Le vent souffle sur la plaine...
#1
... nommée Karios, en quarantaine. Elle jette un dernier regard sur cette femme, sa soeur, qui semble sereine.
Lynn, de l'Elendaë la Champion, avait enfin parlé : les dieux ont décidé de mener la combat dans la vallée.
Là où tous leurs ancêtres, d'illustres guerriers elfes, après de grandes batailles se sont imposés en maître. C'est l'heure maintenant de tuer leurs traitres de frères, avant une armée de censylnains prête à croiser le fer.


* * *

Daenariel a le cul qui gratte mais n'ose bouger, le troll est là, bien trop proche, elle est coincée.
Voilà maintenant plusieurs heures qu'elle a le nez enfoui dans les morilles, l'éclaireuse n'a même pas eu l'occasion d'écrire un mot à ses camarades. Elle observe, attend, et ressasse dans sa tête ce qu'elle a appris des récents événements.

Juste avant qu'elle ne confonde l'entrée d'une caverne avec un troll endormi, un petit oiseau de papier porteurs des nouvelles du monde était venu se poser sur son épaule. De toutes les trouvailles d'Itarille, celle-là était décidément sa préférée.
La ferveur de Lynnantheya-Sëann avait donc brûlé de mille feux, ébouillantant le sang des peuplades étrangères et aveuglant quelques hauts elfes au passage. "Bah", pensa-t-elle (car elle pensait souvent en onomatopée), "le choc initial de l'éblouissement passé, ils s'en remettront bien vite."
A la lumière de la foi Seannique, la situation avait au moins le mérite d'être claire.

Daenariel se dit que les trois quarts du monde connu seraient désormais contre eux, et que ça faisait plutôt beaucoup, d'autant plus qu'elle ne connaissait pas le quinzième de cette quantité. Elle essaya de chiffrer ce que cela représentait sur ses doigtes mais perdit bien vite le compte. "Plutôt beaucoup" fut l'idée qui lui resta en tête. C'était moitié moins que "Une écrasante chiée" alors elle ne s'en inquiéta pas plus que ça.

D'autant plus qu'arrivaient un certain nombre de camarades. Ses frères et soeurs de l'Elendaë, bien entendu, mais également des Arcantistes et de plus en plus d'elfes non guildés. De simples citoyens qui avaient répondu à l'appel de la patrie, laissant leurs affaires de côté pour servir Ecridel, tuer du voleur de savoir et châtier du mage fou. Faire leur devoir, en somme, et cela lui mit du baume au coeur. Ensemble, ils prouveraient au tout Ecridel que le peuple Hautelfique était en passe de regagner toute sa superbe.

Bon, le troll avait fini par aller gambader plus à l'est, tant mieux. L'elfe pensait avoir aperçu une silhouette pénétrer dans la caverne. Elle se gratta vigoureusement le séant -Fryelund que ça lui fit du bien !- et courut s'engouffrer dans le nombril du monde.

Une mission dangereuse ?
Une situation critique ?
Une mobilisation inespérée ?

Quel beau jeudi !
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