Le Royaume d'Andoras

Regardant une dernière fois son tableau couvert de représentations plus ou moins ressemblantes des principaux suspects et complices dans l'affaire qui avait prit rapidement le nom "d'affaire du siècle" dans la presse poubelle des semaines précédentes, Aioros, votre humble serviteur, fit la moue.

Les lèvres toujours pincées vers l'avant, il grommelait entre ses dents en trépignant de la croupe :" c'est énooorme !" aurait put entendre un témoins s'il y en eut.

La chaine de traitrises qui avait conduit à l'assassina du Roi était longue, mais de récents développements dans l'enquête sur le meurtre du Roi ne laissaient guère de doute sur chacun des protagonistes de ce massacre inutile et sanglant.

Se dirigeant vers Mitriath, Aioros s'apprêtait à faire de grandes scènes dans le palais royal.

Indéniablement la punition infligée aux hommes-bètes pour leur alliance maudite avec les barbares du désert avait poussés certains à vouloir se venger de ceux parmi les centaures qu'ils pensaient être les instigateurs de l'Eltiri Vohs Kaldora Naahril.
Aussi la vraie cible de ceux-ci était Thlin Adihl Alméria. Sénéchale disparue de La Chevauchée Rédemptrice. Regrettée de tous et perdue à jamais.

Le Galop Boisé résonnait encore dans les tréfonds de l'âme d'Aioros et ses récentes conclusions portaient son enquête en territoire elfe. Outre les curiosités locales, Aioros poursuivait l'espoir de trouver celui qui possédait les dernières clefs de son investigation.

Un certain Alnùr. Fourgueur de bagues et comploteur en chef d'une faction dissidente de l'échiquier politique sylvain.

Les assassins avaient pu se transformer en elfe. Il fallait savoir comment !

Que la mort du roi fut planifiée ou non, la garde de Nael détenait un traitre patenté et muet comme une carpe. Seule l'ignominie la plus malsaine associée à la brutalité la non moins plus menaçante permirent de le déstabiliser suffisamment pour qu'il admit être un rejeton d'Alnùr.

Le seul détail suffisamment significatif qu'Aioros craignait désormais concernant ce traitre était sa qualité de diplomate. Qualité certes émoussée par les récents aveux de ce qu'il faut bien appeler un agent double !

Monsieur le diplomate en mission pour la reine qu'en fait il combat. Monsieur Daelin, d'une maison noble de Mitriath, qui se tait quand un centaure l'interroge mais qui assiste hélions et hommes-bêtes lorsqu'ils trucident nos héros !

Sentant la moutarde lui monter au nez, Aioros essaya de trouver encore une fois le sommeil.
Le palais était en vue et les flammes au centre du bivouac dansaient dans la pénombre nocturne que l'enchevêtrement des branches de Péléthor la silencieuse renforçait.
Demain je me présente à la reine et je lance une expédition pour débusquer et interroger cet Alnùr pensa Aioros en ratant une nouvelle fois son rendez-vous avec le marchand de sable.

C'est avec un bonheur non dissimulé et par les berges paisibles de la Loreline seulement perturbées par le bruissement lointain des habitants innombrables de la forets, qu'Aioros pénétra dans la majestueuse et impressionnante anarchie verte de Mitriath.

Comme il était déjà venu il ne se perdit pas trop et réussi à passer les ponts après s'être seulement fait délester de vingt-cinq pièces d'or pour une flèche soi disant paralysante par le marchand local qui en avait un stock semble-t-il illimité. Curieux, il l'essayerait tout de même la prochaine fois qu'il tenterait d'apporter l'éclipse sur le soleil maudit.

Emporté par la foule la fougue de ses jeunes compagnonzégnones, pauvres orphelins de guerre qu'il avait bien été obligé de recueillir vue l'ampleur des pertes dans cette guerre inévitable et qui en fait avait été déclarée il y a bien longtemps par ceux dont on ne doit pas prononcer les noms, Aioros franchit les porte du palais au grand gallop et nul ne tenta de l'arrêter lorsqu'il s'approcha au plus prêt de Silmareïn.

Andorassement, la reine daigna signifier au centaure qu'elle jugerait de ce qu'il dirait.

