03-12-2010, 18:06:41
Percy Val, le tueur de Dragon
Deux semaines plus tard. Eh ouais, ils étaient vachement au sud est, c'était tout droit, dans une plaine, sans grand danger alors bon, y a pas toujours quelque chose d'intéressant à raconter. Alors que là, ça en jette.
Les premiers signes d'activité naine depuis des lustres. Une route pavée, dans l'art des habitants de la montagne. Et au loin, les montagnes enneigées. Mliuej ne devait plus être loin. Elle était à la base des montagnes les plus au sud. Cette magnifique vue de la puissance des nains sur la nature redonna du courage à nos valeureux compagnons. Ils ne payaient pas de mine pourtant, avec leurs habits déchirés par le voyage, leurs barbes et cheveux non démêlés et leurs chausses usées. Mais enfin, ils allaient goûter un peu de tranquillité et surtout une bonne bière.
Leurs pas décidés résonnèrent sur le granite. Le poney les suivait l'air maussade. Il se plaisait à marcher dans l'herbe et le retour sur la roche ne l'enjouait guère. Cependant, les nains s'en moquaient. Ils avaient repéré un panneau d'indication, recouvert de runes, indiquant que Mnirok se trouvait tout proche. Et surtout son auberge, sûrement renommée dans la région, pour son Orcling. C'était un jeu traditionnel nain lors de retour d'expéditions punitives sur les villages orcs. Ils capturaient quelques esclaves. On les ligotait à des chaises plutôt instables. Les nains, attrapaient leur marteau et les lançaient dans le tas. Celui qui faisait tomber le plus d'orc remportait la partie.
La taverne, Cervelle d'orc et cervoise naine, assurait une disponibilité en orc exceptionnelle.
Quelques lieux plus loin, ils sentirent une étrange odeur de brûler. Leur sang ne fit qu'un tour lorsqu'un peu plus loin, ils virent une colonne de fumée.
« NOOOON pas possible, crièrent-ils. »
Le village de Mnirok n'était plus. Des nains couraient vers eux, affolés. La moitié d'entre eux avec la barbe roussie. Des femmes et des enfants pour la plupart. Une naine affolée se précipita sur le groupe, les yeux exorbités.
« Un Dragon ! Un Dragon ravage le village, fuyez ! »
Un Dragon ! Rien de mieux pour éprouver leur pénible entraînement et leur courage. Ils n'en avaient d'ailleurs jamais vu, seulement entendu parlé par les nains comme la terreur des galeries. Si les dragons étaient là, c'était d'ailleurs de la faute au peuple nain. Depuis des années, ils avaient dormi, dans les entrailles de la terre. Mais ils avaient creusé trop profond. Seuls les sages savaient ce qu'ils avaient réveillés. Ces démons de l'ancien temps.
Revenons à nos fameux compagnons. Ils étaient convaincus de leur toute puissance. N'avaient-ils pas tenu ces dernières semaines sans bière dans des contrées dangereuses ? Ils courraient, affrontant la marée nanesque appeurée. Un terrible grondement fit vibrer leurs entrailles. Étonnement, ils ralentirent, se questionnant tout à coup sur les anciennes légendes. Mais, ils avaient été repérés par un groupe de vaillants soldats.
« Vite ! Cria le chef, on a besoin de vos haches ! »
Ils coururent à la suite de ces nains. Tournant au bout de la route, la ville en feu se dévoila. Les toits de chaumes brûlaient, dégageant une intense chaleur. Ça et là, des corps gisaient carbonisés. Et au milieu de ce tumulte, leurs tympans vibrèrent. Non pas à cause d'un cri déchirant l'air, mais par l'air lui même. Quelque chose de gros battait des ailes... De très gros. Un jet de flamme jaillit de la fumée. Le groupe commença à ralentir. Il était là, dans ce nuage embrasé. Une ombre les couvrit.
