Cundonya Lungumaitë
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Dans le silence de Korri, quelques intrus s'enfonçaient de plus en plus profond entre les arbres. Leurs troncs immenses étaient d'excellentes cachettes pour les plus curieux des habitants de Korri, mais également pour les traqueurs et autres pisteurs de la forêt. La végétation luxuriante des lieux offrait un magnifique spectacle aux quelques voyageurs avec le silence pour seul fond.
Pourtant, alors que des jours s'étaient passés dans ce silence, ce soir-là, quelque chose changea.
Loin, très loin au fin fond de Korri, des tambours se faisaient entendre.
Un roulement de tambour encore bien inconnu aux centaures et autres elfes. Un roulement lourd, grave, presque… oppressant.
Le bruit s'accentuait, comme si sa source se rapprochait, lentement, mais sûrement
Hrp : texte de Alba
Cundonya Lungumaitë
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La traversée de la forêt de korri du nord au sud aurait été une première pour les Centaures et Sylvains. Ils avaient espéré réussir et revenir chez eux avec moultes informations et connaissances.
Ils venaient à peine de s'enfoncer dans les bois depuis quelques jours que déjà les ennuis s'annonçaient. Bien qu'étant membre de race adepte de la Forêt, il fallait admettre que ces tambours ne pressageaient rien de bon, plutôt funeste même.
Au bruit martelé répondit le hullulement de la chouette. Le temps du combat arrivait et les feuilles seront tachées de rouge.
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L'attaque avait été fulgurante et mortelle.
Ils avaient profité du temps de pause pour se regrouper et avancer de nouveau. Ne sachant de quel côté ils arriveraient il était inutile de prévoir un plan de défense. La meilleure solution était dans le mouvement. Cundonya se plaça en 1ère ligne, enfin celle qui supposait.
Il ne put rien faire quand les 2 archers transpercèrent de flèches le pauvre Aioros. Immédiatement Priscilla lui envoya un soutien magique et il fonça vers ses cibles.
Il revint aussi vite en imitant le bruit du merle ce qui signifiait la fuite immédiate. Il avais repèré en plus des 2 archers, 3 mages et se doutait qu'il devait y avoir d'autres homme bête caché un peu partout.
Cundonya Lungumaitë
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Prenant un petit parchemin et de quoi écrire il inscrivit rapidement
Citation :Si vous lisez ce message c'est que nous sommes déjà loin au sud. Vous avez failli et les remords vous obligeront à vous trancher les veines dans la honte.
Il planta sa dague et le papier dans un arbre bien visible. Jetant un oeil vers le nord pour s'assurer que ses compagnons étaient loin, il se dirigea plein sud.
Son but principal était d'attirer les gardiens sur lui et donc assurer la fuite de ses amis.
Et s'il survivait. ... il arrêta de penser à autres choses que de se mettre en mode survie dans la forêt et pria les esprits de la Nature tout en se déplaçant suivant les règles de sa caste.
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Le silence était pesant, terriblement pesant…
En première ligne, Atalante bandait la corde de son arc, prête à décocher sa flèche. Derrière elle, la féline ne disait mot, préférant de loin le silence de la nuit à la cohue qui allait bientôt habiter tout le nord de Korri.
Les tambours, en fond, cessèrent finalement leur activité macabre.
Une première volée de flèche s'envola de l'arc de la première archère.
A sa droite, Simera tenait la distance, son œil ambré fixait sur l'horizon.
Elle leva la main ; derrière elle, d'autres attendaient. Les Gardiens des Ruines savaient. Ils observaient en silence, de loin bien sûr, mais en silence toujours…
Les tambours de guerre reprirent de plus belle.
Atalante jeta un regard à Simera qui passa devant. Son allure de grand félin lui donnait une silhouette svelte et élancée, tout en muscle et en discrétion. Elle était puissante, comme son père avant elle, héritière d'une longue lignée de chasseur.
Elle passa sa langue sur ses lèvres, étendit sa queue pour stabiliser son corps alors que sa pupille fendue en deux – à la façon des chats – apercevaient enfin au loin le centaure blessé et peu loin un elfe.