Relevant la tête et regardant sans ciller au centre du regard de Silmareïn, Aioros exposa les faits, espérant que la dirigeante comprenne quel allié il était.
.

La reine écouta avec attention les paroles du centaure. Elle fut surprise de connaître le subterfuge des hélions qui leur a donné le passé droit à la capitale centaure. Même si Miléus avait relaté les événements, il avait omis certains détails concernant cet Alnur. Elle le connaissait à travers son impétuosité.

Alnùr ne m'est hélas pas inconnu. Cet ancien général Sylvain a démontré plus d'une fois sa bravoure au combat et sa férocité n'a d'égal que son ingéniosité. Malheureusement il a maintes fois usé de méthodes extrémistes et cruelles envers les ennemis. La torture sadique en est un exemple....
Eriador a eu vent de ces travers et n'a eu d'autres choix que le destituer de ses fonctions. Je n'avais pas de nouvelles de lui et de ses fidèles jusqu'à maintenant.

Je suis surprise que cet elfe très raciste se soit acoquiné avec des hélions. Je doute qu'il ait favorisé l'infiltration de nos ennemis.... Êtes vous sûr de ce que vous avancez ?


Je ne suis certain que d'une chose : Daelin votre diplomate est de connivence avec Alnur. il aurait pu me dire ce que vous venez de me dire. Or il s'en est bien gardé.

D'autre part et je suis formel : les quatre faux elfes portaient tous un anneau que l'un d'eux a abandonné en signature de son méfait. Ces anneaux sont le signe de reconnaissance des fidèles d'Alnur.

Son implication dans la transformation en elfes des assassins n'est pas prouvée. Mais c'est là ma seule piste.

Toute aide sera la bienvenue.

aioros s'inclina de nouveau.


Je vois... Les hélions devaient déjà être métamorphosés lorsqu'ils ont rencontré Alnùr. Mais que cet extremiste leur est accordé aussi rapidement confiance m'interpelle.

Je soupçonne un échange de bons procédés, les hélions infiltrés ont du promettre ou réaliser quelque chose en retour. Intrigant.

Si Daelin est de mèche avec Alnùr, les assassins du souverain centaure ont profité des contacts de ce dernier pour pénétrer dans la capitale centaure. Toutefois, pourquoi Alnùr aurait orchestré la mort du roi Mélénaüs ?


C'est certainement pour se débarrasser d'un roi modéré et compétent. Espérant que la haine de mon peuple grandisse et que nous nous jetions dans la bataille aveuglés par la rage.

Mes frères d'armes m'ont indiqué avoir aperçu Alnur aux abords de la cave des herbes folles.

Permettez moi d'aller le trouver afin de l'interroger et au pire de l'emprisonner pour un interrogatoire plus poussé.



Faites donc, et sachez que des mystères entourent cet individu. Je vous saurais gréer de le maintenir en vie durant l'interrogatoire.


Aioros parti donc vers cette curiosité de la banlieue de Mitriath qu'était la Cave de Herbes Folles ...

C'est après avoir bien ratiboisé les fonds, les tréfonds, les coins et les recoins de la Cave des Herbes Folles que la maigre troupe que formaient Aioros, Mulasse et Tagaclop se posa deux trois questions... qui était ce type qui les envoyait chercher sa femme en nous en vantant la plastique ? se demandait Mulasse. Les elfes sont-ils si libres de mœurs que ça ? interrogeait Tagaclop en direction d'Aioros qui répondit :

" N'aie crainte Tagaclop. Prie la déesse et éloigne de ton esprit les idées fausses." Aioros marqua une pause et stupéfia le jeune guerrier de la lune lorsqu'il ajouta :
" Tagaclop. Mon frère. Tu devrais plutôt te demander comment allons nous survivre ces prochaines lunes. Nous approchons du front et il n'est pas improbable que nous tombions de nouveau sur des hélions sylvainomorphes ou sur un piège d'Alnùr...
Cependant rassure toi. Notre enquête vient d'avancer et je pense que nous l'avons justement trouvé cet Alnùr. La cagoule à l'entrée de la cave est Alnùr. C'est obligé ! Fort peu satisfait en revanche par sa tirade, Aioros reprit ses sérénades lunaires mentales alors qu'il approchait d'un banc de thons. Le roi défunt lui en avait demandé. Pour préparer le fameux thon au cèpes . Au mépris des nuées d'orphelins affamés qui vivotaient dans les faubourgs de Nael. Un plat pour le roi qu'ils disaient...

