Petit traité de Géopolitique en Ecridel
#8
Il était tard, très tard au siège de la Guilde du Roc et Heimda était encore en train de travailler. Il passait beaucoup de temps sur le projet et la fatigue se faisait ressentir.

Des bruits le stoppèrent net d'écrire. Ecoutant attentivement, il reconnut les rires de ses compagnons. Apparemment ils étaient regroupés dans la grande salle et ils en profitaient allègrement. Un peu énervé que certain bosse d'arrache-pied pendant que d'autres picolent, il se dirigea vers eux.

A peine eut –il mit un pied dans la salle que Ruïhn l'interpella
« Heimda, viens voir ça, on a trouvé la bêtise du siècle ! »

S'approchant, il découvrit la fameuse carte ainsi que la lettre qui l'accompagnait. Une fois terminé, il ne put s'empêcher de rire à s'en faire pleurer, comme ses compagnons. Plusieurs minutes après, reprenant son sérieux, il sortit un parchemin :

Citation :Peuple d'Ecridel

Je vous prie de bien vouloir accorder un peu d'attention à cet écrit. Il concerne un peuple qui hélas ayant eu ses heures de gloire sombre dans la ruine. Vous comprendrez facilement qu'il s'agit des Hauts Elfes. En effet, en l'espace de quelques dizaines d'années, d'un empire florissant ils sont tombés aussi bas que leurs égouts.

Cela a commencé avec l'arrivée des Holdars, qui ont montré que ces grandes oreilles ne valaient rien au combat. Ensuite, leur roi décide de laisser le pouvoir s'effilocher en laissant place à une régence, car il était trop lâche pour affronter la réalité. Puis naturellement, ceux qui ont réellement l'intelligence et la bravoure elfique se sont retirés dans les forêts. Même leur magie et leurs magiciens se corrompent au contact des démons du passé. Mais le pire pour cette race a été fait en 74 de notre ère : la création d'une guilde appelé Elendaë, une bande de rustres imbéciles incontrôlables racistes, tellement stupides qu'ils sont aveugles.

Mais voilà, je ne vous écrit pas dans le but de se coaliser ou de vous prévenir d'un quelconque danger. Non, si je vous envoie ce parchemin, c'est pour vous demander de les prendre en pitié. Ils ont tout perdu et sont comme des enfants errants. Ils n'ont que le souvenir d'un passé glorieux auquel se rattacher. Seules les drogues qu'ils ingurgitent à longueur de journée ont raison de leur tristesse, et c'est dans ces moments qu'ils nous écrivent. Alors ne vous offusquez pas, laissez leurs illusions intactes, dites-leur « oui, bien sur mon petit ». Soyez patient avec eux, ils ne sont que des petits chiots fous. La seule chose que l'on puisse vraiment trouver difficile, c'est qu'ils vivent longtemps car il faudra attendre une nouvelle génération qui espérons-le, saura ouvrir les yeux sur les réalités de ce monde.

De la compassion, pour eux.

Merci d'avance.

Heimda Muspellheim
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