04-12-2013, 23:43:35
Elle le fixait. De haut. De haut c'était toujours mieux que d'en bas.
Elle le détailla, quelques longues secondes, sans un mot. Sa colère seule voulait parler, et elle… Devait-elle la laisser s'exprimer ? Elle pencha la tête, avec ce visage aussi froid que stoïque.
Elle était projetée face à la mort. Pour une rare fois pour autant, sa main rechignait à en suivre le mouvement naturel.
Le tuer ? Si facile. Si facile…
Le ramener à la vie ? Pourquoi faire, Quoth, tu n'es déjà pas vivante toi-même ! ricanaient ses démons intérieurs. Tu n'es pas vivante, et tu le ne seras jamais.
Mais lui… Est-ce qu'il pouvait être encore sauvé de tout ça ? De cette merde qui tâchait leurs bottes ? De ce sang qui tâchait leurs gueules, leurs mains, leurs poings ? Qui s'infiltrait dans les pores de leurs peaux ? Comme deux grands vampires sans nom… Comme deux grands démons.
Elle ravala difficilement sa salive, et finalement se laissa choir. Ses genoux cognèrent sur le sol. La chute était brutale. Douloureuse. Ses genoux rencontrèrent des roches et de l'herbe. Ils venaient sans doute de tuer quelques fourmis, mais c'était ça la vie.
Ecraser les choses invisibles, dans un sacrifice de souffrance…
Elle se pinça les lèvres et ses paupières se baissèrent, à moitié sur ses yeux céruléens.
Il souriait.
Il osait ?
Elle posa sa main sur son torse, serrant tout d'abord son poing avant de pencher la tête et de déplier de nouveau ses doigts sur sa peau chaude. Il vivait encore. Son cœur, en tout cas, le signifiait. Elle serra les dents, pencha la tête ce qui lui donnait l'air d'un corbeau trop curieux, venant de voir une chose brillait sur le sol… Un éclat.
Oui. Un éclat. Un pétale ? Elle ouvrit de nouveau le poing pour voir un pétale de fleur tombait sur le ventre de l'homme-bête. Tâchée de sang.
Sa main remonta lentement, comme une caresse, mais à vraie dire elle n'osait pas même le toucher, tout juste le frôler. Ses genoux se rapprochèrent, elle se pencha au-dessus de lui, lentement, en silence. Et finalement ses doigts s'enroulèrent lentement contre sa peau, dans une étreinte chaude.
Douce. Puis dure.
Autour de sa gorge.
Elle sera davantage les dents et se mit à serrer de toutes ses forces cette gorge blanche, abandonnée. Il voulait mourir ? Alors qu'il meurt ! Il ne méritait que ça ! Les faibles meurent, les forts vivent ! Elle sera plus fort, et les secondes passèrent, longues. Elle sentait son pouls diminuait au fur et à mesure.
Ce ne mit pas longtemps. Ses tempes battaient. Son cœur, aussi. Plus vite. Plus fort.
Dans son crâne, ça criait. Les faibles meurent comme des chiens, les forts vivent en... ch… Elle relâcha aussitôt la gorge et écarta ses mains de sur lui, comme brûlée de nouveau. Ses yeux céruléens le fixèrent. Puis elle éclata de rire, folle peut-être, désespérée sans doute. C'était un relent de tristesse. Elle rejeta la tête en arrière, tombant, assise sur le sol, à côté de ce pseudo-cadavre même pas foutu de mourir tout seul.
Elle passa ses doigts dans sa tignasse de jais, lasse, fatiguée.
T'es vraiment un maîtrrre… pitoyable… Pas foutu de mourrrirr tout seul… Pas foutu de se battre contrrre la morrrt… Tu te dis esclave, mais dans le fond, tu es librrre… Moâ, je n'y arrrrive pas. J'ai essayé. Plusieurrrs fois. D'embrrrasser la morrt. Mais elle me rrejette à chaque fois… Ne crroââ pas que je vais te fairrre ce cadeau. Souffrrre. Fais comme moâ. Souffrrre et supporrrte… Fais comme moâ…
Murmura t-elle finalement, les yeux tristes soudainement, lointains. Il pouvait bien la frapper ou la tuer, maintenant tout ça ne comptait plus. Elle venait de comprendre.
T'es contradictoire, et même en le regardant, tu veux l'affronter,
Il pourrait bien te tendre une main, vouloir t'aider, tu dirais non,
Car ça serait trop facile, pas vrai, toi pour naviguer,
Tu veux pas d'voile, pas d'soleil, y te faut juste un canon,
Car la vie est un véritable champ de bataille à tes yeux,
Et être faible c'est déjà perdre de trop comparé aux ivrognes,
Toi t'es forte, tu fléchis jamais, tu refuses le quotidien ennuyeux,
Par haine, par honte, sur le faible tu frappes sans vergogne,
Quoth, t'essaye juste d'échapper à toi même,
Mais ouvre les yeux, t'es seulement celle qu'il voit,
Et ça, ça changera pas, y a rien que t'aime,
Même pas toi.
