18-01-2011, 21:07:26
La porte s'ouvrit sans grincement et Lanaë apparut un plateau entre les mains. L'objet était de forme ovale, fait de bronze et de fer parsemé de pierres précieuses. Un très bel objet de famille. D'une démarche prudente et alentie, la prêtresse avança jusqu'au centre de la pièce. Là, elle posa le plateau sur une table basse qui occupait l'espace.
De son lit, l'inconnu pouvait voir le bon repas qu'elle lui avait préparé.
Lanaë s'était faufilée en cuisine, sans rien en dire à son père, et avait confectionné quelques mets sous le regard surpris des servantes. Par ailleurs, Acle lui avait glissé des mots à l'oreille, attitude qui avait soulevé bien des interrogations. Mais finalement, les servantes, trop occupées, ne s'étaient pas attardées sur ces faits suspects.
« Vous voilà réveillé ! s'exclama l'elfe. J'espère que vous êtes remis comme il faut. »
Elle esquissa un sourire, et poursuivit : « Nectar de mûre, pastez de chevreuil au cassis et sanglier à l'hypocras accompagné d'un potage au potiron et de purée de fèves. Si vous avez faim après tout cela, je vous propose quelques parts de gâteau aux noix ainsi que des fruits frais. »
Il semblait que l'homme salivait à ses mots. Il avait faim et il allait pouvoir se rassasier. Lanaë remarqua combien ses cheveux étaient sales, presque gras, et ébouriffés. Peut-être ne mangeait-il pas à sa faim ? Elle se prit à penser qu'il venait de quelque village pauvre, mais après tout elle ne connaissait rien au sujet de cet homme. La seule chose dont elle était sûre, c'est qu'il était affâmé. En le regardant manger comme un animal, Lanaë afficha un air de dégoût. Puis, elle se rappela la chair de chevreuil au goût de gibier et son visage se détendit.
« Quel est votre nom ? » demanda-t-elle d'une voix douce, comme pour l'apprivoiser.
Pas de réponse.
L'homme se nourrissait et n'était pas attentif à ce qui se passait autour de lui.
« Je vous laisse manger », fit-elle gentiment.
La prêtresse saisit les assiettes vides et posa ces dernières sur la table. Alors qu'elle était dos à l'étranger, elle sentit quelque chose dans le bas de son dos. Une main?
Effrayée, et en même temps blessée, elle lâcha les assiettes qu'elle tenait et s'enfuit en courant, bouscoulant la table au passage.
Elle laissa l'homme seul dans cette chambre immense avec pour toute animation le crissement sur le sol de mille morceaux de verre.
De son lit, l'inconnu pouvait voir le bon repas qu'elle lui avait préparé.
Lanaë s'était faufilée en cuisine, sans rien en dire à son père, et avait confectionné quelques mets sous le regard surpris des servantes. Par ailleurs, Acle lui avait glissé des mots à l'oreille, attitude qui avait soulevé bien des interrogations. Mais finalement, les servantes, trop occupées, ne s'étaient pas attardées sur ces faits suspects.
« Vous voilà réveillé ! s'exclama l'elfe. J'espère que vous êtes remis comme il faut. »
Elle esquissa un sourire, et poursuivit : « Nectar de mûre, pastez de chevreuil au cassis et sanglier à l'hypocras accompagné d'un potage au potiron et de purée de fèves. Si vous avez faim après tout cela, je vous propose quelques parts de gâteau aux noix ainsi que des fruits frais. »
Il semblait que l'homme salivait à ses mots. Il avait faim et il allait pouvoir se rassasier. Lanaë remarqua combien ses cheveux étaient sales, presque gras, et ébouriffés. Peut-être ne mangeait-il pas à sa faim ? Elle se prit à penser qu'il venait de quelque village pauvre, mais après tout elle ne connaissait rien au sujet de cet homme. La seule chose dont elle était sûre, c'est qu'il était affâmé. En le regardant manger comme un animal, Lanaë afficha un air de dégoût. Puis, elle se rappela la chair de chevreuil au goût de gibier et son visage se détendit.
« Quel est votre nom ? » demanda-t-elle d'une voix douce, comme pour l'apprivoiser.
Pas de réponse.
L'homme se nourrissait et n'était pas attentif à ce qui se passait autour de lui.
« Je vous laisse manger », fit-elle gentiment.
La prêtresse saisit les assiettes vides et posa ces dernières sur la table. Alors qu'elle était dos à l'étranger, elle sentit quelque chose dans le bas de son dos. Une main?
Effrayée, et en même temps blessée, elle lâcha les assiettes qu'elle tenait et s'enfuit en courant, bouscoulant la table au passage.
Elle laissa l'homme seul dans cette chambre immense avec pour toute animation le crissement sur le sol de mille morceaux de verre.