« Fuyez ! Hurla un nain du groupe. Pendant qu'il en est encore t... »
Une patte monstrueuse l'écrasa. Nous ne détaillerons pas la scène, pas les lambeaux déchiquetés, pas le sang, pas les cris, pas la monstruosité de l'action, non, nous ne parlerons pas des viscères ou autres organes à l'air libre, il ne s'agit pas de dégoûter le lecteur. Mais sachez juste que c'était assez immonde.
La bête faisait bien ses vingt à trente mètres de long. Il était rouge, moucheté de noir cendre. Ses crocs d'ivoire dépassaient largement de ses babines dégoulinantes et ses yeux, orangés, brillaient d'une lueur d'intelligence et de malignité. C'était un monstre. Il repéra nos trois compères, fuyant vers les bois, avec deux autres nains. D'un bond, il était derrière eux. Le cou se détendit et la mâchoire claqua, mais dans le vide. Les nains affolés couraient dans tous les sens, mais vers la montagne. Habitués aux voies forestières, Percy, Carrie et Gordrik dépassèrent les deux autres. Ils avaient lâché leur poney, qui galopait loin maintenant. Les arbres s'effondraient derrière eux. Une odeur de barbe roussi leur indiqua qu'un nain avait brûlé. Mais un nain ne suffisait pas à calmer le reptile. Ils arrivèrent de l'autre côté du petit bois. Une petite entrée de mine se découpait dans le flanc d'une colline une centaine de mètres plus loin. Percy était à la traîne. Le dragon, déchaîné, broya le deuxième nain. Quelques secondes de répit.
« Percy, vite ! Cria Carrie en s'engouffrant dans le tunnel. »
Mais Percy avait beau courir, ses petites jambes ne répondaient plus aussi bien. Il sentit le souffle chaud du reptile volant sur sa nuque, alors qu'il pouvait presque toucher l'entrée. Il fut projeté par un coup de tête juste à côté de l'entrée. Il tomba sur un tas de pelles et de pioches. C'était fini ! Le dragon, le cou dressé semblait sourire. Il projeta sa tête sur le nain. Celui-ci esquiva le premier assaut en roulant sur le côté. Mécontent, le dragon releva la tête, un peu assommé. Percy sentit alors dans son dos d'étranges objets. Et cette odeur... Du souffre... Il était allongé sur un stock d'explosifs. Bien qu'habituellement pas très vif, il réfléchit à la situation. Mais le dragon, énervé gronda. Il baissa la tête, ouvrant la bouche. De la bave dragonique coula sur le nain alors qu'une idée ingénieuse lui traversa l'esprit. Mais pas assez vite. Les crocs, acérés plongèrent. Il vit juste Gordrik lui lancer un objet. Juste avant de mourir dans la bouche du dragon, il réussit à attraper la Dague des Zoras. Les dents se fermèrent sur son torse, traversant son armure. Son doigt se posa sur le saphir bleu. Tout autour de lui s'arrêta. Il vit de l'eau l'envelopper puis les événements reculer. Les dents lâchèrent son corps, puis le dragon ouvrit la bouche, et releva la tête. Il se sentit tout à coup réintégrer son corps. Ne cherchant pas à comprendre, il attrapa plusieurs explosifs. Le dragon, comme quelques secondes auparavant gronda. Mais il était prêt. Il lança les bombes dans la gueule de l'animal, étonné qui avala.
Une terrible détonation retentit alors que le ventre du dragon se gonfla. Il tomba, presque mort, du sang coulait de ses narines et sa bouche. Attrapant sa hache, il sauta sur l'animal et, utilisant la Force, donne un grand coup à la base de la tête du dragon. Une gerbe de sang indiqua qu'il avait tailladé la carotide. Le dragon était mort. Recouvert de sang, il leva sa hache victorieux, un pied sur la terrible mâchoire. C'est ainsi que le virent les nains des alentours.
