Le Royaume d'Andoras

Version complète : Rencontre sauvage
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Phrèdarya

Sortant de Jada, Phrèdarya ne mit que peu de temps à se mettre sur ses gardes, débutant sa vie d'aventurière et n'ayant qu'une faible force physique elle ne se sentit pas à son aise à l'extérieur. D'ailleurs, des bruissements l'avaient interpellée bien rapidement, ses oreilles rousses remuèrent dans tous les sens tandis que ses yeux s'étaient mit à briller tant elle était angoissée. Au bout de quelques minutes, son regard avait enfin fini par se poser sur un jeune homme aux cheveux blancs.. Réservée et méfiante elle avait prit le choix de reste discrète, n'engageant pour le moment, aucune conversation.

Elkan

Voila que la nuit était tombée depuis bien des heures.
Je reniflais les alentours avec l'odorat précis dont j'étais doté par hérédité. Mais rien, quelques nuances de lichen ,de pins et de mousses arboricoles venaient me titiller les naseaux sans qu'une présence animale ou humaine ne soit détectée par mon sens olfactif.
J'avais pris mon arc long, acheté quelques dizaines de flèches avant de quitter l'enceinte de la ville et prit la direction du Sud pour y trouver quelques roses à rapporter à une guérisseuse.
J'avais beau trouver l'idée d'aller cueillir des fleurs l'arme à la main un peu loufoque mais l'on m'avait prévenu que les sous-bois étaient terriblement dangereux pour un jeune archer débutant dans la profession.
Soit ! Qu'elles s'amènent ces foutus bestioles, je leur planterais la pointe entre les deux yeux !

J'avais décidé de posé un campement de fortune. Le strict nécessaire en effet, quelques pierres pour former de quoi abriter le foyer d'un feu bien léger, ma cape en guise de couverture.

J'avançais à quelques dizaines de mètres de l'endroit l'arc en main pour y trouver de quoi me rassasier avant de passer la nuit dehors. Un lapin, un corbac, que sais-je ? Quelque chose avec de la chair.

Apparut alors dans mon champs de vision, sur la droite une créature bien plus imposante qu'un lièvre ou qu'un oiseau. Je la mis en joue en une seconde avant de découvrir qu'il s'agissait d'un humanoïde.....
D'une jeune femme-renarde même à en voir ses longues oreilles rousses en pointes qui sortaient d'une merveilleuse chevelure rouge qui brillait orange étincelant à la lumière du feu crépitant !
Je baissais mon arme, confus d'avoir pointé une si belle créature, prêt à la transpercer pour m'en servir de repas. Je ne quittais pas ses yeux d'une profondeur à vous envouter.



Il passa quelques longues secondes ainsi sans que nous n'échangions rien de plus qu'un regard.

Phrèdarya

Le soleil avait disparu laissant la lune bercer la nature, ses trésors et tout être l'habitant. La fraicheur de la nuit faisait parfois vibrer les lèvres de la jeune femme, ce qui n'effaçait pourtant pas son sourire qu'elle esquissait souvent lorsqu'il lui était permis de voir des animaux ou de les entendre chanter, sauf à cet instant, aucune joie n'était visible sur le visage de la rouquine, aucun sentiment ne s'y lisait hormis de la crainte et de la curiosité.

A peine quelques minutes auparavant, le jeune homme qui se tenait à quelques mètres d'elle la pointait avec son arc, mais étrangement bien peu de temps, il avait ensuite abaissé sa garde pour la fixer, un instant Phrèdarya aurait pu le croire hypnotisé par sa simple présence, mais elle n'allait pas se laisser piéger par un semblant d'admiration aussi sincère soit-il.

Vêtue d'un mélange d'armure et de peaux de bête, recouvrant le minimum de son anatomie, c'est lentement que la renarde s'abaissait sans lâcher des yeux le jeune loup-blanc. Alors qu'une pointe de méfiance scintillait sur ses iris orangés, la jeune femme faisait apparaitre ses canines en adoptant un air sauvage, lui faisant comprendre que malgré son apparente fragilité, elle était prête à se défendre s'il faisait le moindre faux-pas.

Elkan

La belle jeune femme-renarde s'était mise sur ses gardes, m'affichant non point de l'hostilité personnelle mais plutôt une démonstration de force. Ne me connaissant pas et voyageant à priori seule dans cette forêt plongée dans l'obscurité, c'était tout à fait logique de sa part.
L'inverse aurait été présomptueux et risqué pour sa personne.

Je lâchais un grognement pour lui montrer qu'elle n'était pas la seule à appartenir à cette race d'hommes-bêtes et qu'elle était sur mes plates bandes. Si elle chassait elle aussi elle devrait se trouver une autre parcelle, celle ci m'appartenait, du moins pour la nuit.

Aucune parole ne fut émise, chacun gardant une distance avec l'individu étranger.
Elle disparût alors dans la pénombre en direction du Nord.
Je continuais ma chasse au petit mammifère, mais après deux heures de traque toujours rien au bout de ma flèche....
Je me décidais à dormir le ventre vide et m'allongeais sur ma cape près du feu et ne pu m'endormir qu'au bout de longues et longues minutes, le visage et les yeux de cette jeune femme en tête.