Une écume ardente.
#3
La rousse eut un petit sourire à la voir ainsi et à l'écouter. Si elle était de nature ronchonne et renfermée, un peu solitaire même, elle n'avait jamais vraiment réussi à se séparer de la jolie Evendel, et s'éloigner même quelques instants lui semblait être une épreuve. Bien sûr, de la distance il y en avait toujours, d'autant plus que l'archidruide avait à cœur sa mission au sein de la forêt et qu'elle allait régulièrement aux alentours, s'enfonçait entre les arbres, se perdre à la recherche de la nature blessée, mais elle ne se perdait jamais plus de quelques lunes et revenait rapidement auprès de la douce.

Il me semble que tu as raison.. avoua t-elle, à demi-mot, la regardant plus fixement. Mais ne serait-il pas merveilleux de te voir magnifique dans une robe saillante, des fleurs et de l'argent dans les cheveux, rehaussant davantage ta beauté si seulement c'était possible...?

La rousse eut un petit sourire en coin, ronronnante comme le félin que parfois elle devenait.

Permet-moi seulement de lier nos deux destins pour l'éternité, devant Halista même?

Elle glissa sa main sur sa joue, caressant le rebondis duveteux de sa pommette rougie du pouce.

Je te ramènerais la plus belle des robes, de celles données par Aletheria ; je te ramènerais de la bière enivrante pour cent hommes que l'on ne trouve qu'au sein de la citée naine ; je te couvrirais d'or et d'argent, de lumière, pour la plus belle des créatures...

Un peu plus fougueuse peut-être, la bouche rouge de Yava vint se poser sur les lèvres d'Elenna, éprise et passionnée comme le sont les amoureux au zénith de leur amour.

Laisse-moi faire toutes ces choses pour la beauté de tes yeux, Elenna.

Le ton était solennel, presque trop.
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