15-01-2014, 11:58:03
Une fois de plus Cundonya se retrouvait parmi les moins bien classés de la promotion. Pourtant, cette fois-ci, il y croyait et pensait avoir les atouts requis pour réussir les épreuves. Il voulait tant devenir une lame protectrice de la forêt.
En y repensant, sa vie jusqu'ici, n'avait été qu'une suite d'échec. Enfin sa vie d'apprenti. Car au niveau familial il était très fier de sa fratrie. Il y avait sacrifié son temps, bien que ce mot sans cesse rabâcher par sa mère ne lui plaise pas. Elle avait été pourtant été satisfaite de son implication dans les affaires de la famille mais plus le temps passait, plus elle s'inquiétait de l'avenir de son fils.
Quel avez été son premier échec ?
Ah oui, l'école des druides. Une véritable catastrophe.
Son oncle Attonoro avait décidé de lui inculquer la façon d'être de sa caste. Animal et sauvage, avait-il dit, mais toujours dans le respect de la Nature et des Esprits.
Bref, il n'avait pas tout compris et c'était fait jeter par l'archidruide responsable des jeunes recrues. Que lui avait-il reproché au fait ? Ca y est, cela lui revenait. Il n'avait pas réussi à tisser de lien avec l'âme du loup.
Des conneries, car quand vous avez une mâchoire puissante qui vous écrase la cuisse, la seule solution consiste à briser le crâne du canidé. Bon peut-être qu'il aurait dû se concentrer plus et ne pas penser aux problèmes de sa sœur Findanel. Et puis, c'est sûr que de bailler devant l'animal n'avait rien arrangé. Quelle idée aussi de fêter les 300 printemps de son oncle Hoerelle la veille.
Tiens parlons-en de lui et sa tante, Neuronettë. Ils avaient tous les 2 insisté pour qu'il devienne un tireur d'élite comme eux. Il avait soi-disant, toutes les qualités physiques et mentales nécessaires pour devenir un archer hors pair.
Sauf qu'ils avaient oublié qu'à 200 mètres, Cundonya ne distinguait pas un chêne d'un hêtre. Pourtant au niveau physique, il les battait tous mais quand il s'agissait de tirer c'était autre chose. Et puis l'instructeur l'énervait car il passait son temps à le prendre en exemple sur sa prodigieuse faculté de vision de taupe.
La plus belle réussite, et la seule, de Cundonya à l'école d'archerie, fut la flèche planté dans la fesse gauche de leur instructeur. Cet acte fut le dernier avec un arc à la main.
Il avait aussi essayé de devenir mage avec Findanel. Bien que les enchanteurs lui ai découvert un potentiel prometteur, il n'avait pas apprécié que l'un d'entre eux tape sa sœur avec une branche de buis. Il l'avait saisi au poignet et avant qu'il puisse dire la moindre parole lui avait écrasé la tête contre un arbre.
Ses parents avaient réussi néanmoins à faire en sorte que sa sœur puisse continuer les cours en échange de quoi leur fils devrait se mettre au service du professeur pendant 2 lunes, le temps pour lui de récupérer. Etonnamment, Cundonya avait fait du bon boulot chez l'enchanteur et ce dernier avait alors oublié l'affaire.
Il ne lui restait plus que l'académie militaire afin de devenir maître-lame ou coureur des bois. Et c'était justement le dernier jour des épreuves.
La plupart d'entre eux était déjà inscrit pour la suite, grâce à leur parcours exemplaires. Mais quelques jours de retard, afin d'aider ses parents, l'avaient relégué dans les dernières places. Le dernier test était simple, il devait battre à l'épée un autre élève qu'il avait toujours vaincu lors des entrainements. Ils se mirent donc en place dans le cercle et le maître tapa dans ses mains pour lancer le combat.
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Fine et svelte, elle avait une démarche féline. Ses cheveux d'un noir de jais était coupés à hauteur d'épaule et permettait d'apprécier son cou et ses épaules de couleur pêche. La couleur de ses yeux était un savant mélange de ciel et de rivière. Une fine cicatrice courrait du coin de son œil gauche vers la commissure de ses fines lèvres qui invitaient à des promesses rêveuses. Un tatouage évoquant la forme d'un loup au niveau de la tempe, sur ce même côté du visage, lui donnait un aspect rebelle appréciable.
Ses vêtements, sobres et pratiques aux couleurs de la forêt, lui moulaient son corps parfait. Elle avait un collier, surement une malachite grossièrement taillée de la taille d'une noisette encadrée par deux trois perles de bois et d'os, ficelée avec une vieille cordelette en cuir usée jusqu'à la moelle.
Sans nul doute, Halista, l'âme de la forêt, venait rendre visite à ses enfants.
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Les rires et les moqueries réveillèrent Cundonya. Son adversaire lui avait pris son arme et l'avait posé sur sa gorge. Il ne savait pas ce qu'il c'était passé mais le résultat était là : il avait raté le test. De rage, il envoya l'arme valser plus loin et de son autre main et balança un uppercut sur son adversaire qui s'écroula au sol.
N'écoutant plus rien, il se mit à courir vers la forêt. Il aurait voulu courir des mois, des années, des siècles afin d'échapper à ses échecs. Il se forçait d'oublier sa vision qui l'avait relégué à un rôle social sans importance. Toutes les écoles lui étaient désormais fermées et il ne lui restait plus que sa famille.