Elle banda son arc, et avec une précision digne d'un elfe des bois, si ce n'est avec plus d'application même, elle fit siffler la mort dans le ciel.
La flèche meurtrière s'éleva et retomba ; deux fois. La troisième flèche se perdit dans le vide, car déjà le centaure était au sol, gisant dans son sang.
Elle baissa ses oreilles et recula de trois bonds rapides, son pelage clair comme le sable se fondant malgré tout avec une certaine facilité dans la pénombre ambiante.
Elle émit un petit sifflement ; Atalante, plus loin, comprit.
Les minutes passèrent, et ce fut aussi long que la mort ou le sommeil à venir.
La forêt était de nouveau silence.
Nul n'aurait pu savoir ce que les Gardiens des ruines étaient en train de mijoter. Il n'y avait cependant plus de tambour, plus de bruits, plus rien… plus rien, sauf le silence.
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Sa course à travers la forêt continuait. Il avait beau effacer ses traces de temps en temps, il savait ses ennemis pas loin de lui. Son instinct le guidait car il ne connaissait pas ces lieux.
Lorsque la nuit fut tombe et qu'il était risque de s'enfoncer à travers dans l'obscurité la plus complète, il décida de se reposer. Cache aux yeux de tous il s'endormit en espérant que ses sens le préviendrai en cas d'attaque.
Hélas, il le trouvèrent.
Rapidement il bondit de sa cachette et couru en zigzaguant entre les arbres. Les sorts et les flèches, lancés d'on ne sais où, tombèrent juste à côté de lui. Continuant quelques heures pour mettre de la distance, il s'arrêta, fatigué. Il regarda à travers les feuilles et étudia sa position. Il avait sûrement dépassé leur village. Ainsi il avait fait la moitié du chemin. Mais c'était la plus facile et la seconde lui demanderait de puiser dans toutes ses ressources pour réussir.
Réussir ou survivre ? Les 2 étaient tellement liés. ..
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Atalante et Simera jouaient à deux, mais même contre un seul homme, les deux chasseresses peinaient. Leurs yeux étaient pourtant infaillibles, et leur flèche dure à éviter, mais l'homme courrait, et courrait sans cesse. S'il s'arrêtait, bien sûr, il mourrait ; mais il courrait bien vite et cela agaçait.
Finalement, elles arrivèrent, à deux, sur lui.
L'elfe était là, devant elles, camouflé, à peine.
« Ija etakono oar fer Ista'arutam » murmura Atalante.
« Ii eta earundi'imukayo ; Ii konemahe sona kerr » reprit en cœur Simera.
Une volée de flèche s'abattit sur l'elfe, tantôt d'Atalante, tantôt de Simera.
L'œil plus vif de celle qui vainquit jadis un esprit de terre lors d'une Chasse perçait souvent la garde de l'elfe, mais jamais sans pouvoir le mettre à terre. Les Gardiens des ruines s'impatientaient pour autant, grognant et sifflant. Azirmel et Endora, les deux chamanes, avançaient à leur rythme mais aucune magie de Korri ne s'était encore abattue sur le sylvain.
Dans toute cette histoire, et bien qu'Atalante sifflait de plus en plus, seule Simera jubilait. Elle aimait, comme tous les félins, que sa proie se débatte, fuit et se faufile entre ses pattes.
Tôt ou tard, pourtant, elle se lasserait, et le jouet, comme tous les jouet, se brisera sous ses doigts…
ça se passe un peu avant le dialogue.
Ce retour en Korri plaisait à Aioros.
En effet, et bien que selon toute vraisemblance Eltiri ne serait plus jamais la même après Le Galop Boisé, les chemins de cette foret avaient marqué Aioros par leurs incessants changements. Passant du bord de lac à la clairière puis au bois touffu. Chaque journée de marche était l'occasion de rencontrer plusieurs biopic et Aioros fut surpris par la présence d'orcs dans les lieux. Le combat fut bref et la Chevauchée Miséreuse étudia l'équipement et les reste de ces être qu'ils croyaient disparus depuis des ages reculés.
