Tilador mon amour
#6
Comment s'était-elle retrouvée ? Elle même ne le savait pas vraiment. Enfin si, à la recherche de chêne, elle était tombé dans la masse verte des traitres, et une histoire de charriote. Et c'était au retour, un petit somme à l'Auberge, que les premières cloches furent sonnées. Là était l'hésitation : entre le retrait voulu des affaires pendant quelques temps, et l'honneur des siens à protéger. Elle avait fait le tour de la cité, rapidement assiégée d'après les dires, sauf ceux des gardes qui annonçaient encore au petit matin qu'il n'y avait rien à signaler.
C'était sans compter sur ces oiseaux de papiers, portés par les vents, qui amenaient de vraies nouvelles du front. Percé le front. Des morts, d'un coté comme de l'autre, mais surtout d'un coté. Ca sentait le roussi cette histoire.

Il fallait remobiliser les habitants. Non, partis, évacués pour la plupart dès l'alerte sonnée. Bon, il n'y aurait que peu de fourches au combat. Il y aurait au moins le père Maggot, mais défendrait-il plus loin que ses champs de légume ? Quelques paysans comme lui étaient là. Elle semblait belle la grande armée de l'Empire. Enfin, si au lieu de sembler elle aurait pu se ramener...
Une alliance, enfin, et si improbable, entre les guildes haut-elfes. Il fallait au moins cela.

Itarillë se positionna. Kalina venait de tomber. Elle n'avait pas vu son corps s'effondrer, mais elle ne l'entendait plus. C'était mauvais signe. Elle put voir en revanche Eliondir partir l'épée levée. Le combat était par là. Elle s'approcha, pour voir Eliondir donner des coups un peu partout.
Et elle ressentit quelquechose. Un trouble dans les arcanes. Un être - ou semi-semi-être - maniant la mana. Il était le trouble. Sans paniquer, restant concentrée, elle incanta. Profitant que Eliondir attirait les attentions de chacun, elle chercha le pouvoir de son adversaire, pour l'épuiser et se renforcer elle même. De cette énergie ainsi captée, elle en fit un projectile. Sans prendre le temps de l'assimiler, de la matière informe naquit une boule, qui retourna à ses origines aussi vite. Le petit corps n'y survécut pas. Du moins, il ne se relava pas de ses blessures, expédiés par delà les champs, à la merci des charognes, ou des siens s'ils daignaient le secourir.
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