Hydro
24-08-2014, 13:41:50
Sombre Clairière
En des temps troublés, par une fraîche nuit d'automne, le jeune ranger approcha discrètement de la colline d'Aletheria. Non pas qu'il voulu faire un pèlerinage, mais débarrasser le lieu de culte de ses amis centaures lui apporterait gloire, sympathie, richesse et honneur. Le quint flush, en somme. Hydro s'approcha lentement, très lentement, et d'un coup, il dérapa ! Il dévala ainsi une dizaine de mètre dans un petit ravin. Il releva la tête, et regretta aussitôt d'avoir entreprit l'ascension de la colline. Ce qui se trouvait devant lui ne l'inspirait guère.
Les deux worgs avaient la bave aux lèvres, grognant hargneusement, ils ne semblaient pas particulièrement amicaux. Les deux gobelins, en revanche, avec leur mines patibulaires, semblaient moins agressif, mais ce n'était qu'apparences et illusions. Hydro se releva lestement et se mit à courir dans la direction qu'il avait pris pour venir. Un worg lui sauta dessus, et, entendant un grand craquement, suivit d'une douleur intense, Hydro craignit s'être brisé un os. En réalité, c'était juste sa tunique et ses braies qui avaient été déchirées, et son postérieur seulement mâchouillé par un des worgs. Détalant à toute allure, Hydro vit Nomin du coin de l'œil approcher des bêtes, dopé à fond par les sorts et la testostérone.
Lorsqu'il dévala le versant sud de la colline, Hydro vit le centaure Aegon, son discret ami Lupus, et une jeune druidesse nommée Darwie en face d'un autre worg. S'approchant de la monstruosité de la nature, Hydro fendit, trancha et pourfendit la créature avec sa lame, mais cette dernière, troprapide esquivât sans peine la plupart de ses coups. Aegon partit aider Nomin sur la colline, et Hydro vit sa vieille amie Pelytna, la maître-lame arriver au secours. Peut être n'était-elle là que par hasard, en tout cas, le fait est qu'elle accepterait de les aider, Darwie, Lupus et lui, si Hydro lui demandait gentiment et poliment. Pelytna, elle s'en faisait tous les matins, des monstres comme ce worg.
Hydro recula prestement et se cacha le mieux qu'il put aux côtés de ses amis en dix secondes chrono dans le sous-bois frais et humide. L'air était sombre, sentait la terre et la pluie, ainsi que le bois et les feuilles en décomposition. Les arbres, majestueux et très hauts, étaient espacés et permettaient de circuler assez facilement dans la forêt, d'autant que le tapis végétal n'était pas recouvert de broussailles, et les taillis et autres buissons gênants étaient extrêmement rares en ces lieux habituellement paisibles.