Après s'être perdus puis égarés dans les tréfonds de la foret dît de Péléthor, Aioros et ses camarades croisèrent la route d'une druide sylvaine nommée Linuviel Finduilas qui leur indiqua rapidement la présence de l'assassin du roi non loin du petit groupe.Mal caché dans un buisson sans feuilles, l'hélion fut rapidement blessé et rendu impotent par la petite troupe. Néanmoins Aioros essaya d'interroger le barabre :



Farouk était certes en mauvaise posture.

Une elfe et deux centaures ne sont jamais une rencontre agréable pour un hélion solitaire. D'autant plus lorsque cette rencontre se déroule si loin en territoire hostile.

Après lui avoir décoché trois traits, l'un des centaures - une grosse boule de graisse répondant au nom d'Aioros - s'adressa à lui.

- Farouk, dis moi ou il se trouve et je ferai un geste.

L'assassin semblait surpris par cette question. il ne s'attendait pas à ce que sa découverte donne naissance à une discution. A dire vrai, il ne s'attendait guère à autre chose qu'une mise à mort en bonne et due forme.
Quoi qu'il en soit ce début de conversation était providentielle pour l'assassin. Elle lui permettrait de gagner un peu de temps, de reprendre des forces et pourquoi pas lui permettre de s'enfuir.

Farouk racla sa gorge, cracha une gerbe de sang et se redressa de la posture la plus fière que ses forces lui permettaient en son état pour répondre au centaure.

- Je ne vois pas de qui tu parles centaure. Je serais ravi de pouvoir t'aider à coopérer si toutefois je connaissais le nom de la personne recherchée.

En attendant la réponse à sa question, Farouk en profita pour extraire lentement une fiole de sa tunique. Ses gestes étaient prudents et lents afin de ne pas provoquer ses agresseurs. Il porta la potion à sa bouche et la bu d'un trait.

Aioros toisait le rejeton de Solaris de la tête aux pieds pendant qu'il essayait de soigner ses lourdes blessures.

Puis il répondit :

"Je parle de celui qui vous a mis en contact avec le diplomate elfe Daelin : Alnur !
Et d'ailleur puisque tu parle une langue civilisée, comment vous êtes -vous transformés en elfes ?"




Deux nouvelles attaques venaient de frapper l'hélion et un nouvel assaillant centaure venait de faire son apparition. L'assassin accueilli d'une grimace la douleur que lui causa cette magie primitive.

- Je suis prêt à coopérer, je te l'ai dis. Je connais cet Alnur et je peux t'indiquer son repère. Je connais également nombre de réponses aux questions que tu dois probablement te poser. Mais tout cela, je ne le ferais pas gratuitement. Le prix de mes renseignement, tu t'en doute probablement, sera ma vie. Je porte une grande importance à celle-ci et je souhaiterais la conserver.

Farouk marqua à nouveau une pause, observant la réaction du centaure. Après quelques instants, il reprit.

- Es-tu prêt à payer ce prix ?

- De tes réponses dépendra ma décision. Les orphelins qui m'accompagnent te laisseront en paix si tu parles maintenant. répondit Aioros.


Un rictus se dessina sur le visage de Farouk.

Le centaure n'avait aucune intention de laisser l'hélion repartir en vie, cela semblait évident. Il ne cherchait qu'à soutirer le plus d'information possible de son ennemi avant de l'abattre. Dans ces conditions, l'assassin n'avait aucune intention de collaborer.

- Je crains que cela ne fonctionne pas comme cela. Je peux vous mener à Alnur, cela je peux vous l'assurer. Je peux également répondre à vos questions en chemin en signe de ma bonne foi. Cependant si je parle maintenant, en l'absence d'engagement de votre part, et si je vous livre les informations dont je dispose, quelle aura alors la valeur de ma vie à vos yeux ? Aucune, je le crains.
Je dois donc obtenir de votre part votre parole que vous et que vos compagnons me laisseront repartir libre et en vie. Je ne me contenterais pas d'un "peut-être" ni d'un "nous verrons". Je me contenterais de votre parole, cela est peu mais cela fera l'affaire.

