Histoire de famille
#1
(HRP / Note : cette histoire à été rédigée en duo bien avant la sortie du BG Homme bête officiel, les maisons et autres édifices ne sont que de vulgaire casemate de bois et de chaume, quant au Manoir des Goupil, il s'agit plus d'une ruine aménagée, appelée Manoir pour la frime, qu'autre chose vu qu'elle est plus grande que les autres habitations classique homme bête.Les Goupil n'y habitent que depuis quelques générations.)

Le manoir de la famille Goupil est une propriété tape-à-l'œil, mais ravagée par le passage du temps et des intempéries. De nombreux bustes, tableaux et autres tapisseries ornent les différentes pièces, mais il est facile de remarquer que l'argent ne coule pas (ou plus) à flot.

Certaines fenêtres sont condamnées, quelques pans de murs externes sont recouverts d'une mousse brunâtre et la plupart des pelouses vallonnées qui entourent la propriété tiennent plus du marécage que du jardinet

Cependant, il règne toujours à l'intérieur du manoir une tiédeur agréable et des odeurs de cuisine
qui rendent la propriété relativement chaleureuse et confortable.

Le personnel y est présent en nombre réduit, des domestiques d'un âge avancé s'occupent principalement de tenir en ordres les lieux, d'assurer la propreté des différents trophées familiaux et de préparer des repas issus de la chasse (gibier dont la tête finira bien en évidence dans le grand salon).

Dans cette atmosphère douillette habitent les quartes membres de la famille Goupil. Sélène, la matriarche veuve, Emmett l'oncle banquier, Lisica la jeune fille à marier et Reinhard le cadet à la tête dans les nuages.

Souvent dans le bureau de son défunt mari, Séléna Goupil, grande rousse, sévère, élégante, rédige plusieurs dizaines de lettres chaque jour pour communiquer avec ses différents contacts au travers de la haute société.
On l'a dit sérieuse, ennuyeuse, langue de vipère et sans cœur, mais efficace et plutôt bien conservée pour sa quatrième décennie.

Son frère aîné, Emmett, le plus souvent en ville ou à la chasse, à la réputation d'un banquier juste et respectable. Un monocle constamment accroché à l'orbite, une carrure imposante et un blanc immaculé recouvrant ses cheveux et ses favoris. En vérité l'oncle est un rustre, un monstre en costume qui cumulent les meurtres sadiques, les viols et les avances peu discrètes envers sa nièce.

Sélèna étant la seule personne ayant de l'influence sur ce dernier, Emmett évite donc de s'en prendre de manière trop cruelle envers ses enfants. Ce qui ne l'empêche pas de leur imposer une présence et des événements ponctuels tintés d'une bestialité sanglante enrobée dans le papier glacé de bienséance et des traditions familiales.

Lisica, à peine adolescente se révèle être d'une adresse sans pareil à l'épée à deux mains, au grand dam de sa mère préférant voir en celle-ci un futur accord avec d'autres familles aux revenus plus respectables.

La jeune fille, garçon manqué et pas très bavarde préfère ignorer les membres de sa famille et planifie en secret la fugue qui la libérera de ses obligations et de son oncle.
Aussi grande que sa mère, elle porte toutefois la couleur de cheveux de son père, à savoir un châtain particulièrement brillant.
S'entraînant le plus souvent dans la cour du manoir, Lisica révèle ses dents lors de très rares sourires qui accompagnent généralement la démolition d'un mannequin d'entraînement (et provoque au passage un soupire exaspéré de sa mère). En revanche, elle est celle de la famille qui recourt le plus souvent à son totem dans ses activités journalières et prétend être bien plus à l'aise avec de la fourrure.

Enfin, Reinhard, âgé de 5 ans, passant la plupart du temps à roder à l'extérieur de la maison. Il préfère la tranquillité de la forêt dense entourant la propriété ou il grimpe dans les arbres les plus hauts pour y lancer des cailloux sur les bêtes ou les hommes qui auraient le malheur de passer en dessous.
Aussi roux que sa mère (mais ça ne se voit pas à cause de la saleté) un sourire malicieux souvent posé sur ses lèvres quant on ne le regarde pas.

Ignorant les ordonnances de sa mère, il est bien souvent couvert de terre et de feuillage. Ainsi méconnaissable il ère parfois en ville en se faisant passer pour un orphelin, dérobant les sucreries, les piécettes qu'il pourrait bénéficier chez lui.

Aussi, il est bien souvent raccompagné au manoir, pendu par l'oreille à la main de son oncle, criant au scandale devant sa mère.

Pas spécialement mauvais, Reinhard est espiègle et taquin avec ceux qui le côtoient. On le prend souvent à espionner aux portes, à grimacer devant les miroirs et à dessiner sur les murs de sa chambre (les domestiques y perdent un temps fou).

Se rajoute à cette patentée une nouvelle tête, Victor Hobbes un tuteur dont la famille aborde le totem du loup, ayant pour objectif de dresser et d'entraîner Reinhard aux armes qu'il choisira.
Ce personnage, de taille moyenne, noir de peau et relativement svelte est un maître d'armes à l'épée courte. Rapide, courtois, pausé et porté vers la spiritualité des totems, il médite en silence dans la chambre qui lui est accordée quand il ne cherche pas Reinhard.

Pour terminer cette énumération, ajoutons la présence du grand-père Grizly, uniquement connu sous le nom de son totem, ami de longue date du défunt père Goupil, ridé, fripé jusqu'à l'os et barbu jusqu'au pied. L'ancêtre est teigneux, geignard, mesquin, grippe-sou et franchement désagréable. Toujours affublé d'un lourd manteau de fourrure familial, quand il n'est pas prêt d'un feu à dormir il grogne sur ceux qui ont l'audace de croiser son chemin et de ne pas apporter de l'argent à la famille Goupil dont il partage les fonds financiers.
C'est dans ce cadre familial que démarre la journée d'anniversaire de Reinhard, le ton est sévère entre les habitants du manoir, car tous savent qu'ils devront se rassembler dans une même pièce et faire preuve d'un soupons de cohésion. Aujourd'hui les corbeaux vont venir offrir l'un de leurs enfants pour combler une dette aussi vieille que les deux familles. L'enfant corbeaux servira l'héritier renard jusqu'à sa mort.

L'oncle a sorti sa plus belle arbalète et la nettoie, adossé à un mur, d'un air confiant, lissant les rouages, tendant la corde, aiguisant ses carreaux.

Lisica trépigne et fulmine dans une robe qu'elle déchirera d'un seul geste à la fin de la journée. Elle songe avec un sentiment amer à son épée qui repose inutilement dans un coin de sa chambre et lorgne discrètement du coin de l'œil Victor. Le maître d'armes concentré, qui contemple à son tour, par la fenêtre, le sentier où sont supposés arriver les membres de la famille du corbeau.

Près du grand feu, Grand-père Grizzly réfléchis en silence en jugeant du regard Sélène Goupil qui, assise dans un grand fauteuil, semble lire paisiblement un ouvrage sur les traditions familiales.

Quant à Reinhard il est enfermé dans sa chambre, gravant sur un mur au couteau ce qui ressemble à un renard mangeant un poulet.

Dans le grand salon, une voix s'élève et tout le monde tourne les yeux vers le maître d'armes :

- Les voici
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