Sa course dura longtemps et l'image d'Halista disparu en même temps qu'il s'écroula, mort de fatigue, dans les profondeurs de la forêt.
En y repensant, sa vie jusqu'ici, n'avait été qu'une suite d'échec. Enfin sa vie d'apprenti. Car au niveau familial il était très fier de sa fratrie. Il y avait sacrifié son temps, bien que ce mot sans cesse rabâcher par sa mère ne lui plaise pas. Elle avait été pourtant été satisfaite de son implication dans les affaires de la famille mais plus le temps passait, plus elle s'inquiétait de l'avenir de son fils.
Quel avez été son premier échec ?
Ah oui, l'école des druides. Une véritable catastrophe.
Son oncle Attonoro avait décidé de lui inculquer la façon d'être de sa caste. Animal et sauvage, avait-il dit, mais toujours dans le respect de la Nature et des Esprits.
Bref, il n'avait pas tout compris et c'était fait jeter par l'archidruide responsable des jeunes recrues. Que lui avait-il reproché au fait ? Ca y est, cela lui revenait. Il n'avait pas réussi à tisser de lien avec l'âme du loup.
Des conneries, car quand vous avez une mâchoire puissante qui vous écrase la cuisse, la seule solution consiste à briser le crâne du canidé. Bon peut-être qu'il aurait dû se concentrer plus et ne pas penser aux problèmes de sa sœur Findanel. Et puis, c'est sûr que de bailler devant l'animal n'avait rien arrangé. Quelle idée aussi de fêter les 300 printemps de son oncle Hoerelle la veille.
Tiens parlons-en de lui et sa tante, Neuronettë. Ils avaient tous les 2 insisté pour qu'il devienne un tireur d'élite comme eux. Il avait soi-disant, toutes les qualités physiques et mentales nécessaires pour devenir un archer hors pair.
Sauf qu'ils avaient oublié qu'à 200 mètres, Cundonya ne distinguait pas un chêne d'un hêtre. Pourtant au niveau physique, il les battait tous mais quand il s'agissait de tirer c'était autre chose. Et puis l'instructeur l'énervait car il passait son temps à le prendre en exemple sur sa prodigieuse faculté de vision de taupe.
La plus belle réussite, et la seule, de Cundonya à l'école d'archerie, fut la flèche planté dans la fesse gauche de leur instructeur. Cet acte fut le dernier avec un arc à la main.
Il avait aussi essayé de devenir mage avec Findanel. Bien que les enchanteurs lui ai découvert un potentiel prometteur, il n'avait pas apprécié que l'un d'entre eux tape sa sœur avec une branche de buis. Il l'avait saisi au poignet et avant qu'il puisse dire la moindre parole lui avait écrasé la tête contre un arbre.
Ses parents avaient réussi néanmoins à faire en sorte que sa sœur puisse continuer les cours en échange de quoi leur fils devrait se mettre au service du professeur pendant 2 lunes, le temps pour lui de récupérer. Etonnamment, Cundonya avait fait du bon boulot chez l'enchanteur et ce dernier avait alors oublié l'affaire.
Il ne lui restait plus que l'académie militaire afin de devenir maître-lame ou coureur des bois. Et c'était justement le dernier jour des épreuves.
La plupart d'entre eux était déjà inscrit pour la suite, grâce à leur parcours exemplaires. Mais quelques jours de retard, afin d'aider ses parents, l'avaient relégué dans les dernières places. Le dernier test était simple, il devait battre à l'épée un autre élève qu'il avait toujours vaincu lors des entrainements. Ils se mirent donc en place dans le cercle et le maître tapa dans ses mains pour lancer le combat.
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Fine et svelte, elle avait une démarche féline. Ses cheveux d'un noir de jais était coupés à hauteur d'épaule et permettait d'apprécier son cou et ses épaules de couleur pêche. La couleur de ses yeux était un savant mélange de ciel et de rivière. Une fine cicatrice courrait du coin de son œil gauche vers la commissure de ses fines lèvres qui invitaient à des promesses rêveuses. Un tatouage évoquant la forme d'un loup au niveau de la tempe, sur ce même côté du visage, lui donnait un aspect rebelle appréciable.
Ses vêtements, sobres et pratiques aux couleurs de la forêt, lui moulaient son corps parfait. Elle avait un collier, surement une malachite grossièrement taillée de la taille d'une noisette encadrée par deux trois perles de bois et d'os, ficelée avec une vieille cordelette en cuir usée jusqu'à la moelle.
Sans nul doute, Halista, l'âme de la forêt, venait rendre visite à ses enfants.
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Les rires et les moqueries réveillèrent Cundonya. Son adversaire lui avait pris son arme et l'avait posé sur sa gorge. Il ne savait pas ce qu'il c'était passé mais le résultat était là : il avait raté le test. De rage, il envoya l'arme valser plus loin et de son autre main et balança un uppercut sur son adversaire qui s'écroula au sol.
N'écoutant plus rien, il se mit à courir vers la forêt. Il aurait voulu courir des mois, des années, des siècles afin d'échapper à ses échecs. Il se forçait d'oublier sa vision qui l'avait relégué à un rôle social sans importance. Toutes les écoles lui étaient désormais fermées et il ne lui restait plus que sa famille.
Sa course dura longtemps et l'image d'Halista disparu en même temps qu'il s'écroula, mort de fatigue, dans les profondeurs de la forêt.