Comme à son habitude, Farouk marqua une pause avant de conclure.

- Si vous n'êtes pas prêts à échanger ma vie contre celle d'Alnur alors tuez moi sur le champ. Je vous souhaiterais alors bonne chance pour retrouver cet elfe fêlon seul. Vous en aurez besoin !





une fois de plus Aioros se confrontait à un être retord et veule....Il fit un prière en direction de la lune et s'adressa derechef au séide solaire :

" Petit malin. Tu pense que sauver ta peau est un meilleur sort que la mort ?
Sache que si je ne met pas fin à tes jours, tu pourrira dans nos geole. Sache que la famine qui touche mon peuple ne nous permetra pas de te nourrir convenablement. Sache également que nous ne pardonons pas ton crime.

Seul ton honneur est en jeu. Ta vie, si tu appel ta triste existence ainsi, est déjà finie."

" Parle et j'honorerai ta mémoire malgré tes crimes !"


Après un silence pesant, Aioros perdit patience et affuta ses javelots afin de montrer au maître assassin qu'il allait bientôt l'achever.


Farouk s'exprima dans un rale :
- Si je comprend bien, que je parle ou que je me taise, mon sort est scellé. Vous comprendrez donc que je n'ai guère d'intérêt à vous aider. Je vais donc tenter ma chance et je vous souhaite bon courage pour trouver le félon que vous recherchez. Je doute cependant que cela ne soit possible sans mon aide.

Bonne chance, donc.


Il était trop tard, Aioros venant de lui transpercer le corps à sept reprises.




HRP : Merci à toi Farouk. Même si Aioros à perdu patience, "merci pour ce moment".

Le perfide Farouk était passé de vie à trépas et Aioros et ses compagnons se sentaient légés à l'idée d'avoir vengé une partie de l'honneur du roi défunt.

Les propos de l'assassin n'avaient pas ébranlé la détermination de l'enquêteur et celle-ci fut bientôt récompensée.

En longeant le bout du monde, Aioros découvrit un passage mystérieux vers un endroit isolé. Ni une ni deux il s'y engouffra et ce qu'il y découvrit lui réjouit le coeur :

un petite maison elfique avec une pancarte indquant le nom de son propriétaire. Un certain Alnùr.


Perdant quelque peu son flegme, Aioros s'approcha d'un feu de camp auprès duquel une silhouette sombre semblait préparer des grillades de croco.

Aioros était parvenu à trouver le général renégat.
Il resta un instant silencieux avant de déclarer :

Alnur,
Voici des lunes que je te cherche.
c'est incroyable le nombre de gens qui te connaissent.
Je me prénomme Aioros et je viens mandaté par les autorités centaures et sylvaines afin de t'interroger.
Sera-tu bavard ou muet ?




Tagaclop franchissait les buissons entourant le campement de fortune de l'ex général

Voilà une demeure bien sobre pour quelqu'un de votre rang, et bien isolée...

Cela dit, si vous cherchiez à vous faire oublier, ce n'est guère une réussite, on ne parle que de vous aux quatre coins de la région.

Mulasse enchaina :

Si vous pensiez pouvoir griller vos brochettes sans être dérangé, c'est rappé !

**

Citation :Alnùr observa les centaures et les salua d'un hochement de tête, préférant garder le silence. Les différents agissements des centaures n'eurent guère d'effets sur lui, hormis un signe de la main en direction de la maison.

De longs moments passèrent avant que l'elfe ne daigne ouvrir la bouche. Il leva les mains en signe de paix mais l'oeil aguerri d'un archer pouvait apercevoir les mouvements des mains et comprendre leur signification : au moindre geste hostile, les trois centaures seraient criblés de flèches.

[b] Je vous salue, centaures, et permettez moi de vous laisser vous reposer dans ce modeste endroit avant de reprendre la route.

Je suis surpris que mon nom soit évoqué partout dans le royaume, alors que je vis ici en ermite. Serait-ce ma réputation volage qui vous attirer ici ? Dois-je vous prodiguer des conseils en matière de séduction ?