Une fois ces entre-faits accomplit, Aioros continua ses observations de la foret. direction sud.
la promenade se continuait paisiblement dans ce territoire réputé hostile (et non ignifugé !) lorsqu'Aioros entendit les tambours. C'est sûrement une fête énorme qui se déroule la-bas, se dit-il en dodelinant de la tête en rythme.
Il se mit à carrément se détendre à fond et entama une petite danse en prenant la tête de la petite troupe... il dansa ainsi pendant une bonne heure... et paf...l'évanouissement le frappa sous la forme de 5 flèches envoyées par il ne savait pas qui ni où ni comment ni pourquoi mais il était sur que ce n'était pas un ennemi commun et que surement quelque être supérieur était dans le coup. Il apprendra plus tard qu'il s'agissait de Simera Oeil-Fendu des gardiens des ruines.. redoutable guerrière et finaude avec ça...
Aioros fut trainé rapidement au temple bien évidement.
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La chasse continuait. Quelques jours de plus de survie dans cette Forêt qu'il commençait à apprécier de plus en plus. La densité y était moindre et la faune plus nombreuse. Une raison de croyance et de spiritualité sûrement.
Il avait dépassé la capitale, enfin le truc qui y ressemblait, depuis 1 jour ou 2. Il avait l'impression d'avoir vu quelques gardiens supplémentaire lorsqu'il tomba dans une embuscade. C'est à ce moment qu'un de leur archer réussi enfin à toucher. Cela ne gênait pas le guerrier d'avoir quelques blessures, ce qui le dérangeait vraiment, c'était les traces de sang. Profitant d'un petit lac il nettoyage ses plaies et les banda.
Une heure de course après il s'arrêta pour reposer son corps qu'il poussait à bout. Il se rappela alors le visage de ses poursuivants lorsqu'il réussi à inverser une seule fois la tendance. Il avait attendu qu'ils se rapprochent le plus possible et à ce moment il utilisa sa fiole de brume. Tout le monde fut plongé dans l'obscurité et les ténèbres.
Petite surprise qui lui permit un répit bien court mais suffisant pour ne pas tomber sous le nombre.
Au petit matin, sa sacoche pleine de plantes et fleurs, il continua de courir. Avec un peu de chance, les herboriste sylvains auront des présents pour la fête annuelle de son Peuple.
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La féline s'arrêta.
Ses yeux regardaient autour d'elle, mais la forêt était de nouveau silencieuse. Simera avait perdu. Atalante, elle, encore, suivait, mais la féline avait définitivement perdu la trace de l'elfe.
Elle jeta un regard en arrière ; Endora s'essoufflait, de même qu'Azirmel.
Atalante poursuivrait jusqu'à la fin, car elle était de ces femmes là, mais Simera, elle, s'arrêta.
De son côté, la chasseuse à la seule flèche avançait rapidement, observant toujours d'un œil méfiant le guerrier. Elle avait réussi à abattre un esprit sanglier ; elle arriverait à le descendre lui aussi.
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Le dernier arbre.
Ca y est. Il avait enfin réussi. Malgré les gardiens des ruines, il avait traversé la Forêt de Korri du nord au sud. Il avait bien rencontré d'autres guerriers, comme Bélial, mais ils avaient semblé trop occupé dans leur besogne quotidienne pour faire attention au Sylvain silencieu et à ses poursuivants qui l'étaient tout autant.
Vérifiant que l'endroit était sûr, il sortit son matériel d'écriture et planta sur cet arbre un message
Citation :J'ai réussi. Vous avez failli.
Entrainez-vous, dans un mois je reviendrai faire le trajet sud-nord.
Cette fois-ci, je vous préviendrai de mon arrivé.
Cundonya Lungumaitê
Enfin libre, il s'approcha de la rivière qui indiquait la fin du territoire des hommes bêtes.
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Atalante passa à côté de l'arbre d'où la sève coulait, tâchant le parchemin.
