard à l'étrange assemblée :
![[Image: 90847.png]](https://royaume-andoras.net/images/icones/v4/90847.png)
Sur ordre du Conseiller Malik, je vous mènerais à la dernière des dunes qui mène aux Collines aux Gobelins afin de sauver Israa, sa fille.
Un ton des plus solennels pour une affaire qui, somme toute, ne le regardait pas.
Le nomade mit un coup au flanc de sa cavale, et Lina fit quelques pas sur le pavé, puis à la sortie de Babylios retrouvèrent le sable de Salith, aussi rassurant que chaud.
Le chemin serait long et peut être semé d'embûche, mais il remplirait sa part du marché, et leur laisserait la leur.