01-12-2013, 18:15:19
Plus les secondes passaient, plus elle se demandait pourquoi elle le suivait. Une certaine tendance à faire le mal sans doute ? Peut-être que les légendes étaient vraies et que les Corbic n'étaient bon qu'à médire et jeter des malédictions… Peut-être qu'elle-même était maudite ? Elle jeta un regard à la boule de poil rouquine. Oui, elle était maudite, et lui était son fardeau. Elle jeta un petit regard à l'homme-bouc que le renard désignait des yeux et eut un frisson d'horreur en imaginant quelle tête il avait bien pu éclater sous le poids de sa masse. Elle était immense ! Plus longue qu'elle n'était grande !
« Mes plumes ne sont paâs dégoutantes… » Elle gonfla les joues à la manière d'un crapaud, probablement vexée pour quelques petites secondes. Avec un certain instinct de survie, la jeune fille ne s'attarda pas et suivit jusqu'à la ruelle étroite et humide le garçonnet.
Elle fronça les sourcils en entendant quel plan encore il avait bien pu concocter pour elle-même. Elle regarda la fenêtre qui n'était pas vraiment haute mais elle semblait fine et peu épaisse. Elle était si sale que personne ne la verrait, mais assez sale pour qu'elle ne voie rien non plus.
« Je ne suis pas surr… »
Elle le fixa, mais comprit rapidement que si elle n'y montait pas, elle serait encore une fois la risée des deux, l'espèce de poule mouillée quand bien même c'était elle qui avait le plus de cicatrices. Elle esquissa une petite moue dépitée, soupira et finalement transforma partiellement son corps gracile en un corbeau effrayant au plumage noir de jais.
Un petit éclair noir qui se percha tout près de la fenêtre. Une fois sur le rebord, les plumes disparurent dans ses cheveux pour laisser place à la fillette qu'elle était tous les jours. Elle tenait fermement les boutons des fenêtres alors que ses genoux se râpaient sur la pierre humide et froide. Elle se pencha un peu en avant, plantant son petit nez fin contre la vitre sale. Ses yeux cherchèrent quelque chose à l'intérieur, mais elle ne trouva rien d'intéressant.
Elle se redressa un coup sec mais il y eut un crac venant de la fenêtre. La tête la première, emportée par l'élan, la Corbic passa par-dessus la fenêtre haute de la ruelle et on entendit, à l'intérieur, un bruit de gamelle qui tombe et qui se renverse, un bruit métallique et un grognement.
Allongée sur la table, la tête plantée dans le bois de cette dernière, la Corbic émergea doucement. Elle releva lentement le nez, et ses yeux croisèrent les deux grandes pupilles mordorées qui la fixaient en retour, surplombant un sourire tout plein de dents, carnassier. Elle se recroquevilla un peu, pas vraiment sûr.
« Reeeeegardez-moi ça ! » Le rire de la bête était grand, gras, tout plein de morceau entre les dents. La Corbic émit un petit couinement désapprobateur quand les doigts de la chose se refermèrent sur son col, la soulevant sans la moindre difficulté, elle qui avait un poids plume. « Une crotte de moineau dans mon assiette ! »
La petite chose fronça les sourcils, d'un air terrible, et jeta un sale regard à ce qui vraisemblablement était un Lion, et pas un petit, mais un grassouillet sur les bords, entouré de deux jolies félines, dont visiblement une chatte au totem à peine apparent – sous la forme de deux oreilles, un petit museau adorable et une queue fournie et ronde – et une guéparde.
« Je ne suis paâs un moââneau » pesta la gamine d'un air colérique « je suis une Corrrbic, châton ! »
Le Lion émit un mauvais ricanement.
« Mes plumes ne sont paâs dégoutantes… » Elle gonfla les joues à la manière d'un crapaud, probablement vexée pour quelques petites secondes. Avec un certain instinct de survie, la jeune fille ne s'attarda pas et suivit jusqu'à la ruelle étroite et humide le garçonnet.
Elle fronça les sourcils en entendant quel plan encore il avait bien pu concocter pour elle-même. Elle regarda la fenêtre qui n'était pas vraiment haute mais elle semblait fine et peu épaisse. Elle était si sale que personne ne la verrait, mais assez sale pour qu'elle ne voie rien non plus.
« Je ne suis pas surr… »
Elle le fixa, mais comprit rapidement que si elle n'y montait pas, elle serait encore une fois la risée des deux, l'espèce de poule mouillée quand bien même c'était elle qui avait le plus de cicatrices. Elle esquissa une petite moue dépitée, soupira et finalement transforma partiellement son corps gracile en un corbeau effrayant au plumage noir de jais.
Un petit éclair noir qui se percha tout près de la fenêtre. Une fois sur le rebord, les plumes disparurent dans ses cheveux pour laisser place à la fillette qu'elle était tous les jours. Elle tenait fermement les boutons des fenêtres alors que ses genoux se râpaient sur la pierre humide et froide. Elle se pencha un peu en avant, plantant son petit nez fin contre la vitre sale. Ses yeux cherchèrent quelque chose à l'intérieur, mais elle ne trouva rien d'intéressant.
Elle se redressa un coup sec mais il y eut un crac venant de la fenêtre. La tête la première, emportée par l'élan, la Corbic passa par-dessus la fenêtre haute de la ruelle et on entendit, à l'intérieur, un bruit de gamelle qui tombe et qui se renverse, un bruit métallique et un grognement.
Allongée sur la table, la tête plantée dans le bois de cette dernière, la Corbic émergea doucement. Elle releva lentement le nez, et ses yeux croisèrent les deux grandes pupilles mordorées qui la fixaient en retour, surplombant un sourire tout plein de dents, carnassier. Elle se recroquevilla un peu, pas vraiment sûr.
« Reeeeegardez-moi ça ! » Le rire de la bête était grand, gras, tout plein de morceau entre les dents. La Corbic émit un petit couinement désapprobateur quand les doigts de la chose se refermèrent sur son col, la soulevant sans la moindre difficulté, elle qui avait un poids plume. « Une crotte de moineau dans mon assiette ! »
La petite chose fronça les sourcils, d'un air terrible, et jeta un sale regard à ce qui vraisemblablement était un Lion, et pas un petit, mais un grassouillet sur les bords, entouré de deux jolies félines, dont visiblement une chatte au totem à peine apparent – sous la forme de deux oreilles, un petit museau adorable et une queue fournie et ronde – et une guéparde.
« Je ne suis paâs un moââneau » pesta la gamine d'un air colérique « je suis une Corrrbic, châton ! »
Le Lion émit un mauvais ricanement.