J'ai ouï dire que les centaures étaient fidèles, je doute que vous affectionnerez mes moeurs.

Si le ton était amical, la demande de quitter les lieux était assez claire.

**

du tac au tac Aioros pris soin de parler franchement :
Venta noble Hermite.
Ton invitation me remplit d'aise et permet moi de te féliciter pour avoir su garder de bonnes manières avec les voyageurs. Je ne saurait mieux dire en te faisant part directement et séance tenante de la raison profonde qui me pousse en ces lieux à cette heure devant toi.

laissant passer le temps, Aioros prit soin de s'attarder nonchalamment autour de la cabane du mystérieux traitre désigné avant de reprendre d'un ton ferme mais stupéfiant de franchise et de conviction

J'ai besoin de savoir une chose assez curieuse.
Aioros fouille dans ses poches secrètes pour en sortir l'anneau trouvé sur Daélin

Pouvez-vous me renseigner sur ce morceau de métal insignifiant ?

Je précise, et pour que vous ne vous trompiez pas dans vos réponses, que je suis le Stihld Des'Thlin, le héraut de l'accouplement d'Alista avec Alétheria, j'enlève ce plastron de guerre et te béni ainsi que mes compagnons et la forets alentour, ses habitants et ses peuples ainsi que ton hospitalité. Quelle soit récompensée sur Andoras comme sur Terre.

Se reposant carrément après avoir autant parlé,
Aioros s'assit sur le péron du cabanon.


**

Citation :L'elfe sourit, le centaure tentait une intimidation à coup de titre pompeux et éloge religieuse mal placée. Si le sagittaire cherchait à l'amadouer par des flatteries, Alnùr n'en eut cure.

J'imagine l'accouplement d'Halista et d'Aletheria, et j'avoue que mes sens s'emballent... Ne croyez-vous que nous parlons d'alliance avant d'évoquer une quelconque fusion physique ? Les hérauts semblent choisis pour leur talent comique.

Il laissa échapper un rire avant de poursuivre avec un regard sévère.

Et si vous me précisiez la raison de votre venue ?

Ce qui est sûr, c'est qu'on ne s'est pas tapé les trois quarts de la région à te chercher pour t'écouter divaguer sur ta libido !

Cet anneau, tu le reconnais ou pas ?

Citation :L'elfe soupira.

Je l'ai déjà vu une fois ou deux. Mais vous n'avez pas répondu à ma question.

Et bien nous cherchons à identifier cet anneau, comme vous l'a expliqué le Stihld Des'Thlin. Un groupe d'elfes nous a indiqué que vous sauriez sûrement nous renseigner quant-à sa provenance et son utilité.

De bien étranges événements ont eu lieu récemment par la grande forêt. Peut-être que cet anneau pourrait aider à éclaircir des mystères qui pourraient bien s'avérer de réelles menaces pour nos peuples.

Citation : Malheureusement, je ne vois pas comment vous aider.

Cet anneau me semble étranger, et la coïncidence pour la lettre A me désigne tout responsable. Pourtant, j'ai bien peur que vous vous fourvoyez. Interrogez le propriétaire de l'anneau me semble une bonne piste ! Il doit sûrement posséder des renseignements sur ce commanditaire ou tout autre personne de la sorte.

L'elfe fronça un sourcil, indiquant que sa piste pourrait être la bonne.

Ecoute moi bien Alnùr.
Même dans ta sollitude tu as du entendre parlé du meurtre de notre roi. par un groupe d'assassins hélions et homme-bêtes.
Les questions que je vais te poser sont étranges mais s'il te plais cesse de tergiverser :

Te souviens tu de ta rencontre avec une petite troupe de 4 jeunes elfes des bois ?


Bien des elfes sont de passage par ici, pour des raisons diverses. Je ne peux donc répondre à ta question avec ces maigres informations...

Quant au meurtre de votre roi, il me parait difficile de ne pas être informé. Les hélions sont fourbes et ne méritent que la mort. Une telle infamie n'a pas pu être commise sans laxisme de notre part !

