08-12-2013, 13:36:03
Rapidement, je fus catalogué parmi les pitres de l'école ; et je confesse que cette réputation était tout à fait justifiée. Il faut croire qu'inconsciemment la solitude m'avait pesé, durant mes années d'errance. Les facéties auxquelles je m'adonnais à l'école étaient sans doute un moyen d'attirer l'attention sur moi.
Outre le jeu du Danseur-visage, je me souviens par exemple, la fois où, avant le cours d'Artisanat, nous avions pris soin de vider le tiroir de la table d'artisanat où notre enseignante avait pour habitude de stocker les matériaux nécessaires au déroulement des cours. Nous l'avions alors empli de blattes, que nous avions collectées la veille avec deux de mes camarades. Je vous laisse deviner la réaction de notre professeur, lorsqu'elle ouvrit le tiroir...
Evidemment ce genre de plaisanteries m'attira des ennuis auprès des encadrants, mais je n'en avais que faire. J'enchainais les punitions sans jamais une once de culpabilité ou d'appréhension. Je crois que les adultes désespéraient à mon sujet, mais finalement, mon comportement allait changer, nous allons le voir. Et ce fut le fait d'un seul homme.
La première fois que je le croisai, j'avais noté la puissante musculature, et surtout ce regard déterminé, si caractéristique. L'homme dont je vous parle se nommait Ohm, et beaucoup le prenaient pour une sorte de dégénéré. C'était un paria, solitaire, qui éprouvait des difficultés à s'exprimer, d'où sa réputation.
Pourtant quand je l'eût observé, je ne trouvais aucune apparence de déficience chez lui. Au contraire, son regard se portait sur le moindre détail, en ayant l'air de prendre bonnes notes; comme s'il en tirait des conclusions.
J'admets que d'emblée, ce personnage m'intrigua. Mais quand ses yeux portèrent sur moi, une soudaine peur s'installa en moi et je détournai mon regard. Ces sentiments d'adminiration et de crainte mêlés, demeurèrent par la suite, même après que nous fîmes connaissance, ce qui ne tarda pas, nous allons l'aborder dès à présent...
Outre le jeu du Danseur-visage, je me souviens par exemple, la fois où, avant le cours d'Artisanat, nous avions pris soin de vider le tiroir de la table d'artisanat où notre enseignante avait pour habitude de stocker les matériaux nécessaires au déroulement des cours. Nous l'avions alors empli de blattes, que nous avions collectées la veille avec deux de mes camarades. Je vous laisse deviner la réaction de notre professeur, lorsqu'elle ouvrit le tiroir...
Evidemment ce genre de plaisanteries m'attira des ennuis auprès des encadrants, mais je n'en avais que faire. J'enchainais les punitions sans jamais une once de culpabilité ou d'appréhension. Je crois que les adultes désespéraient à mon sujet, mais finalement, mon comportement allait changer, nous allons le voir. Et ce fut le fait d'un seul homme.
La première fois que je le croisai, j'avais noté la puissante musculature, et surtout ce regard déterminé, si caractéristique. L'homme dont je vous parle se nommait Ohm, et beaucoup le prenaient pour une sorte de dégénéré. C'était un paria, solitaire, qui éprouvait des difficultés à s'exprimer, d'où sa réputation.
Pourtant quand je l'eût observé, je ne trouvais aucune apparence de déficience chez lui. Au contraire, son regard se portait sur le moindre détail, en ayant l'air de prendre bonnes notes; comme s'il en tirait des conclusions.
J'admets que d'emblée, ce personnage m'intrigua. Mais quand ses yeux portèrent sur moi, une soudaine peur s'installa en moi et je détournai mon regard. Ces sentiments d'adminiration et de crainte mêlés, demeurèrent par la suite, même après que nous fîmes connaissance, ce qui ne tarda pas, nous allons l'aborder dès à présent...