Elle le détailla, quelques longues secondes, sans un mot. Sa colère seule voulait parler, et elle… Devait-elle la laisser s'exprimer ? Elle pencha la tête, avec ce visage aussi froid que stoïque.
Elle était projetée face à la mort. Pour une rare fois pour autant, sa main rechignait à en suivre le mouvement naturel.
Le tuer ? Si facile. Si facile…
Le ramener à la vie ? Pourquoi faire, Quoth, tu n'es déjà pas vivante toi-même ! ricanaient ses démons intérieurs. Tu n'es pas vivante, et tu le ne seras jamais.
Mais lui… Est-ce qu'il pouvait être encore sauvé de tout ça ? De cette merde qui tâchait leurs bottes ? De ce sang qui tâchait leurs gueules, leurs mains, leurs poings ? Qui s'infiltrait dans les pores de leurs peaux ? Comme deux grands vampires sans nom… Comme deux grands démons.
Elle ravala difficilement sa salive, et finalement se laissa choir. Ses genoux cognèrent sur le sol. La chute était brutale. Douloureuse. Ses genoux rencontrèrent des roches et de l'herbe. Ils venaient sans doute de tuer quelques fourmis, mais c'était ça la vie.
Ecraser les choses invisibles, dans un sacrifice de souffrance…
Elle se pinça les lèvres et ses paupières se baissèrent, à moitié sur ses yeux céruléens.
Il souriait.
Il osait ?
Elle posa sa main sur son torse, serrant tout d'abord son poing avant de pencher la tête et de déplier de nouveau ses doigts sur sa peau chaude. Il vivait encore. Son cœur, en tout cas, le signifiait. Elle serra les dents, pencha la tête ce qui lui donnait l'air d'un corbeau trop curieux, venant de voir une chose brillait sur le sol… Un éclat.
Oui. Un éclat. Un pétale ? Elle ouvrit de nouveau le poing pour voir un pétale de fleur tombait sur le ventre de l'homme-bête. Tâchée de sang.
Sa main remonta lentement, comme une caresse, mais à vraie dire elle n'osait pas même le toucher, tout juste le frôler. Ses genoux se rapprochèrent, elle se pencha au-dessus de lui, lentement, en silence. Et finalement ses doigts s'enroulèrent lentement contre sa peau, dans une étreinte chaude.
Douce. Puis dure.
Autour de sa gorge.
Elle sera davantage les dents et se mit à serrer de toutes ses forces cette gorge blanche, abandonnée. Il voulait mourir ? Alors qu'il meurt ! Il ne méritait que ça ! Les faibles meurent, les forts vivent ! Elle sera plus fort, et les secondes passèrent, longues. Elle sentait son pouls diminuait au fur et à mesure.
Ce ne mit pas longtemps. Ses tempes battaient. Son cœur, aussi. Plus vite. Plus fort.
Dans son crâne, ça criait. Les faibles meurent comme des chiens, les forts vivent en... ch… Elle relâcha aussitôt la gorge et écarta ses mains de sur lui, comme brûlée de nouveau. Ses yeux céruléens le fixèrent. Puis elle éclata de rire, folle peut-être, désespérée sans doute. C'était un relent de tristesse. Elle rejeta la tête en arrière, tombant, assise sur le sol, à côté de ce pseudo-cadavre même pas foutu de mourir tout seul.
Elle passa ses doigts dans sa tignasse de jais, lasse, fatiguée.
T'es vraiment un maîtrrre… pitoyable… Pas foutu de mourrrirr tout seul… Pas foutu de se battre contrrre la morrrt… Tu te dis esclave, mais dans le fond, tu es librrre… Moâ, je n'y arrrrive pas. J'ai essayé. Plusieurrrs fois. D'embrrrasser la morrt. Mais elle me rrejette à chaque fois… Ne crroââ pas que je vais te fairrre ce cadeau. Souffrrre. Fais comme moâ. Souffrrre et supporrrte… Fais comme moâ…
Murmura t-elle finalement, les yeux tristes soudainement, lointains. Il pouvait bien la frapper ou la tuer, maintenant tout ça ne comptait plus. Elle venait de comprendre.
T'es contradictoire, et même en le regardant, tu veux l'affronter,
Il pourrait bien te tendre une main, vouloir t'aider, tu dirais non,
Car ça serait trop facile, pas vrai, toi pour naviguer,
Tu veux pas d'voile, pas d'soleil, y te faut juste un canon,
Car la vie est un véritable champ de bataille à tes yeux,
Et être faible c'est déjà perdre de trop comparé aux ivrognes,
Toi t'es forte, tu fléchis jamais, tu refuses le quotidien ennuyeux,
Par haine, par honte, sur le faible tu frappes sans vergogne,
Quoth, t'essaye juste d'échapper à toi même,
Mais ouvre les yeux, t'es seulement celle qu'il voit,
Et ça, ça changera pas, y a rien que t'aime,
Même pas toi.