Pour la mémoire de nos Frères
#56
Le Loup :

Citation :Le Loup fut tellement surpris d'apprendre que le capitaine était, en fait, le roi sylvain, qu'il dût étouffer un cri.
Il fit immédiatement une révérence et pris, un peu vexé par la situation, la parole :

"Majesté,
Nous avions rendez vous, en effet. Vous avez dû me trouver bien candide ces derniers jours. Tant pis.
Je pense que je n'ai pas forcément à vous expliquer pourquoi je suis ici, vu que je vous en ai déjà dressé les grandes lignes.
Lors de notre dernière discussion, vous aviez l'air rétif à ce j'ai pu vous dire...
Que faisons nous désormais ? Je rentre chez moi ? Je tente de vous convaincre de ma bonne foi et de l'intérêt d'apprendre à nos deux peuples à se respecter, voire, à s'apprécier et s'allier ?

En entendant les vôtres autour de nous, je reconnais le mêmes paroles que chez les centaures, les mêmes aprioris. Je ne peux pas garantir qu'un centaure ne plantera pas une lame dans le corps d'un elfe mais je ne suis pas certain non plus que l'inverse ne se produira pas.
Si, d'après ce que je comprends, nous devons nous battre ensemble, nous serons un tout petit peu obligés de nous faire confiance.
Pour moi, cette confiance est accordée : il faut quelqu'un pour faire le premier pas et vous n'avez, jusqu'à présent, pas eu d'attitude hostile à mon égard.

Vous avez un air quelque peu condescendant, roi Nernuel Orn, en parlant de moi à vos sujets. Sachez que, si vous me le demandez, je ferais en sorte d'appuyer de mon faible poids toute initiative pouvant rapprocher nos deux peuple.

Que vous faut il pour être convaincu de ma bonne foi ? Que je prête un serment ? Pourquoi pas. Mais cela ne changera pas forcément grand chose à vos yeux ou à ceux de vos sujets. Mais, "lui", peut peut être-avoir plus de poids ou de pouvoir que ce que vos yeux ne voient...

Une question, enfin, avant de rentrer chez moi, sauf si vous souhaitez que je reste : Pourquoi m'avez vous laissé entrer chez vous et m'avez vous conduit ici ? Pour votre plaisir ou celui de votre peuple ? Ou pour une raison plus profonde ?"


Il attendit la réponse du roi. Il n'avait pas eu l'occasion de mener à bien sa mission, il s'était ridiculisé, il n'avait pas, non plus, eu la possibilité d'apporter suffisamment d'arguments au roi elfe. Il était au bord du désespoir, et la fatigue accumulée n'aidait pas à lui remonter le moral.
Alneor Alda Maika :

Citation :En voyant le désespoir et la fatigue de Le Loup,le Roi repris un air des sérieux et concentré, faisant un léger signe réclamant de quoi boire à un des frontaliers l'accompagnant, il s'assit sur une table posée à l'extérieur de l'auberge, indiquant au centaure de le rejoindre :
Croyez-vous que les dirigeants ne sont pas rétifs à tourner le dos à ce qu'ils perçoivent comme des affronts ? Si, simplement, j'ai pour principe de ne pas cacher ma vision des choses derrière des mots sucrés. Je suis au moins d'accord avec ma Tural'cäl sur ce point, seule la vérité permet d'avancer de manière durable.

Quand à la confiance, comprenez que nous n'en sommes pas encore là, rares sont ceux auxquels un sylvain a pu confier sa vie sans hésitation et votre peuple n'en fait pas partie, d'où mes mots, certes durs à l'intention, mais, s'ils peuvent sauver des vies, je ne les regrettent pas. Encore une fois, il s'agit de prudence, non d'hostilité. Pouvez-vous répondre de tous vos frères un à un ? Je crains que nous, alors comprenons que nous non plus.