Ce jour fut connu comme le jour où Percy Val tua le dragon.
Deux semaines plus tard. Eh ouais, ils étaient vachement au sud est, c'était tout droit, dans une plaine, sans grand danger alors bon, y a pas toujours quelque chose d'intéressant à raconter. Alors que là, ça en jette.
Les premiers signes d'activité naine depuis des lustres. Une route pavée, dans l'art des habitants de la montagne. Et au loin, les montagnes enneigées. Mliuej ne devait plus être loin. Elle était à la base des montagnes les plus au sud. Cette magnifique vue de la puissance des nains sur la nature redonna du courage à nos valeureux compagnons. Ils ne payaient pas de mine pourtant, avec leurs habits déchirés par le voyage, leurs barbes et cheveux non démêlés et leurs chausses usées. Mais enfin, ils allaient goûter un peu de tranquillité et surtout une bonne bière.
Leurs pas décidés résonnèrent sur le granite. Le poney les suivait l'air maussade. Il se plaisait à marcher dans l'herbe et le retour sur la roche ne l'enjouait guère. Cependant, les nains s'en moquaient. Ils avaient repéré un panneau d'indication, recouvert de runes, indiquant que Mnirok se trouvait tout proche. Et surtout son auberge, sûrement renommée dans la région, pour son Orcling. C'était un jeu traditionnel nain lors de retour d'expéditions punitives sur les villages orcs. Ils capturaient quelques esclaves. On les ligotait à des chaises plutôt instables. Les nains, attrapaient leur marteau et les lançaient dans le tas. Celui qui faisait tomber le plus d'orc remportait la partie.
La taverne, Cervelle d'orc et cervoise naine, assurait une disponibilité en orc exceptionnelle.
Quelques lieux plus loin, ils sentirent une étrange odeur de brûler. Leur sang ne fit qu'un tour lorsqu'un peu plus loin, ils virent une colonne de fumée.
« NOOOON pas possible, crièrent-ils. »
Le village de Mnirok n'était plus. Des nains couraient vers eux, affolés. La moitié d'entre eux avec la barbe roussie. Des femmes et des enfants pour la plupart. Une naine affolée se précipita sur le groupe, les yeux exorbités.
« Un Dragon ! Un Dragon ravage le village, fuyez ! »
Un Dragon ! Rien de mieux pour éprouver leur pénible entraînement et leur courage. Ils n'en avaient d'ailleurs jamais vu, seulement entendu parlé par les nains comme la terreur des galeries. Si les dragons étaient là, c'était d'ailleurs de la faute au peuple nain. Depuis des années, ils avaient dormi, dans les entrailles de la terre. Mais ils avaient creusé trop profond. Seuls les sages savaient ce qu'ils avaient réveillés. Ces démons de l'ancien temps.
Revenons à nos fameux compagnons. Ils étaient convaincus de leur toute puissance. N'avaient-ils pas tenu ces dernières semaines sans bière dans des contrées dangereuses ? Ils courraient, affrontant la marée nanesque appeurée. Un terrible grondement fit vibrer leurs entrailles. Étonnement, ils ralentirent, se questionnant tout à coup sur les anciennes légendes. Mais, ils avaient été repérés par un groupe de vaillants soldats.
« Vite ! Cria le chef, on a besoin de vos haches ! »
Ils coururent à la suite de ces nains. Tournant au bout de la route, la ville en feu se dévoila. Les toits de chaumes brûlaient, dégageant une intense chaleur. Ça et là, des corps gisaient carbonisés. Et au milieu de ce tumulte, leurs tympans vibrèrent. Non pas à cause d'un cri déchirant l'air, mais par l'air lui même. Quelque chose de gros battait des ailes... De très gros. Un jet de flamme jaillit de la fumée. Le groupe commença à ralentir. Il était là, dans ce nuage embrasé. Une ombre les couvrit.
