Le début d'une nouvelle vie
#1
HRP : Pour plus d'informations sur le passé de Farouk, je vous invite à lire son histoire ici.

Salîm venait de mourir et Farouk était né pour la deuxième fois. Il venait de perdre sa famille en même temps que son amant et n'avait désormais plus pour seules possessions que les vêtements de lin qu'il portait, le cimeterre béni attaché à sa ceinture et une bourse bien fournie de 260 pièces d'or, seule vestige de sa vie passé.

Cette bourse lui permettrait probablement de vivre plusieurs semaines, voire plusieurs mois s'il oubliait le luxe auquel il avait été habitué. Mais Farouk savait qu'il ne pouvait se reposer sur sa maigre fortune. S'il voulait survivre il devrait trouver un travail. Mais qui serait prêt à embaucher un inconnu sans famille ni garant ? Aucune personne du monde très fréquentable dans lequel il avait pu vivre jusqu'à présent.

Pour trouver un employeur peu regardant sur son passé, Farouk devrait se tourner vers l'autre Babylios. Babylios la sombre, Babylios la ténébreuse. Celle que l'on surnomme la cité des voleurs, la capitale des assassins. Une cité où les gens naissent, vivent et meurent sur les pavés de ruelles sombres et crasses dans l'indifférence générale. Une cité où la vie d'un homme ne vaut que le prix fixé par son ennemi. Une cité dans laquelle l'on ne trouve aucun ami.

Farouk savait ce qui l'attendait. Il savait qu'il faudrait oublier ce qu'il avait appris pour découvrir ce qui lui était jusqu'à présent inconnu. Il savait que dans ce monde qui l'attendait, l'éducation militaire qu'il avait reçue ne lui serait que de peu d'utilité. Certes, il savait probablement manier les armes mieux que n'importe lequel des traînes savates qui peuplaient ces ruelles nauséabondes, mais personne n'avait besoin des services d'un bretteur. C'était d'un mercenaire, d'un assassin, dont les gens avaient besoin. Une personne capable de tuer en un éclair, sans un bruit et surtout, sans laisser de témoin.

Lui qui avait été formé à l'art de l'escrime et du duel par les meilleurs maîtres d'armes, il devait à présent apprendre les coups bas et le combat à la déloyal en se confrontant aux pires crapules. Lui qui avait étudié les stratégies militaires des plus grandes campagnes, il devait désormais découvrir toutes les ruses des plus viles canailles. Lui qui avait été éduqué dans un monde où le paraître primait, il devait finalement apprendre l'art de la dissimulation et de la disparition. Il devait devenir une ombre capable d'être partout et nul part à la fois, de voir sans être vu et, si cela s'avérait nécessaire, de tuer avant d'être tué.

Oui, Farouk avait tout à apprendre de cette nouvelle vie. Et il le savait.
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