Concernant la condescendance que vous avez cru comprendre, je peux vous assurer qu'il n'en est rien, je tenais simplement à vos rencontrer loin de tout langage politique et discours préparé. Rien n'est plus vrai qu'une discussion au côté d'un compagnon en mangeant après une longue marche, auriez-vous ainsi dis ce que vous aviez sur le coeur sinon ? J'ai tendance à penser que non, et comment puis-je, pouvons-nous, en apprendre plus sur vous si nous devons nous contenter de paroles pré-mâchées ?

Enfin, je crois en votre bonne foi, mais encore une fois, croyez-vous qu'il en est ainsi de tous vos frères, nous en avons déjà discuté, mais des barrières nous séparent, et ce n'est pas parce que vous voulez les voir disparaître que c'est le cas de tous chez vous comme chez nous. Seule une vraie connaissance et communication entre nos deux peuples pourra créer des ponts d'où votre présence ici, qui, certes, m'a permis d'améliorer mon expression dans votre langue, mais réponds à un plan plus... durable. je ne puis changer la manière dont nos races se voient, mais j'espère pouvoir initier les premiers pas d'une meilleure compréhension. Quand à rentrer chez vous, libre à vous, mais je pense que si vous voulez poursuivre votre but, il pourrait être plus avisé de suivre mes frères dans leur mission, où vous devriez d'ailleurs pouvoir retrouver les vôtres.

Si nos races sont voués à se faire confiance, ce ne sera pas par la décision d'un roitelet, mais par l'histoire commune et coopérative qu'auront nos peuples.

Mon rôle est de protéger mon peuple, pas de lui imposer mes idées, tout au plus puis-je lui en proposer, y êtes-vous prêt ?


Ah oui, si vous sentez prêts à discuter avec nos frères présents, je pense qu'ils seront ouverts à la discussion, ignorant pour l'instant la raison de votre présence.
Le Loup :
Citation :Le Loup rejoignit le roi auprès de la table. Il l'écouta puis pris la parole :

"Vos paroles et vos actes sont sages et je ne peux me ranger qu'à vos conclusions.

Vous parlez de vérité, je pense que nous nous comprenons sur ce point.

Concernant la confiance, la aussi vous avez raison. Je ne peux bien sûr pas répondre de tous les centaures et j'en connais qui n'ont qu'une idée en tête, occire le plus de sylvains possible. J'en connais d'autres qui, même s'ils ne souhaite pas la mort des elfes sylvains, veulent la mort de ceux qui ont tué ou attaqué des centaures ainsi que celui qui a volé notre précieux livre. Moi même, si je dois faire un choix, un jour prochain, je choisirais le camps de mon peuple.

Mais mon plus grand désir est de faire en sorte que ce jour ne puisse pas arriver, et c'est pour cela que je suis ici. Je ne peux pas, à moi tout seul, faire tomber les barrières qui existent entre nos deux peuples. J'ai besoin de votre aide et de l'aide de quelques représentants de votre peuple en plus de celle de mon roi et de la grande prêtresse. L'histoire commune et coopérative ne pourra avoir lieu que si des roitelets tentent d'éclairer le chemin des peuples.

Je crois que je suis prêt à vous suivre.

Je vais accompagner vos frères dans la mission, en espérant faire évoluer les visions de chacun sur les autres.

Je souhaite, bien sûr, parler à vos frères présents. C'est d'ailleurs le seul moyen pour qu'ils me laissent les accompagner... Mais j'ai l'impression qu'ils nous ont laissés à présent.

Oh ! Et une idée saugrenue m'a traversé la tête récemment : j'ai rencontré au sein de le délégation qui s'est rendue auprès de mon roi, des membres du Clan des Roses. Ils m'ont paru ouverts. Je me demandais si je serais autorisé à contacter Selena Draghronce afin de rejoindre sa guilde.

