De la solidarité fémi-naine...
#7
Après une bonne marche et de brèves présentations échangées, la taverne était enfin en vue.
Mimir se posait encore beaucoup de questions sur les deux naines qu'elle avait trouvé en route. Elle avait vraiment envie de les connaître, mais ne savait pas trop comment les aborder. L'une parlait tout le temps, répondait à ses propres questions tout en formulant d'autres questions, la seconde regardait ses pieds et marmonnait dans sa barbe (il s'agit ici d'une expression bien sûr, car malgré la rumeur qui court chez certaines races, les femmes naines n'ont pas vraiment de pilosité faciale hormis les sourcils) tout en criant une phrase de temps à autre.
Cette rencontre lui avait fait du bien. Pour une fois, elle voyait le monde en dehors de sa famille. Elle prenait conscience qu'elle n'était plus cet enfant protégée. Mimir avait bien grandi (spirituellement parlant, parce que sa taille adulte était atteinte depuis longtemps). Elle avait déjà commencé à voir (un tout petit peu) le monde. Il était temps pour elle d'élargir un peu son cercle jusque là restreint. Et puis, elle aimerait bien discuter de choses de filles, ce genre de choses qu'on n'aborde pas forcément avec ses frangins. Mais c'était encore un peu tôt, il fallait encore voir si ce genre de choses pouvait aussi être abordé avec des filles...

Mimir revint à la réalité en ouvrant la porte de la taverne. Le lieu était rempli de nains, bruyant et enfumé. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour trouver une table libre. Elle se retourna pour faire signe aux naines de la suivre, il en restait une toute petite au fond de la salle près du comptoir et des urinoirs. Ca sentirait la pisse de nain, mais après une ou deux bonnes bières, elles s'en moqueraient.

En passant près du comptoir, Mimir héla l'aubergiste qui était occupé à discuter avec on-ne-sait-qui:

Tavernier! Sers-moi trois de tes meilleures bières pour une bande de fières guerrières.

L'aubergiste répondit quelque chose que Mimir ne saisit pas parmi tout ce bruit.

Rien compris de quoi qu'y cause le bonhomme! Pas grave, installons-nous!

Les trois naines s'assirent donc à la table. Elles se toisaient, pas vraiment méchamment, mais plutôt pour s'observer. Mimir leur sourit pour détendre l'atmosphère. C'est à ce moment-là que la serveuse arriva et distribua les choppes. Mimir empoigna sa choppe, faillit commencer à boire avant de se raviser, leva son verre.

A la vot' les filles, c'est pas souvent qu'on peut trinquer entr'gonzesses!

Les verres s'entrechoquèrent et chacune but une bonne rasade pour étancher sa soif et se détendre (et aussi parce que la bière, c'est vraiment bon!)
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