A l'académie, tout est possible...
#6
Elle était adorable.
Pas comme une femme, mais comme une petite sœur.

C'était davantage ca aux yeux de Viraj Sherr'kan. Une adorable petite sœur. Elle ne ressemblait à aucune de ses sœurs pour autant. Les siennes étaient de véritables sauvageonnes au grand caractère. Par certains côtés, elles lui rappelaient leur tante, Julanr.
Elles étaient alors toujours à brailler dans ses oreilles, à se pendre à ses fortes épaules, à l'embobiner pour qu'il aille secouer le copain d'une amie pour leur faire peur. Elles se servaient de lui. Comme toutes les femmes qui avaient rencontré Viraj.
Comme Malak'a à ce moment précis.

Il inspira profondément, de dépit car il se sentait déjà faiblard face à ses propres promesses. Pourquoi est-ce qu'il se sentait toujours obligé de dire « oui » ? Qu'est-ce que, concrètement, il y gagnait ? Rien. Jamais rien.
Il leva sa main, la passa sur la droite de son visage, empruntant une expression anxieuse. Il semblait déjà réfléchir aux possibles répercussions que cette potion aurait sur lui. Peut-être qu'il deviendrait impuissant ? Ou alors qu'il aurait une maladie ? Oh ! Une maladie qui le rendrait impuissant ?
Enfin bon, ce n'était pas vraiment comme si de ce côté-là, c'était entraîné et souvent utilisé…

Un nouveau soupire de dépit passa le seuil de ses lèvres alors qu'il tendait déjà la main vers Malak'a, détournant le regard, rougissant un peu. Il était bête de penser à ça maintenant. Il était bête de penser une seule seconde que cette potion affecterait son appareil reproductif.
Et dans le pire des cas, au moins cela donnerait une bonne raison à son père d'abandonner l'idée de le voir marier et fonder une famille ! (quand on vous dit que Viraj est un homme optimiste)

Allez, donne. Si je meurs, dis à ma mère que je l'aime…

Il ravala sa salive et maugréa tout bas :

…et qu'elle ne regarde pas mon appartement, ni sous mon lit d'ailleurs…

Bien sûr, Viraj était aussi effrayé que curieux. Peut-être que cette potion résoudrait tous ses problèmes de malchance, ou peut-être qu'il deviendrait enfin absolument beau aux yeux des femmes ?
Le guerrier ignorait qu'il était de belle stature et que son faciès n'était pas à vomir.
Ce n'était pas son physique qui était à vomir, c'était son côté boulet.
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