Quand les Kaldors brûlent...
#28
Afiralia était heureuse.

Elle avait enfin réussie, avec l'aide bien entendu de ses compagnons de l'Irih Aletheria, nettoyé la colline de la Lune de la vermine crapuleuse et nauséabonde qu'étaient les gobelins et qui souillait ce lieu sacré de par leur insupportable et profane présence.

Certes, la rencontre avec les centaures possédés lui laissa un amer et triste souvenir et des images sombres qui la hanteront toujours, celui du regard sans vie de ces malheureux égarés, ainsi que de nombreux remords et le chagrin de ne pas avoir pu réussi à les ramener à la raison. Elle n'oubliera pas non plus la nouvelle tentative des sylvains de les défier et d'insulter la déesse en ayant osé mettre sur le pied sur la colline, qui plus est en étant guidé par d'autres centaures… Encore maintenant elle avait la désagréable impression d'avoir été trahie par ses frères, et pire, que l'honneur d'Aletheria avait été taché par cet acte odieux.

Cependant les choses étaient finalement rentrées dans l'ordre.

Usant de diplomatie sur la demande du roi Thereus, Arteo avait réussi à convaincre les elfes sylvains de faire demi-tour… Même si elle aurait aimé secrétement punir et châtier leur insolence

Ils réussirent par la suite à triompher de la wyrm, cette créature corrompue, hideuse et malfaisante, qui incarnait une représentation négative de la Lune et qui tachait la réputation d'Aletheria, une difformité que la centaure ne pouvait laisser continuer de vivre.

Elle pu ensuite redonner à l'autel érigé en l'honneur de sa déesse l'éclat et l'aspect qui lui revenait de droit grâce à Barkant et d'autres qu'ils l'aidèrent à retirer les lianes et à enlever la poussière qui recouvrait le monument.

Malheureusement et malgré tous les efforts d'Afiralia et de ses compagnons, l'autel nécessitait une restauration plus importante afin de réparer et remplacer les éléments brisés et fissurés, aussi la centaure se jura-t-elle d'en informer la grande prêtresse dès son retour à Naël'Kaldora, afin qu'elle puisse charger des artisans de remettre en parfait état le monument tel que le désirerait la déesse, un travail facilité maintenant que la colline était débarrassée de la vermine qui la peuplait.


Après une longue méditation au pied de l'autel, remerciant la déesse pour sa générosité et sa bonté et pour qu'elle continue à protéger sa guilde ainsi que ses frères et sœurs, et don le peuple centaure en général, la centaure rejoignit ses compagnons et descendit la colline, sans un dernier regard déjà nostalgique, presque triste, vers l'idole d'argent… Avant de reprendre l'élimination malheureusement nécessaire des centaures possédés, ainsi que l'extermination et la destruction des camps de gobleins polluant toujours le versant sud de la colline.


Cette tâche accomplie, la druidesse fit un détour par le puits des esprits en compagnie d'Arteo, afin de récupérer les derniers éléments qui lui manquaient à la confection d'une robe d'or et d'argent.

En effet, cet objet mythique dans la culture de son peuple étaient au centre de nombreux éloges, et surtout, on disait que porter pareil robe rendait honneur, gloire et fierté à Aletheria, aussi, afin de ravir cette dernière, et parce qu'elle lui était intimement liée, Afiralia avait accepté il y a quelques lunes déjà la proposition des prêtresses afin qu'elles lui tissent une de ces fameuses robes…

Aussi, c'est muni des derniers éléments de la liste que lui avait fournit les prêtresse qu'elle prit le chemin du retour vers la capitale... Avant d'être interrompue par un coursier qui venait à sa rencontre, porteur d'un message important : la Faël'Kaldora était terminée, et après maintes et longues libérations, les prêtresses avaient désigné l'ode qu'elle avait écrite et présenté au concours de la Faol'Kaldora comme celle rendant la mieux grâce à la déesse.

La druidesse n'avait oublié sa composition ni sa participation au concours, cependant l'émotion de la nouvelle fut si grande qu'elle vacilla sur ses pattes, si bien que le coursier cru bien qu'elle allait s'évanouir.

