22-04-2012, 11:10:08
Alneor Alda Maika :
Citation :Après ce qui paru être une éternité, la prêtresse revint vers le Loup, la mine sombre :Le Loup :
Ils refusent que vous alliez jusqu'à la capitale, du moins, sans appliquer une condition... gênante. Il veulent vous bander les yeux. Sachez que je ne cautionne pas cette décision, mais, étant chargé de la protection de notre territoire, ils sont les seuls à avoir droit de parole dans ces cas précis.
Je suppose cependant que cela ne posera pas de problème, il suffira que je vous guide, et je peux vous assurer qu'aucun caillou ne heurtera vos pieds.
Si néanmoins vous désirez repartir, je crois que vos compagnons ne sont pas encore partis. dit-elle en regardant vers le groupe encore en train de préparer les charrettes pour le long voyage qui les attendaient.
Citation :Le Loup était désespéré : à croire que les Elfes connaissaient sa mission.......Alneor Alda Maika
Un dilemme l'assailli durant une fraction de seconde, mais le choix était évident : il devait y aller.
Il aurait sûrement quelques chances de réussir sa mission au retour.
Et puis, il n'aurait pas d'autre possibilité de rencontrer la Roi des Elfes. Et ça, il ne pouvait pas y renoncer. La Paix était peut être à ce prix : réussir à renouer un lien avec les Sylvains lui paraissait plus important que de réussir la mission confiée par son Roi. Mission qui n'aurait plus aucun intérêt si les deux peuples acceptaient un rapprochement.
Il répondit, sans hésitation visible :
"Qu'il en soit ainsi ! Je me plierais aux exigences de votre peuple.
Sachez néanmoins que je réprouve cette façon de procéder : vos émissaires n'ont pas eu à subir le même traitement lorsqu'ils sont venus, beaucoup plus nombreux d'ailleurs, à la rencontre de notre Roi.
Le rapprochement entre les peuples passe, me semble t il, par un minimum de confiance.
Et ne me parlez pas de confiance qui se construit avec a temps ! C'est moi qui me suis interposé lorsque Selena Draghronce a été agressée par des illuminés, à Naël'Kaldora. Et c'est moi qui l'ai soignée lorsque ces mêmes illuminés ont réussi à la blesser.
Mais, faites votre office, je vous attends."
Le Loup avait insisté deux fois sur le "moi".
Il attendit que la prêtresse lui bande les yeux..........
Citation :b]Certes, et je peux comprendre votre irritation, sachez cependant que les nations, quelles qu'elles soient, sont bien plus promptes à se souvenir de leur glorieuses actions et de celles, honteuses, de leurs adversaires, que le contraire. Les vôtre n'ont-ils ainsi pas oublié de remercier les elfes sylvains s'étant portés, contre leur frères de races, mettant leurs vies en jeu, au secours des vôtres.Le Loup :
Il faut donc, je le crains, pour ceux qui recherchent la paix, savoir ne pas chercher une équité bien arbitraire pour arriver à dépasser les différentes barrières qui empêchent la paix de s'accomplir.[/b]
Disant ces mots, elle se dirigea vers l'abondante végétation environnante, choisi une feuille particulièrement grande, et la survolant de la main, sans dire une mot, la fit se détacher du tronc.
Citation :"Vos paroles sont justes et c'est pour cela que j'accepte les contraintes sans pour autant les comprendre.
Allons, maintenant."
Le Loup savait qu'il pouvait faire confiance à l'Elfe pour le mener à la capitale Sylvaine vivant et sans égratignure.
Mais il lui fallait une volonté farouche pour accepter cette humiliation, nécessaire cependant, afin d'essayer de réussir sa folle entreprise.
Résigné, il s'en remit totalement à l'Elfe.
Citation :Une fois les yeux de Le Loup bandés, ils repartirent.Alneor Alda Maika
Comme l'elfe l'avait promis, Le Loup progressait sans qu'aucun obstacle ne vienne entraver sa route.
Le fait de ne rien voir lui permettait aussi d'avancer en toute décontraction, en se reposant totalement sur l'aide de la Sylvaine.
La déception passée, il avait récupéré son caractère joyeux et curieux : il posait sans cesse des questions à la prêtresse sur les Sylvains, leur culture, leur fonctionnement "politique", leurs rapports avec la forêt, leurs habitations, etc. Il était intarissable tellement il était enchanté d'enfin approcher le peuple qu'il avait si peu découvert le temps de la médiation. Qui plus est, il ne voulait pas être présenté au Roi sans avoir un minimum de connaissances de base (comment l'appeler, le type de révérence (ou pas), droit au but ou jolies phrases...
