Faol'Kaldora - Concours d'odes
#10
C'était le grand jour.
Son texte était enfin terminée.
Elle ne pouvait plus faire marche arrière.

Elle resta quelques secondes à contempler le tableau. Ce tableau, celui qui avait hanté ses nuits pendant la durée des festivités.
Mais à présent elle était sereine.
Qu'importe si son texte remportait ou non le concours, au moins elle avait accompli son objectif, celui d'écrire une ode à Aletheria avec tout l'amour et la dévotion qu'elle lui portait.

Aussi d'un simple geste elle placarda son texte et partit rejoindre Arteo et certains de ses camarades de l'Irih Aletheria afin de mener une bataille où elle éliminera sans pitié les ennemis de sa déesse et lui fera honneur, même si son propre sang devait couler.
Car elle était centaure, mieux: elle était une fille d'Aletheria.


Citation :Ô Aletheria, des ténèbres tu es apparue,
Je craignais de t'avoir à tout jamais perdue,
Apaisant toutes nos craintes, tu te dévoiles,
Timidement, une jambe nimbée d'un voile,
Tu rallumes nos flammes, réponds à nos prières,
Et j'attends d'admirer ce visage si fier.

Ô Aletheria, tu ne cesses de me faire languir,
Dans l'océan indigo de la nuit je te vois luire,
Et ton visage suffit à apaiser mon cœur.
Dans mes ténèbres, tu es source de chaleur,
Libératrice des tourments, tu m'as montrée le chemin,
A présent j'attends, j'attends de te revoir demain.

Ô Aletheria, inlassablement tu te révèles à moi,
Un regard protecteur tu poses sur moi,
Enfin, tes yeux s'ouvrent et m'ensorcellent
Ton visage gracieux respire la bonté et l'amour si réel,
Et triomphe des ombres malveillantes pour me contempler,
Je ne peux plus attendre, tu m'as envoûtée.

Ô Aletheria, enfin te voici dans toute ta splendeur,
Vois ces larmes accueillir ta pâleur,
Et saluer ta beauté, ta pureté et ta noblesse,
De tes rayons, tels des doigts délicats, tu me caresses,
Le temps n'est plus, et mon cœur s'est arrêté,
Enfin, enfin toute entière je peux t'embrasser !


Aletheria, par ton éclat et ton élégance,
Tu défies l'astre solaire et combats sa déchéance,
Vile source de lumière profane et maléfique,
Dont triomphe sans peine ton aura si magnifique.
Tu es souveraine de cette immensité infinie,
Et moi, ta fidèle servante, je t'offre ma vie.
Comme tous les centaures lors de la Nox'Alba,
Je t'accorde, sans geindre, toute ma foi.


Ô Aletheria, pourquoi t'éloignes-tu ?
Cherches-tu à échapper à ma vue ?
Ne m'abandonne pas, source de vie,
Ais pitié de ma peine, je t'en supplie !
J'ai comme un mauvais présage,
Comment supporter la disparition de ton visage ?

Ô Aletheria, s'approche l'inévitable.
Penses-tu que je sois capable
De voir disparaître ta divine lumière ?
Dépitée, je ne peux être fier,
Le désespoir s'empare de mon cœur,
Profitant de ma détresse et ma stupeur.
Tes rayons peu à peu disparaissent, je crie :
Que dois-je faire pour stopper cette tragédie ?

Ô Aletheria, symbole de ma vertu,
Avec ma joie, tu as disparu.
Les ténèbres s'emparent des cieux
Et je te cherche dans ce néant.
Quel centaure peut être heureux
Lorsque ta disparition le hante ?
Pourquoi te caches-tu pour pleurer ?
T'avons-nous impunément offensée ?

Mais mes larmes peuvent se sécher,
Comme celles que tu viens de verser,
Aletheria, à présent je comprends ton acte,
D'un moment de solitude tu avais besoin,
Tu nous as caché ta peine avec soin,
Pour éviter notre chagrin, tu as rompu le contact.


Mais ta peine et tes larmes nous pouvons partager,
Mon amour pour toi peut tout supporter !
Si trop lourd est le fardeau de la honte,
Donne le moi, et seule je le surmonte,
Si cela peut m'épargner ton regard triste.
Que recommence ce ballet qui nous émerveille,
Qu'éternellement, j'admire ton nouvel éveil.
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