05-12-2013, 00:14:50
Un long serpent de lumière grimpa autour de la jeune fille, finissant de refermer ce qui avait été jadis une plaie et qui n'était aujourd'hui plus qu'une cicatrice.
Une horrible cicatrice sur son flanc, mais pour ainsi dire, personne ne la verrait jamais.
Faisant face seule dans la plaine, les trois centaures observaient de l'autre côté de la rivière l'étrange jeune femme qui était plantée là, tenant d'une main un bâton de buis grossier, sans armure, sans rien.
Vous n'avez rrien à fairrre ici, peuple de fou !
Le corbeau émit un petit rire, ou ce qui y ressemblait tout du moins, en reculant un peu sur le sol.
Son bec était toujours solidement fermé ce qui l'empêchait de dire un seul mot, et l'esprit de Quoth n'avait jamais été plus fermé qu'aujourd'hui.
Un livre sans mots, voilà ce qu'elle était. Ou un livre scellé ?
L'esprit du corbeau l'ignorait.
Il savait en revanche qu'elle ne possédait plus de haine envers elle-même.
Ce soir, elle était différente des autres soirs. Sa colère était tournée vers les autres.
Ça se lisait même dans son regard céruléen. Elle les haïssait comme elle avait pu se haïr pendant des années.
C'était une colère méritée, argumentée pour autant.
Les centaures, eux, n'en avaient cure. Ils avaient bien décidé de faire quelque chose.
Ils étaient trois.
On ne se baladait pas là où Cassandor s'était tenu impunément, et surtout, on ne traversait pas la Sorlin sans aucune raison. La forêt de Pelethor était trop loin.
Pourquoi ?
Elle serra les dents, sans peur aucune.
Si son corps mourrait aujourd'hui, elle serait libérée.
Si elle survivait aujourd'hui, elle recommencerait, encore, et encore.
Ces frrrontièrrres ne sont pas faites pourrr les chiens !
Retourrrnez d'où vous venez !
Un premier centaure – celui au bouclier – plongea dans l'eau.
Elle sera le bâton d'un air furieux
Elle persifla :
Je n'en épargnerrrrais pas un seul d'entrrre vous.
Le centaure ricana.
Je vous aurrrais prévenu…
Le ciel devint plus sombre tout d'un coup.
La lune venait de se cacher derrière un nuage, juste à temps pour qu'Aletheria sans doute ne voit pas l'éclair qui s'abattit comme un diable dans l'eau et électrisa le centaure entier et son équipement de métal. Une décharge qui brûla ses cuisses et laissa ses pattes fortes en sang. Un cri.
Elle jeta un regard aux deux autres centaures qui se rapprocher, hésitant à sortir leur ami de l'eau mais tout au-dessus des vaguelettes, un crépitement électrique indiquait que la Sorlin était plus piégée encore que l'âme de la chamane qui s'était reculée à bonne distance, tout juste assez pour être hors de portée de lances, flèches et autres sorts.
Ils sont trois… souffla le corbeau.
Quoth posa sur lui un regard froid, comme il venait de parler.
Elle venait de perdre sur lui l'emprise qu'elle avait jusqu'alors.
Le regard du corbac sombre se posa au loin, derrière, vers la forêt de Korri et ses entrailles.
Elle suivit du regard les yeux du corbeau.
Son dos s'électrisa et son cœur rata un battement.
Non !
Elle eut un sursaut de peur, son dos s'électrisant.
QUOTH !
Elle jeta un regard et deux des centaures venaient de passer l'eau où l'électricité était morte.
Elle recula d'un pas, faisant sortir de terre des stalagmites qui auraient pour effet de les ralentir, au mieux de les blesser.
Elle se retourna, jetant un regard furieux à l'autre homme-bête :
Fuis maintenant !Idiot ! Imbécile !
C'était son combat à elle.
Pas le sien.
Il n'avait pas le droit.
Une horrible cicatrice sur son flanc, mais pour ainsi dire, personne ne la verrait jamais.
Faisant face seule dans la plaine, les trois centaures observaient de l'autre côté de la rivière l'étrange jeune femme qui était plantée là, tenant d'une main un bâton de buis grossier, sans armure, sans rien.
Vous n'avez rrien à fairrre ici, peuple de fou !
Le corbeau émit un petit rire, ou ce qui y ressemblait tout du moins, en reculant un peu sur le sol.
Son bec était toujours solidement fermé ce qui l'empêchait de dire un seul mot, et l'esprit de Quoth n'avait jamais été plus fermé qu'aujourd'hui.
Un livre sans mots, voilà ce qu'elle était. Ou un livre scellé ?
L'esprit du corbeau l'ignorait.
Il savait en revanche qu'elle ne possédait plus de haine envers elle-même.
Ce soir, elle était différente des autres soirs. Sa colère était tournée vers les autres.
Ça se lisait même dans son regard céruléen. Elle les haïssait comme elle avait pu se haïr pendant des années.
C'était une colère méritée, argumentée pour autant.
Les centaures, eux, n'en avaient cure. Ils avaient bien décidé de faire quelque chose.
Ils étaient trois.
On ne se baladait pas là où Cassandor s'était tenu impunément, et surtout, on ne traversait pas la Sorlin sans aucune raison. La forêt de Pelethor était trop loin.
Pourquoi ?
Elle serra les dents, sans peur aucune.
Si son corps mourrait aujourd'hui, elle serait libérée.
Si elle survivait aujourd'hui, elle recommencerait, encore, et encore.
Ces frrrontièrrres ne sont pas faites pourrr les chiens !
Retourrrnez d'où vous venez !
Un premier centaure – celui au bouclier – plongea dans l'eau.
Elle sera le bâton d'un air furieux
Elle persifla :
Je n'en épargnerrrrais pas un seul d'entrrre vous.
Le centaure ricana.
Je vous aurrrais prévenu…
Le ciel devint plus sombre tout d'un coup.
La lune venait de se cacher derrière un nuage, juste à temps pour qu'Aletheria sans doute ne voit pas l'éclair qui s'abattit comme un diable dans l'eau et électrisa le centaure entier et son équipement de métal. Une décharge qui brûla ses cuisses et laissa ses pattes fortes en sang. Un cri.
Elle jeta un regard aux deux autres centaures qui se rapprocher, hésitant à sortir leur ami de l'eau mais tout au-dessus des vaguelettes, un crépitement électrique indiquait que la Sorlin était plus piégée encore que l'âme de la chamane qui s'était reculée à bonne distance, tout juste assez pour être hors de portée de lances, flèches et autres sorts.
Ils sont trois… souffla le corbeau.
Quoth posa sur lui un regard froid, comme il venait de parler.
Elle venait de perdre sur lui l'emprise qu'elle avait jusqu'alors.
Le regard du corbac sombre se posa au loin, derrière, vers la forêt de Korri et ses entrailles.
Elle suivit du regard les yeux du corbeau.
Son dos s'électrisa et son cœur rata un battement.
Non !
Elle eut un sursaut de peur, son dos s'électrisant.
QUOTH !
Elle jeta un regard et deux des centaures venaient de passer l'eau où l'électricité était morte.
Elle recula d'un pas, faisant sortir de terre des stalagmites qui auraient pour effet de les ralentir, au mieux de les blesser.
Elle se retourna, jetant un regard furieux à l'autre homme-bête :
Fuis maintenant !Idiot ! Imbécile !
C'était son combat à elle.
Pas le sien.
Il n'avait pas le droit.