Citation :Passant par des chemins inconnus des étrangers la forêt, la prêtresse sans chercher à dérouter Le Loup, l'avait cependant complètement perdu, et après quelques jours, les distances paraissaient désormais elles aussi difficiles à évaluer.Le Loup :
Se révélant une compagnonne de route plutôt agréable, elle répondait aux questions de Le Loup avec une certaine retenue, évitant les sujets sortant de l'évidence, telle la politique, sous prétexte d'une "ignorance de ces choses là" qui ne trompait personne. Quand à la connaissance de la nature, elle se révélait une professeur d'une qualité certaine, ses connaissances dans le domaine étant à la fois étendues et profondes, elle lui apprts ainsi le nom de quelques plantes en langage elfique, leur usage et d'autres choses qui semblaient intéresser le centaure.
Quand au contact avec le roi, elle lui répondit d'un air mi ennuyé, mi amusé : Je crains que nous nous posions tous cette question, soyez surtout vous-même, et tout ira bien, si toutefois nous arrivons à le voir, votre présence n'étant pour ainsi dire pas réellement prévue.
Citation :Ils avançaient et Le Loup était totalement perdu : il n'avait plus aucune notion de l'espace et du temps.Alneor Alda Maika
Il appréciait les échanges avec l'Elfe même si il sentait de la retenue dans ses paroles. Elle lui enseignait ce qu'elle pouvait et, pour lui, c'était l'essentiel. Il apprenait, petit à petit, à découvrir ce peuple si étrange.
Pour ce qui était de la rencontre avec le Roi, il avait été très déçu de ce que lui avait dit l'Elfe :
"Pourquoi m'autoriser à me rendre chez vous, alors ?"
Avait il répondu. Il avait été totalement dérouté par cette réponse.
Une chose l'avait surpris au plus haut point : la forêt. Comme chez lui, elle était vivante. Il la sentait d'autant mieux qu'il avait les yeux bandés. Mais, cette vie était différente que chez les Centaures. Il aurait dit "plus apaisée". Il ne savait comment mettre des mots sur cette sensation mais il était évident que la forêt vivait différemment d'un côté et de l'autre de la "frontière". Il s'en ouvrit à la prêtresse :
"j'ai le sentiment que la forêt vit différemment ici et chez les Centaures. Avez vous une explication ?"
Il voulait tout comprendre. Du moins ce qui était à sa portée...
A sa connaissance, ils n'avaient rencontré, jusqu'à présent, personne sur leur route. Mais, comme il avait pu s'en apercevoir, les Elfes pouvaient se faire discrets.
Citation :Devant la surprise de Le Loup, ce fut au tour de la prêtresse d'être surprise :
Mais parce que je crois que vous pouvez faire avancer les choses. Vous comprenez cependant bien que même si je peux vous faire rentrer dans nos frontières sain et sauf, il n'est pas certain que je puisse obtenir que vous ayez une entrevue avec le roi. Ce n'est pas un manque de respect mais simplement des questions de sécurité, j'imagine. Nous ne connaissons que bien peu vos capacités et la magie que vous utilisez.
J'ai cependant pu prévenir de votre arrivée, nous sommes attendus.
Elle sentait en Le Loup un réel potentiel, comme peu en avaient, était-ce lié à sa présence ici, dans un lieu dont il ignorait tout, qui lui donnait la capacité d'ouvrir ainsi son esprit à la découverte ? Non, définitivement non, un autre que lui n'aurait pas cherché à comprendre ce qui faisait de chaque partie de la forêt une partie unique, il aurait au contraire cherché à unifier, à englober la forêt dans une compréhension globale et donc limitée. Voilà ce que les hauts-elfes ne comprendrait jamais : chaque chose est unique, on ne peut tout comprendre, la connaissance n'est qu'une voie, pas un objectif.
Elle lui répondit donc avec tout franchise :
Peu le remarquent et encore moins le comprennent, mais c'est une réelle union à un tout qui permet à chaque élément de cette entité de donner le meilleur de lui même. De la même manière que chaque être vivant forme un organisme de part l'union de chacun des membres qui le composent, ainsi chaque membre de notre peuple unit sa vie à la forêt, de part ses actes, mais de manière plus profonde, sa vision des choses, et appartient alors à l'organisme dans son ensemble qui lui apporte son savoir et sa force.
Cependant, cette union n'est possible qu'après une profonde compréhension des mystères de la forêt que beaucoup encore, même chez nous, n'ont pas obt...
Soudain, un bruit de galop de fit entendre, immédiatement, le bras de la servante stoppa l'avancée de Le Loup, sans un bruit. Seul ce bruit de galop continuait, comme seul dans la forêt désormais silencieuse.