« Fuyez ! Hurla un nain du groupe. Pendant qu'il en est encore t... »
Une patte monstrueuse l'écrasa. Nous ne détaillerons pas la scène, pas les lambeaux déchiquetés, pas le sang, pas les cris, pas la monstruosité de l'action, non, nous ne parlerons pas des viscères ou autres organes à l'air libre, il ne s'agit pas de dégoûter le lecteur. Mais sachez juste que c'était assez immonde.
La bête faisait bien ses vingt à trente mètres de long. Il était rouge, moucheté de noir cendre. Ses crocs d'ivoire dépassaient largement de ses babines dégoulinantes et ses yeux, orangés, brillaient d'une lueur d'intelligence et de malignité. C'était un monstre. Il repéra nos trois compères, fuyant vers les bois, avec deux autres nains. D'un bond, il était derrière eux. Le cou se détendit et la mâchoire claqua, mais dans le vide. Les nains affolés couraient dans tous les sens, mais vers la montagne. Habitués aux voies forestières, Percy, Carrie et Gordrik dépassèrent les deux autres. Ils avaient lâché leur poney, qui galopait loin maintenant. Les arbres s'effondraient derrière eux. Une odeur de barbe roussi leur indiqua qu'un nain avait brûlé. Mais un nain ne suffisait pas à calmer le reptile. Ils arrivèrent de l'autre côté du petit bois. Une petite entrée de mine se découpait dans le flanc d'une colline une centaine de mètres plus loin. Percy était à la traîne. Le dragon, déchaîné, broya le deuxième nain. Quelques secondes de répit.
« Percy, vite ! Cria Carrie en s'engouffrant dans le tunnel. »
Mais Percy avait beau courir, ses petites jambes ne répondaient plus aussi bien. Il sentit le souffle chaud du reptile volant sur sa nuque, alors qu'il pouvait presque toucher l'entrée. Il fut projeté par un coup de tête juste à côté de l'entrée. Il tomba sur un tas de pelles et de pioches. C'était fini ! Le dragon, le cou dressé semblait sourire. Il projeta sa tête sur le nain. Celui-ci esquiva le premier assaut en roulant sur le côté. Mécontent, le dragon releva la tête, un peu assommé. Percy sentit alors dans son dos d'étranges objets. Et cette odeur... Du souffre... Il était allongé sur un stock d'explosifs. Bien qu'habituellement pas très vif, il réfléchit à la situation. Mais le dragon, énervé gronda. Il baissa la tête, ouvrant la bouche. De la bave dragonique coula sur le nain alors qu'une idée ingénieuse lui traversa l'esprit. Mais pas assez vite. Les crocs, acérés plongèrent. Il vit juste Gordrik lui lancer un objet. Juste avant de mourir dans la bouche du dragon, il réussit à attraper la Dague des Zoras. Les dents se fermèrent sur son torse, traversant son armure. Son doigt se posa sur le saphir bleu. Tout autour de lui s'arrêta. Il vit de l'eau l'envelopper puis les événements reculer. Les dents lâchèrent son corps, puis le dragon ouvrit la bouche, et releva la tête. Il se sentit tout à coup réintégrer son corps. Ne cherchant pas à comprendre, il attrapa plusieurs explosifs. Le dragon, comme quelques secondes auparavant gronda. Mais il était prêt. Il lança les bombes dans la gueule de l'animal, étonné qui avala.
Une terrible détonation retentit alors que le ventre du dragon se gonfla. Il tomba, presque mort, du sang coulait de ses narines et sa bouche. Attrapant sa hache, il sauta sur l'animal et, utilisant la Force, donne un grand coup à la base de la tête du dragon. Une gerbe de sang indiqua qu'il avait tailladé la carotide. Le dragon était mort. Recouvert de sang, il leva sa hache victorieux, un pied sur la terrible mâchoire. C'est ainsi que le virent les nains des alentours.
Ce jour fut connu comme le jour où Percy Val tua le dragon.