Les yeux de la Chasseresse glissèrent sur ce dernier, et elle eut un petit sourire, amusée.
Dans une langue barbare, qui n'était pas la sienne, Atalante murmura tout bas :
Tu n'as pu fuir que parce que je le voulais, Cundonya... La prochaine fois, tes jambes n'iront pas aussi loin.
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Le sole il se couchait à l'horizon et Cundonya sortit de la rivière. Devant lui s'étendait la Forêt de Korri. De nouveau.
Il trouva vite un petit bosquet pour se camoufler car de 3 points différents il voyait des ennemis. Attendant le moment propice il se dirigea silencieusement vers l'ouest et passa les premiers arbres.
Bien entendu il regretta de devoir retourner ici au vu de la situation. Les pourparlers avaient échoués et il se doutait un peu que la guerre devrait bientôt se déclarer entre les royaumes. Mais il tenait toujours ses promesses, ce pourquoi il était de retour.
Par contre il n'y avait pas la fête d'eltiri et les hommes bêtes devaient sûrement être en guerre à l'heure actuelle. Tant pis, il ferait avec. Si tout se passait bien il pourrait souffler de son cor après demain. Il souhaitait que les chasseurs sachent qu'il était de retour.
Cundonya Lungumaitë
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HRP pour souffler dans le cor à porter de la capitale homme-bête :
Citation :Le 08-03 à 20h 55m 00s Cundonya Lungumaitë s'est déplacé en X=12 et Y=64 dans Ecridel - Sud Est
Le 08-03 à 20h 54m 41s Cundonya Lungumaitë a utilisé Appel à l'aide sur Cundonya Lungumaitë
Une légère plainte grave se fit entendre, proche, mais déjà étouffée par les arbres. Puis il put entendre les ailes des oiseaux alentours claquer toutes en même temps dans un grand ensemble d'envolant pour se reposer un peu plus loin, quelques piaillements, et plus rien.
Var'Staën se releva et délaissa le buisson de baies qu'il était en train de piller, puis regarda vers le sud. Il regarda d'un regard digne d'un aigle, flaira d'un odorat digne d'un renard, et avança aussi silencieusement que son totem loup. Rien. Plus rien ne venait du sud, si ce n'était une légère brise. Mais il savait qu'il y avait quelque chose d'autre. Il n'y a jamais que la brise, en Korri.
Alors il rebroussa légèrement chemin, méfiant, et demanda aux animaux qu'il croisa. L'on pouvait se cacher d'un homme, mais seuls les Holdars pouvaient se dissimuler de toute la faune. Nord-Ouest. Var'Staën reparti alors vers le bosquet touffu au nord. Puis vit un mouvement à la limite de son champ de vision, allant vers le nord.
Il fit un sourire en coin. On ne se cache pas aux druides, en Korri. Pelethor était un grand bosquet d'arbres, parait-il. Korri était alors un terrier sombre, et l'on ne peut duper ses occupants.
Cundonya Lungumaitë
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Rapide. Rapide et silencieux, tel était l'elfe. Var'Staën avait failli ne pas le voir venir. Il le suivait de loin depuis un bon moment quand un mouvement dans les fourrées attira son attention. La rencontre arrivait.
Il se détendit et lança au buisson :
- "Bonjour, Cundonya. Tu ne devrais pas faire autant de bruit, il y a dans ces bois des choses que l'on ne voudrait pas réveiller..."
Mais l'elfe ne répondit pas comme il l'espérait, et bondit dans sa direction, tout en changeant d'arme, prenant une grande épée menaçante. Cependant, le druide était un homme-bête, un loup... Et les loups sont agiles, aussi agiles que les elfes. L'elfe avançait, il reculait aussi rapidement, restant à distance.
- "Stop ! Je ne veux pas te faire de mal..."
L'autre lui répondit :
- "Moi non plus, je veux juste traverser."
- "Sortir son arme pour dire ne pas vouloir faire mal, c'est assez bizarre.