Et, enfin, une faveur, s'il vous plait : avant de partir, si vous pouviez m'autoriser à passer chez un marchand afin d'étoffer un peu mon accoutrement, ce serait formidable. Je ne suis pa riche mais, dans des contrées hostiles, le moindre détail peut sauver la vie."


Le Loup appréciait le roi Nernuel Orn. Il pourrait sûrement faire beaucoup si ce personnage le soutenait. Sa sagesse était fantastique.
Alneor Alda Maika :

Citation :Bien entendu, je n'y vois pas de problème, du moins pour un passage en boutique, pour ce qui est de la guilde, s'ils vous acceptent en leur sein... nous en reparlerons. Allez maintenant, et, j'espère vous revoir... et vivant qui plus est Wink.
Le Loup :

Citation :Le Loup avait bien compris la dernière phrase du roi : l'entretien était terminé.
Cependant, il souhaitait encore lui dire deux ou trois choses :

"Roi Orn,

Avant de partir, je souhaitait encore vous entretenir quelque peu.

Tout d'abord vous informer que j'ai envoyé une missive à Selena Draghronce afin d'intégrer la guilde du Clan des Roses. J'attends sa réponse mais je lui ai spécifié qu'il me faudrait votre accord avant d'intégrer la guilde si tant est que je sois accepté.

Je voulais aussi vous informer que je vais envoyer une missive à l Grande Prêtresse ainsi qu'à Arteo afin de les tenir informés de ma situation, de mes actions et de mes choix.

Enfin, et même si je n'ai rien à vous dire à ce sujet, je ne pourrais vivre tranquillement sans vous avoir supplié de reprendre contact avec Thereus afin de tout faire pour construire la paix entre nos deux peuples, si différents mais si complémentaires.

Je vais rejoindre le village maintenant. J'espère aussi vous revoir... et dans un moment où la suspicion n'existera plus entre nous.

Veillez bien sur votre peuple et sur notre forêt."


Sur ces mots Le Loup s'éloigna pour écrire ses missives. A l'une et à l'autre, il relata ses aventures depuis qu'il avait quitté ses amis Afiralia et Allart, puis il termina chaque missive par des mots plus personnels.

A la Grande Prêtresse tout d'abord, il fit une description des plus détaillées de tout ce qu'il avait vu à Mitriath, ne manquant pas de s'extasier sur la beauté de la ville. Puis il termina sa missive ainsi :

"J'avais déjà fait parvenir un plis à notre roi mais elle a dû s'égarer et je n'ai pas reçu de réponse. Je n'ai donc pas pu transmettre un éventuel message officiel au roi Orn. Je continue à tenter d'œuvrer pour la paix et, pour cela, j'ai demandé à intégrer le Clan des Roses, dirigé par Selena Draghronce, la sylvaine de la délégation que vous aviez soignée et avec qui vous aviez longuement discuté. Elle a l'air de souhaiter la paix autant que moi et je pense, qu'ensembles, avec votre aide et celles de nos souverains, nous pourrons, faire aboutir une paix durable et un réel respect entre nos peuples.
N'hésitez pas à rapporter cette missive à notre roi.
Très respectueusement,
Le Loup"


La fin du plis pour Arteo était un peu différente. Il fallait lui explique pourquoi il souhaitait changer de guilde :

"Enfin, cher Arteo, je vous informe que j'ai demandé à intégrer la guilde du Clan des Roses.
Soyez certain que je n'ai nul envie de quitter l'Irih Aletheria, mais je dois poursuivre mon chemin vers la paix, et je pense que le meilleur moyen d'y arriver est de partager beaucoup plus avec les sylvains afin qu'un jour prochain nos deux peuples en viennent à se respecter et à s'apprécier.
Je n'ai, à cette heure, pas reçu de réponse de Selena Draghronce mais ne manquerais pas de vous tenir informé.
Comme c'est vous qui m'avez poussé à devenir "ambassadeur" auprès du peuple sylvain, je sais que vous comprendrez ma démarche.
A très bientôt,
Le Loup"
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