Plus que d'avoir gagné le concours, cette première place avait une signification beaucoup plus importante pour la centaure : cela signifiait que la déesse avait appréciée l'ode qu'elle lui avait dédiée, et il n'y avait pour la déesse, pas meilleure récompense que cette distinction.
Bien sûr, elle fut également enchantée par la cape que e coursier lui remit, récompense prévue initialement au vainqueur, malgré le fait qu'elle en possède déjà une… Mais recevoir un objet de la déesse était toujours pour elle le comble du bonheur.

Après ce grand moment de joie et d'émotions fortes, la druidesse prit quelques instants pour reprendre son calme, et pour réfléchir.
Les derniers événements, et en particulier sa victoire au concours d'odes prouvaient que la déesse était satisfaite d'elle.
Cependant, même si elle mettait toute son énergie et son cœur à combler Aletheria, cela ne suffisait plus à Afiralia.
Elle voulait faire plus encore pour la Mère des centaures, et lui dédier sa vie entière.

Depuis plusieurs mois déjà, une idée taraudait dans la tête de la druidesse, qui chaque jour s'imposait de plus en plus à elle.
Jusqu'à présent elle n'avait jamais osé la soumettre à la Grande Prêtresse, car elle considérait qu'elle n'avait pas encore fait suffisamment ses preuves pour mériter une pareille distinction.

Mais à présent, le moment qu'elle attendait tant était venu.
Celui de demander à la Grande Prêtresse de rejoindre le clergé centaure et de devenir une prêtresse d'Aletheria, et ainsi dédier sa vie au service de la déesse, comme elle le souhaitait.

Déterminée et mue par une force nouvelle, Afiralia se redressa et reprit avec entrain le chemin venant de Naël'Kaldora… Quand lui parvint soudain des cris et une odeur âpre de feu venant de la ville, en même temps que le ciel s'assombrissait d'une fumée noire annonceuse d'un mauvais présage ainsi que des lumières vives.
Naël'Kalodra était en train de brûler.
Sans réfléchir, Afiralia se lança au triple galop, l'angoisse et la terreur s'insinuant en elle.
Lorsqu'elle arriva à l'orée de la clairière abritant la ville, elle observa horrifiée la scène effroyable qui se déroulait devant ses yeux.

Pétrifiée de terreur, elle murmura avec horreur:
-Aletheria…


Des centaures terrifiés galopait ici et là dans un chaos indescriptible.
Des soldats gisaient à terre, grièvement blessés.
Certain centaure appuyé par la garde tentait désespérément d'aider les blessés et d'éteindre les flammes.
Un camp de fortune avait été monté en toute hâte en périphérie de la ville, afin d'accueillir la population et d'évacuer les pour leur prodiguer les premiers soins.
Des brancards apportaient à des prêtresses débordées des centaures meurtris et agonisants.
Parmi eux, Afiralia reconnut des membres de sa guilde.
Enfin, pour finaliser cette vision d'horreur, la ville en grande partie était en proie aux flammes, mais pas des flammes ordinaires. Un feu vorace et jamais rassasié. Un feu démoniaque.
Des larmes coulèrent à flot des yeux de la centaure sans qu'elle ne parvienne à les détourner de cette vision d'horreur.
Et lorsqu'enfin elle y parvint, ce fut pour les poser sur une masse sombre et gigantesque se dessinant à travers les flammes à l'Est de la ville.

C'était le démon, riant aux éclats, satisfait de son œuvre diabolique, et emportant avec lui son butin : les parchemins et grimoires rassemblant le savoir de son peuple et surtout, la magie de la déesse.

Sans réfléchir, aveuglée par la rage, la centaure se rua sur le responsable de ce désastre… Mais fut stoppée dans sa course par un mur de flammes incandescentes.

Le feu se propageait à présent à la forêt, aussi déstabilisée, la centaure ne savait plus quoi faire.

Devait-elle arrêter le feu avant que la forêt entière soit calcinée, ou devait-elle poursuivre le démon qui déjà s'éloignait au loin afin de récupérer le savoir d'Aletheria ?