Je t'ai vu, sur la Loreline. Je ne sais pas si toi tu m'as vu, mais je n'ai pas pris part au massacre. Et j'ai entendu dire que les elfes ne sont pas aussi fanatiques que les centaures. J'espère ne pas avoir entendu de mensonges ?
Crois-tu vraiment que je serais resté à l'écart si je voulais te tuer ? Cela fait un moment que je t'observe... Tu ne te perds pas en Korri, et la forêt est pourtant bien différente de Pelethor."
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Ecoute moi, loup. Les temps ont changé depuis peu et nous n'y pouvons rien. J'ai déjà discuté avec des hommes bêtes et des hélions auparavant, mais maintenant nous ne pouvons plus le faire.
Je ne compte pas te tuer, ne t'inquiète pas. Mais si je sors cette lourde lame c'est pour être sur que tu transmettras le message suivant : tu diras à tes maîtres que la forêt de Korri n'est plus un endroit sur à présent. Vous êtes les enfants de la vie mais nous sommes ceux de la forêt. J'ai traversé, je traverse et traverserai cette forêt comme bon me semble.
Mais je ne suis pas une menace, je ne suis que le premier d'une longue série de Sylvain qui viendront profiter de cette belle forêt. Je vois à ton expression que tu te demandes pourquoi faire cela. C'est simple, vous avez des amis scorpions. Vous pouvez être fier d'être loyal envers eux, mais le sont-ils ?
Bien, je ne vais plus m'attarder. Je te souhaite une bonne continuation et dommage que nous nous ne soyons pas croisé plus tôt."
S'avançant vers le druide qui ne semblait pas réaliser ce qui se passait, Cundonya le larda de 2 larges coups d'épées. Puis il s'enfuit dans la forêt.
Cundonya regretta que le monde s'embrase car il était sur que les hommes bêtes avaient leur place dans la communion des êtres de la forêt. Pourquoi avaient-ils choisis comme allié un peuple aussi sournois et lâche que les hélions. Cela resterait surement un mystère pour lui.
Il l'avait pris par surprise. Le jeune druide ne s'y était pas attendu, malgré le fait que c'était bien un elfe qu'il avait devant lui, et non un frère Kori. Mais il avait espéré que celui-ci le vois plus comme un défenseur de la forêt que comme un peuple ennemi.
Cependant, l'elfe ne lui avait pas fait si mal que ça. Juste deux coups quand il aurait pu en faire plus, deux coups voulant le dissuader de le poursuivre et devant le retarder si cela n'était pas suffisant. Mais vouloir retarder un Homme-bête en le blessant n'était pas très malin, et peu efficace au vu des capacités de régénération de cette race, et les loups sont de loin les plus endurants.
Mais Var'Staën fut plus surpris par les paroles du chef elfe que par son acte. Pensait-il vraiment qu'une simple déclaration de quelques hauts placés changeait tout ? Pensait-il vraiment que tous les Hélions étaient sournois ? Et surtout, pensait-il vraiment qu'il pouvait mieux connaître la Forêt que ses enfants ?
La forêt de Korri était un endroit mystique et un peu étrange, fortement lié aux esprits de la vie et aux esprits élémentaires. Là, il n'était pas rare de croiser un animal fantasque, chimère des différents aspects des lieux.
La forêt elle-même vivait, guidée et protégée par ces créatures. Les plus simples le faisaient avec juste leur instinct, mais d'autres étaient de véritables consciences malicieuses.
Comme pour répondre à l'appel de l'archidruide Var'Staën, les sentiers parcourus par le coureur des bois elfe furent tordus par l'énergie mystique d'un esprit de la forêt. C'était semblable à la magie des "Chemins secrets" des coureurs des bois ou des enchanteurs sylvains. Nul choix que de s'engouffrer et découvrir l'endroit.
Une agréable clairière se découvrait, l'herbe verdoyante était arrosée par un ruisseau qui prenait sa source au milieu même de l'endroit. Des majestueux cerfs se présentaient, curieux des intrus. Ces daguets, faons et autres biches montraient un détail surprenant : ils se couvraient d'un imposant manteau de mousse et leurs bois étaient plus couverts de champignon que le sagittaire Aioros.
