30-01-2011, 17:43:26
Des jours et des jours durant, Fragorn avança, toujours en direction de l'Est, toujours plus loin d'Asteras. Tantôt il courait, comme si cela le libérait d'un fardeau, tantôt il restait des heures immobiles à contempler la beauté d'un paysage. Il traversa maints villages de nuit, afin d'y subtiliser quelques vivres, mais jamais il n'adressa la parole à qui que ce soit.
Il n'avait guère de tente, et dormait à même le sol dans les vastes plaines d'Erioss. On était certes en été, mais les nuits étaient tout de même fraîche, et dans les premiers temps, l'elfe souffrit énormément et dormait très mal. À la vérité, il marchait chaque jour jusqu'à ce que ses jambes ne soient plus en mesure de le porter, et ce n'est que son extrême état de fatigue qui lui permettait de s'endormir.
Pourtant, alors que les semaines passaient, Fragorn s'endurcissait. Bien vite, il ne sentit plus la morsure du froid. L'intense effort qu'il effectuait chaque jour et le rationnement qu'il s'imposait l'avaient rendu squelettique, mais il ne se sentait pas faible pour autant. Au contraire, plus que jamais une vigueur intense habitait son être.
L'elfe essayait de ne pas réfléchir. Autant qu'il le pouvait, il se concentrait sur sa course, ou lorsqu'il s'arrêtait, sur la beauté des paysage. Il s'essayait à ces occasions à la méditation, tentant de vider son esprit de toute pensée. Si il avait voulu fuir le monde des Elfes, ce n'était pas que physiquement; il recherchait pas la même occasion une libération spirituelle.
Réfléchir au minimum avait un autre but que la simple libération. C'était aussi un moyen parfait pour se cacher la vérité: Fragorn ne savait absolument pas ce qu'il faisait. Ne pas penser à cela lui permettait d'oublier qu'il avait peut-être commit une erreur irréversible.
La solitude ne le gênait pas dans les premiers temps. Mais au bout de trois semaines sans dire un mot à qui que ce soit, l'elfe prit conscience d'un manque. Il se trouvait quelque part en Andoras, au centre d'Ecridel, mais il n'avait vu aucun village depuis des jours. Afin de se donner l'illusion de briser cette solitude, Fragorn commença à se parler de plus en plus fréquemment à lui-même. Au début, cela marchait: l'elfe y gagna en courage pour continuer son absurde de marche. Mais bien vite, il se rendit compte qu'à continuer ainsi, la folie le gagnerait.
Au niveau des vivres, la situation empirait. Sans village ou se restaurer, et sans outil de chasse adapté, Fragorn se voyait menacé par la faim. Les baies constituaient son ordinaire, et il était bien heureux lorsqu'il parvenait à attraper un animal quelconque. Enfin, après deux mois d'errance, durant lesquels l'infortune voulut que l'elfe ne trouva pas âme qui vive, Fragorn aperçut au loin une ferme isolée. Mais il était trop faible pour pouvoir même ressentir de la joie.
C'est un personnage famélique, vêtu de loques et s'accrochant désespérément à un bâton de marche qui s'effondra, alors que toutes ses forces l'avaient abandonnées, aux portes du modeste domaine.
Il n'avait guère de tente, et dormait à même le sol dans les vastes plaines d'Erioss. On était certes en été, mais les nuits étaient tout de même fraîche, et dans les premiers temps, l'elfe souffrit énormément et dormait très mal. À la vérité, il marchait chaque jour jusqu'à ce que ses jambes ne soient plus en mesure de le porter, et ce n'est que son extrême état de fatigue qui lui permettait de s'endormir.
Pourtant, alors que les semaines passaient, Fragorn s'endurcissait. Bien vite, il ne sentit plus la morsure du froid. L'intense effort qu'il effectuait chaque jour et le rationnement qu'il s'imposait l'avaient rendu squelettique, mais il ne se sentait pas faible pour autant. Au contraire, plus que jamais une vigueur intense habitait son être.
L'elfe essayait de ne pas réfléchir. Autant qu'il le pouvait, il se concentrait sur sa course, ou lorsqu'il s'arrêtait, sur la beauté des paysage. Il s'essayait à ces occasions à la méditation, tentant de vider son esprit de toute pensée. Si il avait voulu fuir le monde des Elfes, ce n'était pas que physiquement; il recherchait pas la même occasion une libération spirituelle.
Réfléchir au minimum avait un autre but que la simple libération. C'était aussi un moyen parfait pour se cacher la vérité: Fragorn ne savait absolument pas ce qu'il faisait. Ne pas penser à cela lui permettait d'oublier qu'il avait peut-être commit une erreur irréversible.
La solitude ne le gênait pas dans les premiers temps. Mais au bout de trois semaines sans dire un mot à qui que ce soit, l'elfe prit conscience d'un manque. Il se trouvait quelque part en Andoras, au centre d'Ecridel, mais il n'avait vu aucun village depuis des jours. Afin de se donner l'illusion de briser cette solitude, Fragorn commença à se parler de plus en plus fréquemment à lui-même. Au début, cela marchait: l'elfe y gagna en courage pour continuer son absurde de marche. Mais bien vite, il se rendit compte qu'à continuer ainsi, la folie le gagnerait.
Au niveau des vivres, la situation empirait. Sans village ou se restaurer, et sans outil de chasse adapté, Fragorn se voyait menacé par la faim. Les baies constituaient son ordinaire, et il était bien heureux lorsqu'il parvenait à attraper un animal quelconque. Enfin, après deux mois d'errance, durant lesquels l'infortune voulut que l'elfe ne trouva pas âme qui vive, Fragorn aperçut au loin une ferme isolée. Mais il était trop faible pour pouvoir même ressentir de la joie.
C'est un personnage famélique, vêtu de loques et s'accrochant désespérément à un bâton de marche qui s'effondra, alors que toutes ses forces l'avaient abandonnées, aux portes du modeste domaine.