Je te parle de jeunes elfes au nombre de 4 qui t'ont berné. Toi Alnùr, tu a été berné et tu a commis l'erreur de ta vie en aidant dans leurs démarches ceux que tu as semble-t-il hébergé ici même.

après une pause, Aioros reprit son récit acerbe mais sincère :

te souviens-tu d'une elfette aussi dénudée que bien faite, et de ses suivants sauf un qui était le chef et dont la blondeur des cheveux rappelait Titus ?

Te souviens-tu Alnùr ? le Stihld Des'Thlin ne juge pas, souviens-t-en et prononce les mots.

Aioros avait prit un air grave et ses compagnons savaient ce qu'il se passait : Aioros était entré en transe et alors que sa bouche parlait son esprit récitait l'aléthériale au grand complet.

Citation :Le centaure détaillait abondamment un groupe de quatre elfes, qui auraient une discussion avec lui. Surprenant qu'il apporte autant de détails à une scène qui semblerait ne pas avoir connu.

J'ai bien rencontré le groupe que vous me décrivez, mais il semblerait qu'il y a erreur sur les personnes. C'était des provinciaux... Et ils m'ont demandé le chemin de Mitriath.

Nous avons échangé nos rumeurs le temps d'une soirée, avant qu'ils ne reprennent la route vers leur destination. Quel mal y-a-t-il à cela ?

Les questions étaient à sens unique, et le centaure, incisif, n'apportait pas de justifications à son déplaisant interrogatoire. Alnùr estimait que ce procès verbal n'avait que trop durer.

Se sachant sur la brèche, Aioros poursuivit néanmoins et reprit d'une voix qui n'était plu tout à fait la sienne . on entendant une deuxième voix lorsqu'il parlait.

Parle-moi donc de ces rumeurs dont les échos sanglants retentissent jusqu'aux sommets des voutes de notre palais violé.

Citation : Des rumeurs sanglantes ? Vous croyez que c'est la jungle dans la province ?

L'elfe eut un petit rire avant de poursuivre, gardant son calme du mieux qu'il put.

Ils avaient un accent bien prononcé que je n'avais jamais entendu, et n'avait pas l'air de connaître les dernières informations de Mitriath. A croire qu'ils vivaient dans leur arbre.

Toutefois, leur animosité envers les hélions m'a plu.

tu aurai mieux fais de faire confiance à tes oreilles plutôt qu'à tes yeux, Alnùr.

Je ne sais comment ils ont fait, mais ces elfes à l'accent inconnu étaient en réalité trois hélions et une femme-bête transformés par magie en elfes sylvains.
conscient de lâcher une bombe, Aioros scrutait la réaction de l'hermite

Citation :L'elfe grinça des dents et ses yeux laissaient transparaître une colère intérieure. Comment pouvait-il avoir été dupé de la sorte ? Quel stratagème avait-il employé ?

Il avait eu lors de cette rencontre une étrange impression, mais l'avait refoulée. Peut-être est-ce leur vision commune ou l'accent provincial qui l'avait séduit, il avait répondu à bien des questions que ces petits curieux posaient.

Il avait trop parlé. Il avait été manipulé. Il fallait réagir.

Le roi centaure avait succombé et bien qu'Alnùr l'accusait de laxisme, il n'avait pas voulu sa mort. Et surtout pas de la main d'hélions. Même si cet événement assurait de puissants alliés, il ne l'avait pas souhaité.

Si sa réponse était calme, le ton trahissait une colère froide.

Certains se sont fait trucider par le Stihld Des'Thlin et ses frères d'armes, d'autres courent encore la campagne à l'heure ou je te parle.
Comment on-t-ils pu berné un guerrier tel que toi ?
L'important maintenant est de trouver les commanditaires de cet assassina. Et également de trouver le mage qui les a transformé en elfes !

Alnùr, ton aide est impérative dans nos recherches !

Citation :L'elfe garda ses lèvres serrées. Une réponse précipitée pouvait avoir de fâcheuses conséquences et mettre en péril son confort... ou de ses amis. Il devait préparer un plan pour rendre la monnaie de leur pièce aux hélions.

Je n'ai aucun renseignement supplémentaire à vous donner, je n'ai pas éclairci le mystère qui planait sur ces usurpateurs. Mais la métamorphose en elfe a une origine toute trouvée, l'alchimie est responsable de bien des choses...

Le nombre d'alchimistes capables de cette transformation ne devait pas être légion.