Derrière, le gardien des ruines murmura quelques mots au loup :
![[Image: 90988.png]](https://royaume-andoras.net/images/icones/v4/90988.png) " Le bosquet odorant, l'habitat d'un puissant esprit de la nature, terrain de chasse lors de la fête de l'amitié... les créatures ici sont venues à bout des chasseurs."
Rien de bien encourageant... et ils devaient avancer dans cet endroit. Cundonya ne pouvait prendre le risque de se jeter sur les haches de Tavin tant que celui-ci était sous les effets de la magie.
[---]
- "Alors, Wismo fasse qu'ils viennent également à bout de cet elfe. répondit-il au Gardien. Il avait entendu quelques bribes de récits des membres de la Camarilla étant venus ici, et en tant qu'archidruide il se devait de connaître tous les recoins les plus notables de Korri, mais y être réellement était une autre histoire.
Il avait décidé de continuer à suivre l'elfe. Peu après leur courte "discussion", Var'Staën avait pu voir une allure de bête sauvage arriver à grande allure du sud : Tavin le Gardien des ruines était le poing de Wismo et l'esprit vengeur d'Estalia, et il était en chasse.
Quand il arriva au niveau du loup -ayant parcouru d'une traite la distance les séparant de Jada, quand le druide mit 3 ou 4 jours-, ils furent près d'un point d'eau, et, à son ouest, d'un marais. Va' aperçu un Corbeau près des marais, en prises avec un moustique géant. Il allait mal, et le jeune druide le reconnu à son masque : Ralrofull, le chaman des Souffleurs de rêves, guilde de 3 de ses amis. Il se dirigea donc vers lui, mais ne put que lui dire qu'un elfe était dans les parages : celui-ci arriva de nulle part et les doubla, laissant au passage une large estafilade de sa lame sur Var' et le corbeau... Coup fatal pour ce dernier, qui s'écroula au sol, sans comprendre ce qui se passa.
Le jeu était donc terminé. Et le Fils des arbres courait vers un obscur bosquet, croyant y voir une réplique de Pelethor, quand il s'agissait de l'abri d'un puissant Esprit.
Grande fut la surprise et la confusion qui s'empara du loup.
Se fut-il trompé ? Porté par les apparences, aurait-il pu avoir mauvais jugement, fausse interprétation des signes de Wismo ? Pourtant, c'était bien cet elfe qui venait les défier jusque chez eux, qui avait répondu à Var'Staën par des coups d'épée... En était-il si sûr ?
Le Fils des forêts avait passé l'épreuve avec succès. L'Esprit ne l'avait pas tué. Il ne l'avait même pas retenu.
A peine le Gardien et le druide furent-il entrés dans le Tertre qu'un flot d'odeurs enivrantes envahirent leurs narines. Mais ils n'étaient pas venus pour ça. Ils étaient venus pour l'elfe.
Seulement... Celui n'avait pas foncé tête baissée dans le bosquet, et n'était même pas non plus ligoté par une multitude de ronces et autres racines.
Il était là, devant eux, hésitant sur l'attitude à tenir face à cet endroit, et parfaitement libre. Le Loup ne sut sur le moment que faire, mais Tavin arriva à sa suite, et sans hésitation porta un coup à l'elfe puis le bouscula sur plusieurs mètres : il l'envoyait vers les drôles de cerfs à tête de souche moussue.
Et au moment où les ongulés relevèrent la tête et commencèrent à approcher, Cundonya gémit de douleur -la lame du Gardien puait encore la magie-, mais d'un mouvement brusque et imprévisible, se rua vers le passage par lequel ils étaient entrés... Contre toutes les attentes du druide, celui-ci ne s'était pas refermé, et rien ne vint empêcher l'elfe de sortir.
Mais où donc s'était-il trompé ? se demandait-il à nouveau en sortant à sa suite. La visite de ce lieu féerique sera pour un autre jour.
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