09-03-2012, 00:52:28
Le rêve et la réalité ne faisaient plus qu'un. Hagnûr ne savait plus si il rampait ou si il marchait. Il sentait la chaleur du sol qui le brûlait, mais était tout à fait glacé de l'intérieur. Il transpirait à grosse goutte, mais il ne savait pas si sa sueur était ardente ou gelée. Un pas, puis un autre. Tout était flou. Il voyait parfois de la lumière, au loin, mais il ignorait quelle en était la source. Arriva un moment où il ne pouvait plus se mouvoir du tout, alors il resta allongé un instant. Etait-il mort? Impossible de le dire. Il ne ressentait plus rien, mais ce n'était pas l'idée qu'il se faisait de l'au-delà. Dans un dernier effort, il releva la tête et se concentra sur son environnement. Il semblait qu'il se trouvait encore dans l'antre du Khorg. Ou peut être était-ce son imagination? Il entendit un dernier bruit, un craquement de flammes et un souffle qui l'enveloppa. Il ne sentit pas le feu qui le brûlait. Et il sombra dans les limbes.
Et puis, plus rien. Le néant. Peut-être s'était-il juste endormit? Il le vit alors. Ou plutôt le devina. Une figure qui l'observait. Un Nain d'une très grande majesté. Ou du moins, Hagnûr imaginait qu'il était majestueux car il n'en distinguait pas les traits. Il n'en distinguait absolument rien en fait. Tout cela n'était sans doute qu'un fantasme, le délire d'un fou. Peut-être n'était-il en fait pas mort? Simplement rendu dément par les flammes de l'enfer? Qui pouvait le dire? Mais il lui semblait toutefois que le Nain lui souriait, et lui tendait la main.
Hagnûr se réveilla en sursaut, haletant, soufflant comme un auroch, comme un homme resté plusieurs minutes la tête sous l'eau. Le Maître des Runes se redressa, bondit presque sur ses jambes et... s'écroula sur le sol dallé. Où était-il? Qu'elle était ce lieu? Le paradis? Le Royaume de Thuri? Non, le Nain sentait des douleurs sur tout son corps. On ne connaissait plus la douleur après la mort, tous les prêtres le disait. Alors, où? Plus dans l'antre du Khorg, s'était certain.
Quelle sensation étrange. Après le délire, la lucidité la plus parfaite. Krajnisson avait recouvré tous ses esprits, ses capacités de réflexion étaient intactes et pourtant il ne pouvait dire où il était. C'est alors qu'il vit un Nain vénérable vêtu de blanc s'approcher de lui. Un prêtre. Tout devint clair, il était au temple de Karad!
"Qu'est c'que j'fous là!" Commença à dire Hagnûr d'une voix paniqué. "J'suis au temple? Mais qu'est c'qui passe par tous les dieux! Comment j'suis arrivé là! Que s'passe t-il??"
Le prêtre le fit se rallonger immédiatement et lui ordonna de rester calme.
"Je ne saurais vous dire ce qui s'est passé, maître nain." Commença le servant de Thuri. "Nous vous avons trouvés il y a quelques jours sur le seuil du temple, mourant, et vous avons immédiatement amenés ici pour vous soigner. Quant à vous dire comment vous êtes arrivés devant le temple... Eh bien, c'est plutôt à vous de nous le dire! Vous étiez couverts de brûlures, mais elles ont mystérieusement disparues la nuit même.
-Mais... C'n'est pas possible, j'étais...
-Reposez vous, vous n'êtes pas en état de vous agiter comme cela."
Le gardien du roc s'exécuta, à contre coeur. Dans son dernier souvenir clair, il était en train de tenter d'échapper à un golem de feu alors que le démon Khorg courait après lui. Avait-il fuit le Khorg et courut jusqu'à Karad pour s'écrouler devant le temple? Impossible, il n'aurait jamais eu la force... Et puis, il se serait souvenu d'un tel voyage. Non, quelqu'un l'avait ramené. Mais qui? Pas un de ses compagnons, car le Khorg ne les aurait pas laissés. Qui d'autre pourtant?
Et s'est alors que le Nain se rappela vaguement avoir adressé une prière à Thuri, alors qu'à bout de force il tentait de fuir le Khorg. Hagnûr comprit alors. Le Père des Nains avait écouté sa prière. Il avait entendu sa demande et l'avait ramené devant son temple! Mais c'était tout à fait insensé. Peut-être que tout cela n'était encore qu'un rêve, qu'il était en train de délirer au plus profond de la grotte du démon, ou quelque part ailleurs dans un monde indéterminé.
Et pourtant... Il resta encore quelques jours au temple, récupérant très rapidement ses forces, et il ne se réveilla pas dans l'enfer du Khorg. Tout cela était bien réel. Si réel que le Nain put rapidement quitter le temple en remerciant infiniment les prêtres pour l'excellence de leurs soins.
"J'me demande bien où sont mes compagnons maintenant..." Murmura t-il en redécouvrant avec une joie non dissimulé sa bonne ville de Karad au sortir du temple. "Sont ils morts? Se sont ils échappés? Thuri les aurait-il rappelé, tout comme moi?"
