21-01-2014, 13:54:36
Anwaar tourna au détour d'une tente, trébucha sur un corps inerte et soupira. Il devait admettre qu'il s'était bel et bien perdu. Les autres étaient déjà loin, il n'entendait plus le brouhaha des disputes. Après la découverte du trésor des derviches, le cadavre de l'Efrit n'avait pas fait long feu et l'ardeur des batailles avait bien vite fait place aux chamailleries du partage. La part d'Anwaar allait à l'Ordre, il ne se voyait pas porter les guêtres d'un homme qu'il venait de tuer. Il n'avait plus son goût d'antan pour les disputes, aussi avait-il laissé les plus motivés se prendre le bec pour partager les précieuses richesses accumulées pour les bandits.
Le mage s'était éloigné dans les dédales du campement. L'odeur puissante des corps des derviches était écœurante. Ça ne s'arrangerait pas quand le soleil se lèverait pour faire cuire les corps en décomposition. La justice n'avait pas fait de quartier pour les rebelles. Anwaar adressa une courte prière à Edar et Nogon pour accueillir les âmes égarées au service du monstre. Il avait déjà fait plusieurs tours parmi les tentes quand il avait remarqué que les bruits s'étaient tus. Même ses enfants, indignes, l'avaient oublié dans le Camp. Pour couronner le tout, il n'avait aucune idée de l'endroit où était la sortie. Julanr n'allait pas aimer sa soudaine disparition, et quelqu'un allait passer un sale quart d'heure.
Au fond d'une allée, il aperçut enfin le ruisseau qui isolait l'îlot du combat, une silhouette hagarde se tenait à quelques mètres. De nuit et sous la pluie, le mage aurait reconnu ses enfants. C'était Solaria, qui scrutait les alentours. Il s'approcha de sa fille ainée :
« Toi aussi …
_ Ouais P'pa, je crois que c'est par là ».
Les deux Lahad se regardèrent en silence avant de prendre la route de la sortie espérée. D'un coup, Anwaar se rappela le message de sa femme. La fille du Conseiller Malik était portée disparue et on cherchait des bonnes volontés pour lui porter secours. Ou ramener son corps, pensa-t-il silencieusement. Il jeta un coup d'œil vers la jeune alchimiste qui trottinait à ses côtés. Sa fille n'était pas un cadeau, loin s'en fallait, mais il aurait retourné tous les grains de sables de Salith si elle avait disparus. En tant que père, il ne comprenait que trop bien l'inquiétude du Conseiller. D'autant que ce dernier ne pouvait même pas quitter la ville à la recherche de sa fille.
Le faucon familial était encore sur la branche où l'avait laissé Julanr. L'oiseau serait bien plus vite que lui à Babylios, et peut-être que ça empêcherait sa femme de trop casser la vaisselle.
« Allons ma fille, ne trainons pas et trouvons cette sortie, ça sent mauvais ici. »
Le mage s'était éloigné dans les dédales du campement. L'odeur puissante des corps des derviches était écœurante. Ça ne s'arrangerait pas quand le soleil se lèverait pour faire cuire les corps en décomposition. La justice n'avait pas fait de quartier pour les rebelles. Anwaar adressa une courte prière à Edar et Nogon pour accueillir les âmes égarées au service du monstre. Il avait déjà fait plusieurs tours parmi les tentes quand il avait remarqué que les bruits s'étaient tus. Même ses enfants, indignes, l'avaient oublié dans le Camp. Pour couronner le tout, il n'avait aucune idée de l'endroit où était la sortie. Julanr n'allait pas aimer sa soudaine disparition, et quelqu'un allait passer un sale quart d'heure.
Au fond d'une allée, il aperçut enfin le ruisseau qui isolait l'îlot du combat, une silhouette hagarde se tenait à quelques mètres. De nuit et sous la pluie, le mage aurait reconnu ses enfants. C'était Solaria, qui scrutait les alentours. Il s'approcha de sa fille ainée :
« Toi aussi …
_ Ouais P'pa, je crois que c'est par là ».
Les deux Lahad se regardèrent en silence avant de prendre la route de la sortie espérée. D'un coup, Anwaar se rappela le message de sa femme. La fille du Conseiller Malik était portée disparue et on cherchait des bonnes volontés pour lui porter secours. Ou ramener son corps, pensa-t-il silencieusement. Il jeta un coup d'œil vers la jeune alchimiste qui trottinait à ses côtés. Sa fille n'était pas un cadeau, loin s'en fallait, mais il aurait retourné tous les grains de sables de Salith si elle avait disparus. En tant que père, il ne comprenait que trop bien l'inquiétude du Conseiller. D'autant que ce dernier ne pouvait même pas quitter la ville à la recherche de sa fille.
Le faucon familial était encore sur la branche où l'avait laissé Julanr. L'oiseau serait bien plus vite que lui à Babylios, et peut-être que ça empêcherait sa femme de trop casser la vaisselle.
Citation :« Aux Gardes de BabyliosIl relâcha l'oiseau, qui s'éloigna en piaillant et se tourna vers Solaria.
Merci de transmettre ceci au Conseiller Malik.
Vénérable conseiller,
Ce n'est pas en tant que combattant mais en tant que père que je vous envoie mes condoléances pour votre malheur. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour retrouver votre enfant et la ramener saine et sauve à Babylios. »
La famille Lahad. »
« Allons ma fille, ne trainons pas et trouvons cette sortie, ça sent mauvais ici. »