En proie à un conflit intérieur, la centaure resta quelques instants sur place, perdue, suppliant la déesse de lui venir en aide.
Puis réalisant que déjà de nombreux centaures s'affairaient à éteindre les flammes, elle trancha, et, contournant le feu, poursuivit sa route.

Sur le chemin, elle croisa nombre de ses frères et sœurs, certains de sa guilde dans un état triste et lamentable, preuve de leur combat mais aussi de leur défaite face au démon.
Là encore, la centaure hésita à s'arrêter pour apporter son aide à ses compagnons blessés… Mais un rapide coup d'œil lui indiqua que leur vie n'était pas en danger. De plus, des centaures et druides s'affairaient déjà à guérir leurs blessures et brûlures.

La centaure passa donc son chemin, la colère amplifiée par le spectacle de désolation qui défilat devant elle.
La fureur s'empara d'elle, ainsi que le désir de vengeance qui brûlait au cœur d'elle plus fort encore que le feu qui rugissait à ses côtés.

Cependant, elle n'était pas insensible pour autant à l'état de ses compagnons, et leurs blessures l'obligea à mettre de côté quelques instants sa colère pour réfléchir.

Etant donné les ravages qu'il avait fait et le chaos qu'il laissait derrière lui, il était évident que le démon possédait une puissance bien supérieure à la sienne et qu'elle ne pourrait l'affronter en combat en singulier.

A défaut de pouvoir défaire le démon, elle devait tout de même récupérer les parchemins… Mais comment ?

Alors qu'elle continuait de s'enfoncer de plus en plus dans la forêt, suivant la piste évidente que laissait le démon derrière lui en brûlant la végétation qui se dressait devant lui -un autre sacrilège pour lequel elle lui fera payer- la druidesse aperçut enfin au bout du chemin sinistré l'intéressé, nimbé de flammes, tenant dans sa main les livres, ses derniers étant étrangement épargnés par les flammes, mais par quelle miracle ?

Toujours était-il que le seigneur démoniaque s'éloignait, et que peinant déjà à le rattraper, la druidesse n'arrivait pas à trouver une solution pour récupérer les connaissances de son peuple.

Même si elle arrivait à tromper la garde du démon par la ruse, jamais elle ne pourrait s'approcher de lui suffisamment à cause des flammes qui le constituaient… La seule solution était qu'il lâche les ouvrages afin qu'elle puisse les récupérer.

La druidesse donna une accélération tendit qu'elle incantait. Soudain, l‘aura bienveillante de la lune l'entoura tandis qu'elle s'imprégnait de sa force.

La centaure augmenta encore l'allure, dépassant ses limites, afin de rattraper les derniers mètres qui la séparait du démon… Soudain elle s'arrêta net, manquant de déraper sur l'herbe et de chuter, et, tendant les mains vers l'astre, elle rassembla sa puissance magique fort des effets bénéfiques de la lune, et cria avec force et férocité :
-Tu n'iras pas plus loin démon !
Laissant éclater sa colère, accompagné d'un cri de rage, Afiralia déchaînât toute la puissance possible sous la forme d'un éclair blanc et aveuglant qui frappa le sol au pied du démon, telle une lance blanche et éclatante lancée avec une force titanesque symbolisant la fureur de la déesse face au malheur de ses enfants.



HRP : l'idée est de lancer le sort fureur de la déesse sur le sol juste devant le démon avant de créer une secousse suffisamment importante afin que le démon tombe et lâche au passage les livres.
J'ai les PA, pm et pf nécessaires pour lancer le sort, vous pouvez donc me les retirer. Vous pouvez même me retirer plus de pm que le coût indiqué par le sort si cela permet d'arriver à un meilleur résultat.

Pour le moment mon texte est un peu "indigeste", je le modifierais demain à tête reposé pour le rendre un peu plus clair et lisible.

PS : je voulais me mettre en attitude Enervé afin de m'approcher de l'état d'Afiralia au moment où elle lance le sort, cependant une fausse manipulation m'a fait rater me coup, aussi voulais-je savoir si cela posait problème et si oui, si vous souhaitez que j'attende le prochain tour pour changer d'attitude, mais avec le risque de perdre les effets de mon précédent sort.
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