C'est avec ces interrogations en tête qu'il décida d'utiliser des oiseaux qu'il gardait chez lui et qui avaient été dressés spécialement pour retrouver les membres de la Confrérie. A tous ses oiseaux il attacha le simple message suivant.
Et puis, plus rien. Le néant. Peut-être s'était-il juste endormit? Il le vit alors. Ou plutôt le devina. Une figure qui l'observait. Un Nain d'une très grande majesté. Ou du moins, Hagnûr imaginait qu'il était majestueux car il n'en distinguait pas les traits. Il n'en distinguait absolument rien en fait. Tout cela n'était sans doute qu'un fantasme, le délire d'un fou. Peut-être n'était-il en fait pas mort? Simplement rendu dément par les flammes de l'enfer? Qui pouvait le dire? Mais il lui semblait toutefois que le Nain lui souriait, et lui tendait la main.
Hagnûr se réveilla en sursaut, haletant, soufflant comme un auroch, comme un homme resté plusieurs minutes la tête sous l'eau. Le Maître des Runes se redressa, bondit presque sur ses jambes et... s'écroula sur le sol dallé. Où était-il? Qu'elle était ce lieu? Le paradis? Le Royaume de Thuri? Non, le Nain sentait des douleurs sur tout son corps. On ne connaissait plus la douleur après la mort, tous les prêtres le disait. Alors, où? Plus dans l'antre du Khorg, s'était certain.
Quelle sensation étrange. Après le délire, la lucidité la plus parfaite. Krajnisson avait recouvré tous ses esprits, ses capacités de réflexion étaient intactes et pourtant il ne pouvait dire où il était. C'est alors qu'il vit un Nain vénérable vêtu de blanc s'approcher de lui. Un prêtre. Tout devint clair, il était au temple de Karad!
"Qu'est c'que j'fous là!" Commença à dire Hagnûr d'une voix paniqué. "J'suis au temple? Mais qu'est c'qui passe par tous les dieux! Comment j'suis arrivé là! Que s'passe t-il??"
Le prêtre le fit se rallonger immédiatement et lui ordonna de rester calme.
"Je ne saurais vous dire ce qui s'est passé, maître nain." Commença le servant de Thuri. "Nous vous avons trouvés il y a quelques jours sur le seuil du temple, mourant, et vous avons immédiatement amenés ici pour vous soigner. Quant à vous dire comment vous êtes arrivés devant le temple... Eh bien, c'est plutôt à vous de nous le dire! Vous étiez couverts de brûlures, mais elles ont mystérieusement disparues la nuit même.
-Mais... C'n'est pas possible, j'étais...
-Reposez vous, vous n'êtes pas en état de vous agiter comme cela."
Le gardien du roc s'exécuta, à contre coeur. Dans son dernier souvenir clair, il était en train de tenter d'échapper à un golem de feu alors que le démon Khorg courait après lui. Avait-il fuit le Khorg et courut jusqu'à Karad pour s'écrouler devant le temple? Impossible, il n'aurait jamais eu la force... Et puis, il se serait souvenu d'un tel voyage. Non, quelqu'un l'avait ramené. Mais qui? Pas un de ses compagnons, car le Khorg ne les aurait pas laissés. Qui d'autre pourtant?
Et s'est alors que le Nain se rappela vaguement avoir adressé une prière à Thuri, alors qu'à bout de force il tentait de fuir le Khorg. Hagnûr comprit alors. Le Père des Nains avait écouté sa prière. Il avait entendu sa demande et l'avait ramené devant son temple! Mais c'était tout à fait insensé. Peut-être que tout cela n'était encore qu'un rêve, qu'il était en train de délirer au plus profond de la grotte du démon, ou quelque part ailleurs dans un monde indéterminé.
Et pourtant... Il resta encore quelques jours au temple, récupérant très rapidement ses forces, et il ne se réveilla pas dans l'enfer du Khorg. Tout cela était bien réel. Si réel que le Nain put rapidement quitter le temple en remerciant infiniment les prêtres pour l'excellence de leurs soins.
"J'me demande bien où sont mes compagnons maintenant..." Murmura t-il en redécouvrant avec une joie non dissimulé sa bonne ville de Karad au sortir du temple. "Sont ils morts? Se sont ils échappés? Thuri les aurait-il rappelé, tout comme moi?"
C'est avec ces interrogations en tête qu'il décida d'utiliser des oiseaux qu'il gardait chez lui et qui avaient été dressés spécialement pour retrouver les membres de la Confrérie. A tous ses oiseaux il attacha le simple message suivant.
Citation :Je suis à Karad, par un miracle des dieux je suis de retour dans notre capitale. Je prie pour que ces oiseaux vous retrouvent. Si vous avez ce message, répondez moi immédiatement et dites moi ce qu'il en est de vous.Sa plus grande crainte était qu'il soit l'unique survivant. Que deviendrait-il si tout ses amis, ses frères d'arme et voyage, presque de sang, l'avaient laissés seul dans le monde des vivants pour festoyer aux côtés des Dieux? C'est dans un état de peur qu'il attendit une hypothétique réponse des compagnons du Roc.